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Manifestation : pas de blocage des entrées de Papeete mais fermeture de l’accès au port


Manifestation : pas de blocage des entrées de Papeete mais fermeture de l’accès au port
Le blocage annoncé de la ville de Papeete par le comité Te Tau no te Hono n’aura pas lieu, mardi 17 juillet. Les menaces de blocage de l’Assemblée de Polynésie française et du Port de Papeete sont en revanche maintenues.

Les meneurs du comité contestataire ont été reçus lundi 16 juillet à la Résidence de Papeete, par Alexandre Rochatte, Secrétaire Général du Haut Commissariat, en l'absence de Richard Didier, en déplacement officiel. Le haut fonctionnaire leur a rappelé que l’Etat serait contraint d’intervenir en cas de plainte d’un usager, concernant l’action envisagée dans la passe de Papeete.

>> Lire aussi : Menace de blocage de Papeete : Richard Didier affirme ne pas pouvoir tolérer

Les pêcheurs devraient empêcher le trafic dans la passe de Papeete dès tôt le matin.

A terre, une manifestation populaire est organisée, place Tarahoi à partir de 8 heures.
Les membres de Te Tau no te Hono invitent les citoyens qui partagent leur point de vue, concernant la cherté des carburants, à se joindre à eux place Tarahoi, mardi.

Le comité interprofessionnel conteste en effet la dernière hausse du prix des hydrocarbures, en vigueur depuis le 1er juillet.

Une rencontre avec le président Temaru et son ministre des Finances, Pierre Frébault, vendredi dernier, n’avait pas débouché sur un consensus. « Nous n’avons eu aucune nouvelle invitation à discuter depuis », précise l’homme d’affaire Franck Tehaamatai, président du comité contestataire. « Nous voulions faire l’économie de ce conflit ; mais on nous oblige à en venir là. (…) Nous ne sommes pas contre les impôts, lorsqu’ils sont utiles au pays. Mais aujourd’hui, avant de nous taxer, il faudrait peut-être que le Pays fasse du ménage dans son administration ».

Composé de pêcheurs, de perliculteurs, d’agriculteurs, d’entreprises du BTP, de transporteurs en commun, de boulangers et de représentants de la société civile, le collectif Te Tau no te Hono (Le temps du rassemblement, ndlr) demande l’annulation pure et simple des trois arrêtés du Conseil des ministres, pris le 25 juin et fixant la mesure de la dernière augmentation du prix des hydrocarbures en Polynésie.

Les prix de l’essence et du gazole ont été réévalués à plusieurs reprises en 2011, les 1er mai, 1er août et 11 novembre.

Les professionnels défendent leur position en arguant des répercutions financières importantes qu'ont ces hausses de prix dans leurs secteurs d'activité, déjà en grande difficulté.

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Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 16 Juillet 2012 à 18:05 | Lu 4888 fois