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Malheureux en amour, malchanceux au jeu


Pour ce vendredi 13, Tahiti Heritage vous raconte une petite histoire qui s’est déroulée dans les années 1980, à une époque où l’Euromillion n’avait pas encore franchit le Pacifique et où les tombolas organisées par les clubs sportifs avaient de francs succès.

Un grand club sportif de Tahiti organise une tombola dotée d’un premier prix de 10 millions de francs pacifiques. Une somme rondelette pour l’époque. Un grand supporter de l’équipe de foot du club, chauffeur de truck de la presque île, décide d’acheter un carnet de 10 billets. Il demande à sa femme, très superstitieuse, de choisir la série des numéros du carnet de billets. Le 13, chez les occidentaux et le 4 en Asie sont de porteurs de malchance. A éviter donc ! A l´inverse dans la culture asiatique le chiffre 7 qui est synonyme de bonheur et le 6 qui est le chiffre de la chance sont à rechercher.

Le chauffeur, un chaud lapin, a également une maîtresse dont la demeure est fort judicieusement située sur le trajet du truck. Cela lui permet donc de s’arrêter quelques instants lorsqu’il n’a pas de passagers.

Peu de jours après avoir acheté ses billets, étant particulièrement satisfait des prestations de sa maîtresse, notre chauffeur lui offre un billet de la fameuse tombola. Quelques temps plus tard à l’annonce des résultats, la femme, la vraie, se rend compte que le billet gagnant correspond aux numéros du carnet qu’elle a minutieusement choisit. Heureuse, elle revêt sa plus belle tenue et le carnet de billet à la main se rend en compagnie de son mari au siège du club sportif à Papeete pour récupérer son lot. Elle s’aperçoit alors que les billets précédents sont bien là, les suivants également mais que le sixième billet, le gagnant, est manquant.

Le choc est si fort que son cœur lâche. Triste fin, qui contredît le dicton bien connu « Chanceux au jeu, malheureux en amour » .

Mais tout n’est pas fini car la malchanceuse reprend du service en venant chaque nuit hanter le village de Tautira, habituellement si calme. Les semaines suivantes, des bruits de toutes sortes animaient les nuits. Les cris de la femme résonnaient dans la nuit noire. Quelques habitants excédés par le tapage nocturne, décident alors de soulever la tombe, d’ouvrir le cercueil et d’enfoncer une branche d’aito (arbre de fer) dans le cœur, comme dans les bons films d’épouvante.

Depuis le village a retrouvé son calme et la maitresse s’est offert un truck tout neuf en conservant son fidèle chauffeur.

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Rédigé par TAHITI HERITAGE le Vendredi 13 Novembre 2015 à 09:11 | Lu 1048 fois