Tahiti, le 3 octobre 2025 - Maiana Bambridge a été élue vendredi présidente du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) au troisième tour, à la majorité relative avec 23 voix sur 42.
Candidate désignée par le collège de la cohésion sociale et de la vie collective au nom de la Fédération des organismes socio-éducatifs (Fose), Maiana Bambridge affrontait Makalio Folituu, président de l'association de défense des consommateurs Te Tia Ara, pour la présidence du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), vendredi. Deux candidatures individuelles – Karel Luciani, militant LGBTQIA+, et Nahiti Teariki – s’étaient ajoutées en amont ; Karel Luciani a finalement retiré la sienne après le premier tour.
Dans son discours, Maiana Bambridge, ancienne secrétaire générale de l’institution, a défini le Cesec comme “une chambre de réflexion, de proposition et d'équilibre” et a fixé quatre priorités : diversification économique, justice sociale, protection de l'environnement et sauvegarde des cultures. Elle a rappelé la consultation citoyenne menée sur les enjeux maritimes et l'importance de faire entendre la voix polynésienne à l'international.
Makalio Folituu, candidat libre, a quitté la salle sans animosité mais lucide : il a rappelé son long engagement sur les questions de protection du consommateur (solde bancaire insaisissable, code de la consommation) et a dit vouloir rester “un partenaire attentif”.
La présidente sortante, Voltina Roomataaroa-Dauphin, a salué l’élection et rendu hommage au travail collectif, rappelant les dossiers marquants de son mandat – vie sociale post-Covid, environnement, jeunesse – et exprimant sa confiance envers la nouvelle présidence.
Une présidence tournée vers l’avenir
La séance d’installation a respecté l’ordre du jour : réunion du bureau, élection du président, des vice-présidents et des questeurs, puis composition des commissions permanentes et de la commission du budget. Les candidats ont présenté leur profession de foi (cinq minutes chacun) et l’ordre de passage avait été tiré au sort pour garantir l’équité.
Dans son dernier mot, Maiana Bambridge a résumé son ambition : “Être candidate à la présidence, c'est aspirer à servir”. Elle a appelé au travail collectif et promis une présidence ouverte et tournée vers l'avenir.
Maiana Bambridge hérite d’un mandat de deux ans. Sa feuille de route, claire et ambitieuse, consistera à transformer les avis du Cesec en propositions concrètes pour répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux du territoire.
Candidate désignée par le collège de la cohésion sociale et de la vie collective au nom de la Fédération des organismes socio-éducatifs (Fose), Maiana Bambridge affrontait Makalio Folituu, président de l'association de défense des consommateurs Te Tia Ara, pour la présidence du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), vendredi. Deux candidatures individuelles – Karel Luciani, militant LGBTQIA+, et Nahiti Teariki – s’étaient ajoutées en amont ; Karel Luciani a finalement retiré la sienne après le premier tour.
Dans son discours, Maiana Bambridge, ancienne secrétaire générale de l’institution, a défini le Cesec comme “une chambre de réflexion, de proposition et d'équilibre” et a fixé quatre priorités : diversification économique, justice sociale, protection de l'environnement et sauvegarde des cultures. Elle a rappelé la consultation citoyenne menée sur les enjeux maritimes et l'importance de faire entendre la voix polynésienne à l'international.
Makalio Folituu, candidat libre, a quitté la salle sans animosité mais lucide : il a rappelé son long engagement sur les questions de protection du consommateur (solde bancaire insaisissable, code de la consommation) et a dit vouloir rester “un partenaire attentif”.
La présidente sortante, Voltina Roomataaroa-Dauphin, a salué l’élection et rendu hommage au travail collectif, rappelant les dossiers marquants de son mandat – vie sociale post-Covid, environnement, jeunesse – et exprimant sa confiance envers la nouvelle présidence.
Une présidence tournée vers l’avenir
La séance d’installation a respecté l’ordre du jour : réunion du bureau, élection du président, des vice-présidents et des questeurs, puis composition des commissions permanentes et de la commission du budget. Les candidats ont présenté leur profession de foi (cinq minutes chacun) et l’ordre de passage avait été tiré au sort pour garantir l’équité.
Dans son dernier mot, Maiana Bambridge a résumé son ambition : “Être candidate à la présidence, c'est aspirer à servir”. Elle a appelé au travail collectif et promis une présidence ouverte et tournée vers l'avenir.
Maiana Bambridge hérite d’un mandat de deux ans. Sa feuille de route, claire et ambitieuse, consistera à transformer les avis du Cesec en propositions concrètes pour répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux du territoire.
Maiana Brambridge : “Le Cesec doit servir la population”
Qu’est-ce qui fait, selon vous, la richesse du Cesec ?
“La loi encadre nos travaux, mais les autosaisines permettent aux collèges de porter leurs préoccupations propres. C’est ce qui fait la valeur ajoutée de notre institution. Ces dernières années, nous avons travaillé par exemple sur les patentés et sur les inégalités sociales. Ces sujets ont nourri des débats denses et utiles. Je souhaite que cette pratique se développe, car elle reflète la vie réelle de nos organisations et donc de notre population. N’oublions pas que nous sommes là avant tout pour servir notre population.”
Votre rôle reste consultatif. Comment le rendre plus actif ?
“C’est vrai, la loi ne nous confère qu’un rôle consultatif. Mais nous avons déjà prouvé que nos travaux peuvent avoir un impact concret. Le rapport sur l’océan, par exemple, nous a permis d’être entendus à l’international, lors de la conférence des Nations unies en juin dernier. C’est une manière de donner de la résonance à la voix de la Polynésie. Sur le plan local, il existe aussi un levier encore trop peu exploité : la présentation de nos rapports devant l’assemblée. Lorsqu’ils sont portés en séance plénière, ils prennent une tout autre dimension. Les élus entendent nos arguments, ils ne peuvent pas passer à côté. À nous d’être plus présents, plus offensifs, pour faire entendre ce que nous produisons.”
Et avec la population, comment renforcer ce lien ?
“Nous avons expérimenté les consultations citoyennes, sur la fin de vie ou sur l’océan, et les résultats ont parfois bousculé nos certitudes. Cela montre que nous devons davantage aller vers les gens. Nos organisations représentent déjà une part de la société, mais elles ne suffisent pas à tout capter. Le dialogue direct avec les citoyens est indispensable, même si cela implique d’améliorer la clarté de nos démarches et de nos questions. Mon souhait est que les collèges s’autosaisissent plus souvent de sujets qui les concernent et qui concernent la vie quotidienne des Polynésiens. Mais cela dépendra aussi du calendrier : quand les saisines gouvernementales affluent, elles prennent le pas.”
“La loi encadre nos travaux, mais les autosaisines permettent aux collèges de porter leurs préoccupations propres. C’est ce qui fait la valeur ajoutée de notre institution. Ces dernières années, nous avons travaillé par exemple sur les patentés et sur les inégalités sociales. Ces sujets ont nourri des débats denses et utiles. Je souhaite que cette pratique se développe, car elle reflète la vie réelle de nos organisations et donc de notre population. N’oublions pas que nous sommes là avant tout pour servir notre population.”
Votre rôle reste consultatif. Comment le rendre plus actif ?
“C’est vrai, la loi ne nous confère qu’un rôle consultatif. Mais nous avons déjà prouvé que nos travaux peuvent avoir un impact concret. Le rapport sur l’océan, par exemple, nous a permis d’être entendus à l’international, lors de la conférence des Nations unies en juin dernier. C’est une manière de donner de la résonance à la voix de la Polynésie. Sur le plan local, il existe aussi un levier encore trop peu exploité : la présentation de nos rapports devant l’assemblée. Lorsqu’ils sont portés en séance plénière, ils prennent une tout autre dimension. Les élus entendent nos arguments, ils ne peuvent pas passer à côté. À nous d’être plus présents, plus offensifs, pour faire entendre ce que nous produisons.”
Et avec la population, comment renforcer ce lien ?
“Nous avons expérimenté les consultations citoyennes, sur la fin de vie ou sur l’océan, et les résultats ont parfois bousculé nos certitudes. Cela montre que nous devons davantage aller vers les gens. Nos organisations représentent déjà une part de la société, mais elles ne suffisent pas à tout capter. Le dialogue direct avec les citoyens est indispensable, même si cela implique d’améliorer la clarté de nos démarches et de nos questions. Mon souhait est que les collèges s’autosaisissent plus souvent de sujets qui les concernent et qui concernent la vie quotidienne des Polynésiens. Mais cela dépendra aussi du calendrier : quand les saisines gouvernementales affluent, elles prennent le pas.”
Composition du bureau
Présidente : Maiana Bambridge
1er vice-président : Jean-François Benhamza (1e collège)
2e vice-présidente : Patrick Galenon (2e collège)
3e vice-président : Voltina Roomataaroa-Dauphin (3e collège)
4e vice-président : Maeva Wane (5e collège)
1re questeure : Mere Trouillet
2e questeure : Lucie Tiffenat
3e questeur : Alain Theurier
4e questeure : Raymonde Raoulx
5e questeure : Martine Nesa
1er vice-président : Jean-François Benhamza (1e collège)
2e vice-présidente : Patrick Galenon (2e collège)
3e vice-président : Voltina Roomataaroa-Dauphin (3e collège)
4e vice-président : Maeva Wane (5e collège)
1re questeure : Mere Trouillet
2e questeure : Lucie Tiffenat
3e questeur : Alain Theurier
4e questeure : Raymonde Raoulx
5e questeure : Martine Nesa
Bio express
Directrice de cabinet au ministère des Affaires sociales dès 1987, Maiana Bambridge découvre les réalités du terrain. Ancienne secrétaire générale du CESC, puis directrice de la Caisse de prévoyance sociale et de l’Office polynésien de l’habitat, elle a marqué ces institutions par son sens de l’organisation et du dialogue social. Elle a aussi occupé des responsabilités à la Direction polynésienne des affaires maritimes et auprès de plusieurs gouvernements. Engagée dans le milieu associatif, elle a fondé ou dirigé des structures d’accueil pour enfants et adolescents en difficulté, ainsi que la Croix-Rouge de Tahiti. Son parcours mêle administration, politique sociale et engagement citoyen.
































