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Maëlys, toujours introuvable: l'étau se resserre autour du suspect


L'avocat du suspect, Me Bernard Méraud.
L'avocat du suspect, Me Bernard Méraud.
Lyon, France | AFP | lundi 04/09/2017 - Il reconnaît que Maëlys est montée dans sa voiture, où les enquêteurs ont identifié l'ADN de l'enfant, mais il nie toujours l'avoir enlevée : une semaine après la disparition de la fillette de 9 ans en Isère, toujours introuvable, l'étau se resserre sur le suspect écroué depuis dimanche soir.
Les événements se sont précipités avec l'annonce, dimanche soir, de la mise en examen pour enlèvement et de l'incarcération de cet homme de 34 ans, placé en garde à vue dès jeudi mais relâché le lendemain, dans l'attente des résultats de l'expertise de son véhicule.
Une autre personne placée en garde à vue, puis libérée vendredi, ne retient plus l'attention des enquêteurs, selon la même source.
Maëlys a disparu dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août à Pont-de-Beauvoisin (Isère), vers 03H00 du matin. Avec ses parents, elle assistait à un mariage où le suspect était arrivé sur le tard.
Selon son avocat, Me Bernard Méraud, une trace d'ADN de la fillette a été retrouvée sur un élément de commande du tableau de bord de sa voiture. Cette trace est cependant mélangée à celle du suspect et il est difficile de dire si Maëlys a été enlevée à bord de ce véhicule, selon la source proche du dossier.
D'après son avocat, le suspect a admis que Maëlys était montée dans sa voiture durant la soirée.
 

- Banquette arrière -

 
 
"La fillette et un petit garçon se sont approchés de son véhicule, près duquel il était en train de fumer une cigarette. Comme il avait été question de ses chiens au cours de la soirée, les deux enfants lui ont demandé de voir s'ils étaient dans la voiture", a raconté Me Méraud à l'AFP.
"Il a ouvert la porte avant passager et baissé le siège. Les enfants sont montés sur la banquette arrière, ont regardé si les chiens n'étaient pas dans le coffre. Puis il sont ressortis et tout le monde est rentré à nouveau dans la salle des fêtes", a-t-il ajouté.
L'avocat a relevé également que la voiture, garée sur le parking de la salle, était fenêtres grandes ouvertes, ce qui a pu permettre à des enfants d'y pénétrer.
Le suspect "continue de nier totalement" toute implication, a souligné Me Méraud, qui décrit un homme pris "dans un engrenage dont il n'arrive pas à sortir". "Il faut se garder de toutes certitudes", a-t-il insisté.
Plusieurs éléments troublants pèsent cependant sur lui. D'abord un téléphone portable - dont il aurait caché l'existence aux gendarmes - et le fait qu'il se soit absenté durant la nuit pour aller changer un short taché de vin, selon son avocat. 
Des témoins l'ont vu également parler avec Maëlys et il a reconnu "avoir eu des contacts plus particuliers que d'autres personnes, au cours de cette soirée, avec l'enfant", aux dires de Me Méraud, qui n'a pas développé.
 

- Introuvable, en dépit de recherches  -

 
 
Enfin, le suspect a lavé son véhicule au lendemain du mariage pour, dit-il, le vendre, ce qu'un acquéreur potentiel aurait confirmé.
"Le minutage de la soirée n'est pas précisément établi et ceci pour l'ensemble des participants. La question même du moment précis de la disparition de la fillette n'est pas, à un quart d'heure ou une demi-heure près, précisément définie", a souligné lundi Me Méraud.
Plus d'une semaine après sa disparition, Maëlys reste introuvable en dépit de recherches considérables : ratissages sur le terrain, auditions, perquisitions, plongées dans les étangs et "battue citoyenne" samedi.
Une information judiciaire a été ouverte et deux juges d'instruction de Grenoble saisis.
A Domessin (Savoie), un village proche de Pont-de-Beauvoisin où le suspect vit chez ses parents, la stupeur dominait lundi.
"J'ai toujours eu de très bons rapports avec lui. Il promenait souvent ses chiens dans le quartier et il nous arrivait de discuter parfois un peu le soir. J'espère que cette petite va être retrouvée rapidement. Si c'est lui, il faut qu'il paie, et lourdement. Ça me fait très mal", a confié à l'AFP Bernard, un voisin retraité.
Maëlys devait effectuer sa rentrée des classes lundi en CM1, à l'école de Mignovillard (Jura). Une cellule de soutien psychologique y a été mise en place.

le Lundi 4 Septembre 2017 à 01:58 | Lu 1013 fois