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Lilypad : cité flottante pour réfugiés climatiques


Lilypad, une cité flottante et écologique | © Vincent Callebaut Architectures
Lilypad, une cité flottante et écologique | © Vincent Callebaut Architectures
Dans le monde, 25 millions de personnes ont déjà été obligées de se déplacer à cause des bouleversements climatiques. Et leur nombre ne va cesser d’augmenter. Alors pour remédier au problème et offrir un point de chute à ces réfugiés écologiques, l’architecte belge Vincent Callebaut a conçu Lilypad, un projet de cité flottante « verte » et autosuffisante.

« Pourquoi ne pas être en accord avec l’océan plutôt que toujours contre lui ? », s’interroge Vincent Callebaut. Son idée : construire des cités flottantes pour garantir un habitat aux futurs réfugiés climatiques de la planète et offrir la possibilité de gagner des territoires sur la mer aux pays à la recherche de nouveaux espaces dans une optique de développement durable. « Une réaction au développement de l’urbanisme le long des littoraux et une solution plus durable que les polders éphémères (étendue artificielle de terre endiguée et drainée dont le niveau est inférieur à celui de la mer, ndlr) »

Vincent Callebaut a conçu Lilypad pour garantir un habitat aux futurs réfugiés climatiques, mais aussi étendre « offshore » les territoires des pays développés à la recherche de nouveaux espaces.
Un projet utopiste, présenté par l’architecte comme « une réaction au développement de l’urbanisme le long des littoraux et une solution plus durable que les polders éphémères » qui existent aux Pays-Bas ou aux Emirats Arabes Unis.
Cette « écopolis », qui peut accueillir 50 000 habitants, se déplace au gré des courants marins de surface, ascendants chauds du Gulf Sream ou descendants froids du Labrador. « Pourquoi ne pas être en accord avec l’océan plutôt que toujours contre lui ? » interroge Vincent Callebaut, qui veut proposer avec Lilypad « un nouveau style de vie, nomade et ancré dans l’écologie urbaine en mer. »




Découvrez les autres projets du cabinet Vincent Callebaut Architectures : http://vincent.callebaut.org/

L’architecture de la cité flottante s’inspire de la forme d’une feuille de nénuphar géant d’Amazonie, agrandie 250 fois.
Elle est structurée en trois « montagnes », dédiées respectivement au travail, au commerce et aux loisirs. Chacune est recouverte de logements, aménagés en jardins suspendus, avec des balcons de 5 à 10 m pour la culture d’un potager biologique.
Lilypad est une cité autosuffisante. La coque est végétalisée pour attirer la faune marine et favoriser ainsi la pêche. Des champs d’acquaculture et des corridors biotiques, installés sur et sous la coque, permettent de subvenir aux besoins alimentaires.
Surtout, la cité produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Eolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse… Ce cocktail lui permet d’atteindre un bilan énergétique positif à émission de carbone zéro. Deux exemples. Les turbines placées dans la coque fonctionnent comme des hydroliennes pour produire de l’électricité. Et un lagon central permet de récolter et d’épurer les eaux de pluie.
Autre innovation écologique : les matériaux utilisés pour construire la coque (fibres de polyester, dioxyde de titane) absorbent la pollution atmosphérique.
Lilypad : cité flottante pour réfugiés climatiques

Lilypad : cité flottante pour réfugiés climatiques
Actuellement, le projet est toujours à l’étude entre Vincent Callebaut et des scientifiques afin de proposer dans les 50 prochaines années des alternatives écologiques à la vie sur terre. Bien sur, cette innovation suscitera de vives réactions, notamment sur le financement d’un tel projet surtout si ces iles flottantes sont capables de se déplacer sur l’eau, elles ne seront donc assimilées à aucun pays. Et puis qui voudra financer des logements pour les réfugiés climatiques?

Lilypad : cité flottante pour réfugiés climatiques

Lilypad : cité flottante pour réfugiés climatiques

Le cabinet de Vincent Callebaut planche avec une équipe de scientifiques sur la réalisation de surfaces plus petites, de la taille d’un village.
Le cabinet de Vincent Callebaut planche avec une équipe de scientifiques sur la réalisation de surfaces plus petites, de la taille d’un village.

Rédigé par () le Lundi 18 Juillet 2011 à 06:09 | Lu 3816 fois