
Philippe Punu partage son temps entre la pêche et les ramboutans (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 18 mai 2025 – À Papeari, la saison est exceptionnelle avec des ramboutans “à volonté” cette année. Une aubaine pour les familles, qui bénéficient d’un complément de revenu grâce à ces drôles de fruits poilus hérités du jardin botanique, où ils ont été introduits il y a un siècle.
Si les ramboutans poussent un peu partout à Tahiti, c’est à Papeari qu’ils sont rois. La production s’y étend généralement de février à juin. Depuis plusieurs semaines, les stands se succèdent en bord de route et témoignent de l’abondance de ces fruits.
“On peut vendre jusqu’à 50 paquets par jour ! On en a tellement qu’au bout d’un moment, on est fiu de les manger”, s’amuse Henriette Chapman. “L’année dernière, on n’avait pas eu beaucoup de ramboutans, mais cette année, c’est à volonté ! Il y a plusieurs variétés qui existent, alors les gens demandent systématiquement si la chair se détache bien du noyau. Ils appellent ça des ‘ramboutans kava’. Mon cousin me fournit aussi en ramboutans jaunes, qu’on voit depuis quelque temps et qui sont de plus en plus recherchés. Ils sont bien sucrés et ça change !”
Si les ramboutans poussent un peu partout à Tahiti, c’est à Papeari qu’ils sont rois. La production s’y étend généralement de février à juin. Depuis plusieurs semaines, les stands se succèdent en bord de route et témoignent de l’abondance de ces fruits.
“On peut vendre jusqu’à 50 paquets par jour ! On en a tellement qu’au bout d’un moment, on est fiu de les manger”, s’amuse Henriette Chapman. “L’année dernière, on n’avait pas eu beaucoup de ramboutans, mais cette année, c’est à volonté ! Il y a plusieurs variétés qui existent, alors les gens demandent systématiquement si la chair se détache bien du noyau. Ils appellent ça des ‘ramboutans kava’. Mon cousin me fournit aussi en ramboutans jaunes, qu’on voit depuis quelque temps et qui sont de plus en plus recherchés. Ils sont bien sucrés et ça change !”
Cueillette en famille
Vendus entre 500 et 1 000 francs le paquet selon la taille, les ramboutans offrent un complément de revenu non négligeable pour les familles. “Quand je ne suis pas à la pêche, je m’occupe des ramboutans”, confie Philippe Punu. “On a cinq arbres. C’est trop pour nous, même en partageant avec la famille jusqu’en ville. Pour ne pas gâcher, on vend le surplus. Je monte dans les arbres pour faire la cueillette deux fois par jour avec mes fils. Les petits-enfants participent aussi, surtout pour manger ! Une fois que le bac est plein, c’est suffisant. On nettoie les fruits et on les attache en grappe : visuellement, c’est ce que préfèrent les clients. Locaux ou touristes, je les fais goûter et ça suffit pour les convaincre.”
Chez Diane Tere aussi, toute la famille est mise à contribution. “C’est du travail ! On est agriculteurs et on a cinq arbres dans la vallée, plantés par mon mari. Ils donnent beaucoup et la vente marche bien depuis trois semaines.” D’autres perpétuent un héritage, comme Mareto : “C’est ma grand-mère qui a planté des ramboutans. Elle en vendait déjà à l’époque, comme mes parents, et j’ai pris la relève.”
Pour Flora Piritua, au rendez-vous depuis quinze ans, les ramboutans sont “les bonbons” vitaminés du Fenua, meilleurs quand “ils sont bien rouges, juteux et sucrés”. “À Papeari, on a beaucoup de fruits en quantité : des durians, des ramboutans, des quenettes, des māpē, etc. Bientôt, je pense que ce sera le tour des mangoustans et des gros ‘autera’a”, annonce-t-elle, habituée à vivre au rythme des saisons.
Un drôle de fruit voyageur
Originaire de Malaisie, le ramboutan est cultivé dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, dont la Thaïlande. Comme d’autres espèces, il aurait été introduit à Tahiti vers 1930 par l’Américain Harrison Smith, au jardin botanique de Papeari. Un arbre à maturité peut produire jusqu’à 200 kilos de ramboutans par an. Le fruit, à la chair blanche légèrement translucide et sucrée, est un cousin du litchi. Il est protégé par une épaisse peau rouge couverte d’épines souples semblables à de gros poils qui lui ont donné son nom, “rambut” signifiant “cheveux” en malais. L’enveloppe se fend relativement facilement avec les doigts, les consommateurs les plus adroits réussissant à l’ouvrir par torsion entre les deux mains. Ce fruit est aussi très apprécié en Guyane, où il est célébré : dans la région agricole de Cacao, la fête du ramboutan rassemble chaque année plusieurs milliers de participants pour une cueillette populaire.