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Les petits vols d'un chef de cabine


Tahiti, le 2 juin 2020 - Un chef de cabine, pris en flagrant délit de vols dans les stocks de l'appareil, avait été licencié par Air France en juillet 2019. Également représentant au comité d'entreprise, il contestait mardi au tribunal administratif ce licenciement. Avec une technique pas vraiment de haut vol.
 
Un chef de cabine expérimenté, avec 20 années de service, avait décidé de prendre un peu de marchandises de la compagnie. Pour ce naviguant, également représentant du personnel, pas besoin de jouer les monte-en-l'air, il suffisait de se servir dans les stocks, notamment d'alcool de la cabine. Probablement suspecté par son employeur, il était très attendu à l'arrivée d'un vol retour de la Métropole via Los Angeles. À ces cotés, sa mère, bénéficiant d'un billet GP (gratuité partielle), n'avait pas non plus échappé à la fouille de leurs bagages par les douaniers. Une fouille qui s'est montrée très fructueuse. Champagne, whisky, une vingtaine de mignonnettes en tout genre et autres trousses de confort avaient été retrouvés. Une faute d'une gravité suffisante pour justifier son licenciement en juillet 2019 pour l'inspection du travail mais également pour le rapporteur public. Le fautif considérait qu'il s'agissait d'un menu larcin, d'une valeur marchande "dérisoire" et destinés à une distribution familiale. La magistrate a estimé qu'il y avait matière à licencier compte tenu des montants en jeu, de l'ancienneté de l'employé, mais aussi des circonstances. En effet, il avait tenté de faire croire à des achats avant embarquement, mais ni un ticket de caisse rendu illisible, ni une facture falsifiée d'un caviste n'ont réussi à persuader l'administration ou le juge. Pour ces vols, on est loin des techniques de haut vol.

Rédigé par Sébastien Petit le Mercredi 3 Juin 2020 à 10:25 | Lu 4199 fois