Paris, France | AFP | vendredi 26/10/2023 - La crise de l'immobilier neuf s'aggrave: les permis de construire ont poursuivi leur chute inexorable en septembre, les promoteurs alertant de conséquences tangibles pour l'emploi.
Les statistiques provisoires publiées vendredi par le ministère de la Transition écologique font état de 371.300 nouveaux logements autorisés entre octobre 2022 et septembre 2023, soit une baisse annuelle de 28,3%.
Certes, les autorisations avaient atteint un niveau record sur la période précédente, du fait de dates butoirs réglementaires.
Mais depuis août 2022, le nombre de permis délivrés chaque mois s'est stabilisé à un niveau extrêmement faible, autour de 30.000 par mois.
Le nombre estimé de chantiers commencés, qui suit traditionnellement de quelques mois celui des permis, s'érode lui aussi nettement, avec 315.800 mises en chantier sur 12 mois, une baisse de 16,6%.
Les ouvertures de chantiers de maisons individuelles n'ont jamais été aussi peu nombreuses depuis 2000, souligne le ministère.
La chute des autorisations concerne tous les types d'habitat, l'individuel pur (-31,8%), l'individuel groupé comprenant les lotissements (-27,6%), et le collectif (-28,3%).
Les résidences (étudiantes, séniors, etc.) souffrent un peu moins (-19,7%).
- "La crise nourrit la crise" -
"Il ne se passe rien, rien, rien. On a touché le fond", a réagi auprès de l'AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
L'immobilier neuf subit à la fois la forte baisse de pouvoir d'achat des acquéreurs et un renchérissement des coûts de construction.
La hausse rapide des taux d'intérêt a exclu beaucoup d'acquéreurs du marché, notamment les primo-accédants à la propriété, dont les revenus sont en outre rognés par l'inflation.
Les crises mondiales successives (pandémie, guerre en Ukraine...) ont aussi fait s'envoler les coûts des matériaux de construction, et le durcissement de la règlementation environnementale sur les projets neufs ajoute encore un surcoût aux opérations.
Résultat: le nombre de réservations enregistrées par les promoteurs auprès des particuliers dégringole.
La FPI prévoit qu'en 2023, les promoteurs devraient en enregistrer moitié moins qu'une année normale.
"La crise nourrit la crise", commente Pascal Boulanger, les promoteurs stoppant leurs nouveaux programmes faute de parvenir à écouler leur production sortant de terre.
"C'est le moment d'acheter, parce que l'année prochaine, il n'y aura plus rien", soupire-t-il, craignant pour l'emploi dans le secteur.
La Fédération française du bâtiment redoute 150.000 suppressions d'emplois dans le secteur d'ici à 2025, plus 150.000 autres dans les métiers connexes (architectes, notaires, etc.).
"Ca y est, depuis trois mois, il n'y a plus un promoteur qui embauche, on ne remplace pas les démissions et les départs en retraite, et même chez les promoteurs les plus gros, c'est parti", confie Pascal Boulanger.
Les statistiques provisoires publiées vendredi par le ministère de la Transition écologique font état de 371.300 nouveaux logements autorisés entre octobre 2022 et septembre 2023, soit une baisse annuelle de 28,3%.
Certes, les autorisations avaient atteint un niveau record sur la période précédente, du fait de dates butoirs réglementaires.
Mais depuis août 2022, le nombre de permis délivrés chaque mois s'est stabilisé à un niveau extrêmement faible, autour de 30.000 par mois.
Le nombre estimé de chantiers commencés, qui suit traditionnellement de quelques mois celui des permis, s'érode lui aussi nettement, avec 315.800 mises en chantier sur 12 mois, une baisse de 16,6%.
Les ouvertures de chantiers de maisons individuelles n'ont jamais été aussi peu nombreuses depuis 2000, souligne le ministère.
La chute des autorisations concerne tous les types d'habitat, l'individuel pur (-31,8%), l'individuel groupé comprenant les lotissements (-27,6%), et le collectif (-28,3%).
Les résidences (étudiantes, séniors, etc.) souffrent un peu moins (-19,7%).
- "La crise nourrit la crise" -
"Il ne se passe rien, rien, rien. On a touché le fond", a réagi auprès de l'AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
L'immobilier neuf subit à la fois la forte baisse de pouvoir d'achat des acquéreurs et un renchérissement des coûts de construction.
La hausse rapide des taux d'intérêt a exclu beaucoup d'acquéreurs du marché, notamment les primo-accédants à la propriété, dont les revenus sont en outre rognés par l'inflation.
Les crises mondiales successives (pandémie, guerre en Ukraine...) ont aussi fait s'envoler les coûts des matériaux de construction, et le durcissement de la règlementation environnementale sur les projets neufs ajoute encore un surcoût aux opérations.
Résultat: le nombre de réservations enregistrées par les promoteurs auprès des particuliers dégringole.
La FPI prévoit qu'en 2023, les promoteurs devraient en enregistrer moitié moins qu'une année normale.
"La crise nourrit la crise", commente Pascal Boulanger, les promoteurs stoppant leurs nouveaux programmes faute de parvenir à écouler leur production sortant de terre.
"C'est le moment d'acheter, parce que l'année prochaine, il n'y aura plus rien", soupire-t-il, craignant pour l'emploi dans le secteur.
La Fédération française du bâtiment redoute 150.000 suppressions d'emplois dans le secteur d'ici à 2025, plus 150.000 autres dans les métiers connexes (architectes, notaires, etc.).
"Ca y est, depuis trois mois, il n'y a plus un promoteur qui embauche, on ne remplace pas les démissions et les départs en retraite, et même chez les promoteurs les plus gros, c'est parti", confie Pascal Boulanger.