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Les concours du vice-rectorat très prisés


PAPEETE, le 19 juin 2015. Le vice-rectorat a mis en place des concours pour 25 catégories A, B et C. Ils sont plusieurs milliers à s'être inscrits.



Depuis janvier, c'est le vice-rectorat qui gère la carrière des enseignants au fenua. Avant ce travail était réalisé à Paris. Le vice-rectorat a donc mis en place des recrutements cette année pour faire face à cette nouvelle compétence. Au total, 25 emplois de personnel administratifs, techniques et ingénieurs ont donc été créés.

Le nombre de candidats a impressionné le vice-rectorat. Près de 1 300 candidats se sont ainsi inscrits au concours de secrétaires administratifs, 2 500 au concours d'adjoints administratifs, 1 000 aux concours d'adjoints techniques. Le jury a constaté également que de nombreux candidats très diplômés se présentaient à des postes qui ne nécessitent pas de telles formations. "En Polynésie française, on arrive à former des gens de plus en plus dans des études supérieures. C'est le côté positif. On s'est donné les moyens au fenua de former des Polynésiens sur des études supérieures", souligne Jean-Louis Baglan, vice-recteur de Polynésie française. "Ce qui nous interpelle, c'est que ces personnes ne trouvent pas forcément en Polynésie française de débouchés à la hauteur de ces diplômes et qu'elles se rabattent sur des postes de catégorie C, c'est à dire d'exécutants."

Pour ne pas avoir de reproches lors de ces recrutements, le vice-rectorat s'est attaché à former un jury neutre dont la présidente était Geneviève Guidon, adjointe à la directrice générale des Ressources humaines à Paris. "Sur un petit territoire, avec très peu de postes et beaucoup de candidats il est important de d assurer la neutralité et l'indépendance du jury. Nous avons fait appel à l’administration centrale madame Geneviève Guidon, adjointe à la directrice générale des ressources humaines à Paris. Elle est venue pour amener son professionnalisme et sa neutralité. Elle ne peut être accusée de favoriser un tel ou un tel", souligne le vice-recteur.

Jean-Louis Baglan explique que le critère du diplôme n'est pas décisif dans le recrutement. "Ce que l'on cherche c'est la compétence, la compétence ce n'est pas forcément le diplôme", insiste-t-il. "Ce qui est important, c'est l'adaptation entre la personne et l'emploi à pourvoir sur des postes d'exécution. Il faut veiller à ce que les personnes qui arrivent avec des diplômes élevés ne soient pas frustrés sur ces postes. On peut aussi avoir un diplôme et être incapable de réaliser des tâches d'exécution."

Sur les 25 postes, 18 postes ont déjà été pourvus. Le processus doit se terminer en septembre prochain pour les sept autres postes.

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 19 Juin 2015 à 15:52 | Lu 5226 fois