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Les comptes provisoires de l'exécution du budget général 2015


Nuihau Laurey, vice-président, ministre en charge du Budget et des Finances.
Nuihau Laurey, vice-président, ministre en charge du Budget et des Finances.
PAPEETE, 13 avril 2016 - Le ministre en charge du Budget, Nuihau Laurey, a présenté mercredi lors du Conseil des ministres les résultats provisoires de l’exécution du budget général pour l’exercice 2015. Ces données seront rendues définitives après le vote du compte administratif qui doit intervenir courant juin prochain.

En 2015, les recettes réelles de fonctionnement s’établissent à 107,4 milliards Fcfp et affichent ainsi une hausse de 5 milliards Fcfp par rapport à l’exercice 2014.

Cette forte évolution résulte à la fois de l’augmentation, aujourd’hui structurelle après 4 années de progression constante, de la fiscalité indirecte [+3,1 milliards Fcfp, dont 2,2 milliards Fcfp de taxe sur la valeur ajoutée (TVA)] et par la reprise de la politique de distribution des dividendes des établissements publics du Pays (2,6 milliards Fcfp).

Parallèlement, s’agissant de la fiscalité et des seuls impôts et taxes impactés par la réforme fiscale d’août 2013, ceux-ci ont rapporté l’an dernier 2,8 milliards Fcfp de recettes supplémentaires par rapport à 2014, répartis entre le budget général, le Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté (FELP) et le Fonds pour l’investissement et la garantie de la dette (FIGD). Suite à la réforme fiscale initiée mi-2013, la plus-value des recettes fiscales est de 9,8 milliards Fcfp en année pleine.

Concernant les dépenses réelles de fonctionnement, les dépenses de personnel sont en baisse de 931 millions Fcfp avec une exécution à hauteur de 30,2 milliards Fcfp contre 31,2 milliards Fcfp en 2014 dont 29 milliards Fcfp uniquement pour les rémunérations et les charges contre 29,7 milliards Fcfp en 2014, tandis que les autres dépenses réelles de fonctionnement totalisent 64,6 milliards Fcfp en 2015 contre 65,6 milliards Fcfp en 2014, ce qui représente une diminution de 1 milliard Fcfp par rapport à 2014.

Le Pays a par ailleurs engagé dès 2016 un plan triennal de baisse des dépenses de fonctionnement courant de 10% (3,5% par an).

En 2015, les recettes réelles d'investissement (hors autofinancement) totalisent 17,8 milliards Fcfp et affichent un retrait de 23,08 % (-5,3 milliards Fcfp) par rapport à 2014. Cette diminution du niveau de recette résulte de la baisse du niveau des emprunts qui s'établit à 7,2 milliards Fcfp en 2015 contre 16,7 milliards l’année précédente (soit -9,5 milliards Fcfp) et ainsi de la proposition du Vice-Président de consolider le désendettement de la collectivité ; ainsi que d’une augmentation de 4,2 milliards Fcfp des autres recettes.

Au 31 décembre 2015, les inscriptions pour les dépenses s'élèvent à 38,8 milliards Fcfp dont 17,3 milliards Fcfp de crédits de paiement nouveaux et 21,4 milliards Fcfp de crédits de paiement reportés.

Le montant des liquidations (22 milliards Fcfp) présente une augmentation de 4,77 % par rapport à l’année 2014 (21 milliards Fcfp) et de près de 50 % par rapport à l’année 2013 (14,8 milliards Fcfp) concrétisant ainsi les efforts en matière de commande publique.

Globalement, après report et couverture des besoins de financement, le résultat de cloture de l’exercice 2015 est évalué à 5,8 milliards Fcfp. Il est en progression de près de 4,2 milliards Fcfp (+280%) par rapport au résultat 2014.

En 2015 l’épargne brute s’établit à 16,1 milliards Fcfp soit plus du double de l’année précédente où cette dernière s’établissait à 7,3 milliards Fcfp (+8,8 milliards Fcfp, +120%) sous l’effet conjugué de la hausse des recettes de fonctionnement et des économies générées sur les dépenses de fonctionnement. Cette épargne couvre ainsi largement le remboursement en capital de la dette qui s’élève à 9,1 milliards Fcfp en 2015, gage de solidité et de solvabilité financière appréciées par les bailleurs de fonds ainsi que les agences de notation.

En conséquence, l’épargne nette redevient positive et s’établit à 7 milliards Fcfp (contre -1,5 milliards XPF en 2014). Ce niveau sans précédent depuis les 10 dernières années permet notamment au gouvernement de soutenir avec ambition sa politique en matière d’investissements publics.

Rédigé par JPV avec communiqué le Mercredi 13 Avril 2016 à 17:53 | Lu 970 fois