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Les Marquises prêtes à présenter leur plan de développement


Georges Teikiehuupoko, conseiller municipal de Ua Pou, Joseph Kaiha président de la Codim et maire de Ua Pou, Debora Kimitete, 1ere adjointe de Nuku Hiva, Benoît Kautai maire de Nuku Hiva et Henri Tuieinui maire de Tahuata.
Georges Teikiehuupoko, conseiller municipal de Ua Pou, Joseph Kaiha président de la Codim et maire de Ua Pou, Debora Kimitete, 1ere adjointe de Nuku Hiva, Benoît Kautai maire de Nuku Hiva et Henri Tuieinui maire de Tahuata.
PAPEETE, jeudi 8 novembre 2012. Les six îles des Marquises réunies officiellement depuis le 29 novembre 2010 au sein de la Codim (Communauté de communes des îles Marquises), arrivent au terme de leurs travaux préparatoires. Les élus marquisiens remettront avant la fin de l’année, le plan de développement de leur archipel aux représentants du Pays. Ce sera donc bientôt le moment d’aborder avec les deux partenaires essentiels de cette communauté de communes, le Pays et l’Etat, la question du financement de ce plan, et notamment des investissements qui sont listés. Les élus marquisiens s’interrogent notamment sur une possible intégration de leur communauté de communes, la première du genre en Polynésie française, au sein du FIP (fonds intercommunal de péréquation).

Ce jeudi, le président de la Codim, Joseph Kaiha, maire de Ua Pou, accompagnés d’autres élus marquisiens était à Tahiti pour diverses réunions
avec le gouvernement, notamment avec le ministère de l’agriculture. Car, le plan de développement de l’archipel marquisien qui pourrait être décliné à partir de l’année prochaine, a été construit avec la participation de techniciens du Pays. En effet, la Codim partage certaines de ses compétences avec le Pays, en matière notamment, d’agriculture, de pêche et de tourisme, secteurs qui fondent le plan de développement tel qu’il a été bâti pour l’archipel. Dans certains cas, il va donc falloir avancer prudemment et ménager les susceptibilités. «Ce partage de compétences, ce partage des pouvoirs n’est pas toujours bien perçu par les élus de la Polynésie française ; mais nous, Marquisiens, nous avons besoin de travailler avec le Pays et l’Etat» précise Joseph Kaiha, le président de la Codim. Fini donc le temps où les Marquises pensaient à un rattachement direct avec la France, «aujourd’hui on se pose, avec le Pays, le temps nous dira si nous avons eu raison».

Le plan de développement économique de l’archipel des Marquises, pour les années 2012-2027 a aussi un argumentaire de développement durable. «Il consiste à vouloir offrir aux Marquisiens la possibilité de vivre dans leurs îles, dans le respect des traditions et tout en restant ouvert sur le monde extérieur». Même s’il a vocation à s’étaler sur 15 ans, il pourra être réaménagé en cours de route, en fonction de la réflexion des élus et des habitants. Il intègre une volonté de développement, notamment la création de transports inter-insulaires, mais avec le souci permanent de l’harmonie et de la préservation. L’un des projets de la Codim étant la création d’une aire marine protégée, englobant tout l’archipel. «Il y a dix ans nous aurions pu imaginer un port de pêche industrielle, pourquoi pas ? Ce n’est plus possible aujourd’hui, il faut aussi parler de préservation des espèces» reconnait Joseph Kaiha. Ce projet de création d’aire marine protégée, va de pair avec la démarche d’inscription des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco
De ce projet d’aire marine protégée, il en sera notamment question dans quelques jours à Paris, où une rencontre avec les ministres des outre-mer et de l’écologie est prévu. Les élus des Marquises se déplacent, en effet du 19 au 22 novembre prochain au 95e Congrès des maires.

Les Marquises prêtes à présenter leur plan de développement
Questions à : Joseph Kaita, président de la Codim

Vous êtes la première Communauté de communes de Polynésie, et le projet de mûrissement a été long. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne vous cache pas que toute réforme, toute forme nouvelle d’intercommunalité, d’action des élus effraie l’institution politique territoriale. Nous comprenons cela, nous en sommes conscients. Mais je peux vous confirmer que notre action ne vient pas bousculer ce qui existe. Il s’agit d’une construction entre les Marquises, le Pays et l’Etat. C’est d’abord une plateforme de rencontre entre les 6 maires des Marquises ou leurs élus. On se construit nous-mêmes de l’intérieur. Vous savez, au départ, à la création des communes dans les années 1970, chacun construisait dans son coin, il fallait en passer par là, maintenant nous en sommes à la construction de l’archipel lui-même. Ce qui a fait aboutir ce projet, c’est le principe de l’intérêt général, en respectant les divergences politiques de chacun. Nous écartons totalement la politique politicienne.

Maintenant, il va falloir trouver les moyens pour faire avancer les projets de développement?

Effectivement, nous disposons d’une dotation de fonctionnement, qui vient directement de l’Etat, plus une participation financière des six communes. Au total nous avons 69 millions de Fcfp/an qui servent pour mener les études préalables du développement économique ; cette dotation sert aussi à nos déplacements entre les îles pour nos réunions mensuelles. La Codim a également deux salariés technicien et administratif.
Bien sûr en présentant notre réflexion sur le plan de développement de l’archipel au Pays en fin d’année, nous souhaiterions demander des moyens pour exercer ces compétences et mettre en place effectivement les mesures déclinées dans le plan. Certaines de ces mesures ne demandent pas des moyens colossaux, comme des équipements de stockage sur les quais, pour conserver les produits de l’agriculture jusqu’au passage du bateau.

L’intercommunalité n’en est qu’au début en Polynésie française

La mutualisation des moyens par le biais de l’intercommunalité a également, semble-t-il, les faveurs du Haut-Commissaire, selon les élus marquisiens qui l’ont rencontré, mercredi soir, le 7 novembre. En métropole, la marche (parfois forcée) de l’Etat pour ce regroupement de communes dans les années 1990 à 2010 a fini par porter ses fruits. En 2011, il existait en France plus de 2 500 établissements publics de coopération intercommunale, regroupant 95% des communes. Il est donc normal de voir ce modèle arriver jusqu’au lointain Pacifique, où le regroupement de communes pour partager certaines missions essentielles, et leurs coûts, a tout son sens.
Mais la Polynésie a dû attendre, le nouveau code général des collectivités territoriales (CGCT) en 2008 et pour que ce principe soit applicable dans le territoire. Dans le cas de la Codim, il a fallu également une Loi de Pays pour le partage de compétences de l’établissement public de coopération avec certaines attributions de la Polynésie française.
L’autre exemple d’intercommunalité polynésienne est tout récent : il s’agit de la Communauté de communes Havai, créée en janvier 2012, qui regroupe les communes de Taputapuatea et Tumaraa. Soit deux des trois communes de l’île de Raiatea, regroupées notamment autour de la problématique du traitement des déchets.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 8 Novembre 2012 à 12:27 | Lu 2552 fois
           



Commentaires

1.Posté par kaoha le 08/11/2012 13:33 | Alerter
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A la fin de la lecture de l'article, on se demande encore.....de quels projets vous nous parlez????
Aucun.
Du bla bla politiciens, mais dans le texte,je ne trouve aucune proposition.
Ah oui, le boum du miel qui ravit les populations à qui on a expliqué la pénurie mondiale, les maladies, et qui ont fait le calcul des gains mais sans avoir ....encore démarré la production.
Le président de la coopérative de Hiva Oa n'a pas une seule ruche, et alors que de nombreux producteurs ont déjà des recoltes bien développées.
Les projets d'abattoirs à NKV et Hiva Oa sont en plein essor mais les éleveurs de keukeu ne semblent pas convaincus par le programme remis en avant ( projet exisatnt depuis plus de 15 ans...) et pour lequel un ingénieur agronome est venu mettre en place un programme d'insémination qui pourrait être trés productif pour la vente de gigot de chèvre, et boites de punu pua toro.
Le pauvre super diplomé semble perdre espoir et patience dépassé par l'immobilisme local et la bêtise humaine.
Messieurs les barons du CODIM, merci de nous parler DES PROJETS et moins de bla bla, peut etre pouvez-vous endormir les nuna'a et les journalistes mais beaucoup d'habitants ne voient aucune avancée au quotidien.
Pour finir, la réponse de l'UNESCO pour le projet en cours sera rendu....en 2017 dans le meilleur des cas ......!!!
La réunionite est une maladie bien farani dont les polynésiens ont été trés vite infectée, et aui pour la plupart, ne sert qu'à justifier des primes de commissions et des A/R en métropole ou dans d'autres pays pour soit disant nous pondre des idées.
Depuis 20 ans, on nous gonfle avec l'aéroport international des Marquises, une utopie invraisemblable, ainsi que le golf que Oscar Woods nous bassine.
Des idées, et moins de "parole, parole, parole"

2.Posté par Kaiu Kioe le 08/11/2012 21:11 | Alerter
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@ Kaoha,
Clairvoyant, mon ami, concernant la coopérative apicole de Hiva Oa. Le président actuel, un fou furieux retraité militaire, l'utilise pour ses besoins de reconnaissance personnelle et ses ambitions politiques... Peu importe qu'il ait des ruches et des abeilles, l'essentiel est qu'il ait le tampon "peretiteni" ! Tellement orgueilleux, qu'il est persuadé que le ministre de l'agriculture sera obligé de lui accorder subventions à gogo pour ne pas perdre les élections territoriales... C'est lui qui décide qui sera dans sa coopérative (financée sur fonds publics) et qui n'y sera pas... La moitié des apiculteurs (ceux qui produisent depuis longtemps) de l'île n'y sont donc pas, car pas assez obéissant à ses ordres... Il envisage déjà d'édicter les règles de l'apiculture pour toutes les Marquises. Y vont être content à Ua Pou et à Nuku Hiva où ils produisent beaucoup plus qu'à Hiva Oa : c'est un type qui vient d'apprendre ce qu'était une abeille voilà six mois qui parle au nom de la profession... C'est ainsi qu'il manipule la communauté de communes des Marquises.

3.Posté par Teiva 33 le 09/11/2012 13:50 | Alerter
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Purée, les Marsquisiens se lâchent dans les deux premiers postes...
Il se passe à l'échelle des Marquises exactement ce qui se passe à l'échelle de la Maohinésie française...
Et je trouve qu'heureseusement c'est Joseph qu'y est à la tête de ce communauté des commune et non l'autre bouffon, pignouffe de Benoit..
J'espère qu'aux prochaines municipales, NKH va dégager ce qui lui sert de tavana aujourd'hui... Un rigolo même pas capable de prendre des décisions sans en référer à Teina Maraeura, à croire que lui aussi est marquisiens, alors que tout c'est que c'est un Siziliens...

4.Posté par emere cunning le 09/11/2012 14:37 | Alerter
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"Au total nous avons 69 millions de Fcfp PAR AN qui servent pour MENER LES ETUDES et blablabla ".
Oui Ka'oha, ça coûte cher la réunionite. Et les voyages.
Quasiment 70 MILLIONS et PAR AN de NOS deniers (et de la France en crise choa ia), TOUT CA POUR MENER DES ETUDES... une spécialité bien française qui a l'air de plaire à certains des nôtres.
Et je suppose que y'a pas que la CodiM. Et que l'Etat et Oscar ont aussi encouragé et arrosé la CodiT des Tuamotu, ou la CodiA, des Australes (parau noa pa'i, o vai ho'i täua no te 'ite). Et comme Madame Kimitete, à son 3ème voyage à la Réunion, "dans l'intérêt général" pour voir comment on peut "se construire nous-même de l'intérieur", en copiant ce qu'ils font là-bas, je suppose que Teina Maraeura (king of Tuam's) a lui aussi eu droit à son trip aux Caraïbes. Ou Chantal Tahiata (queen of Tuhaapae's), en voyage test au pôle Nord.

5.Posté par emere cunning le 09/11/2012 14:38 | Alerter
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suite et fin,
69 MILLIONS PAR AN, atae ho'i e, teie 'o veve ta'ota'o ma e "taparu" nei no te 'aufau i ta ratou maa e te uira i te hope'a ava'e, e teie o Oscar ma e o Codim ma e tereorihaere nei na te ara, a 'utata noa ai i te auraa 'ore, AORE HO'E A'E 'OHIPA MAITA'I I RAVEHIA. E hia nei ra matahiti tae roa i teie nei??

6.Posté par koaha le 09/11/2012 18:28 | Alerter
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J'ai écouté, et ré-écouté le discours des "dignitaires " de la CODIM sur les projet pour les 20 prochaines années, AUCUNE REFERENCE au moindre projet destiné aux jeunes, aux écoles, aux loisirs des ados, rénovation des structures……une bande de bouffons qui vont faire 20 000 bornes pour aller voir aux Antilles ce qui s'y passent , au lieu de passer pour de bons pères et mères de famille qui auraient pour unique intérêt la préservation du patrimoine et l'amélioration de l'éducation des jeunes marquisiens qui sont laissés à l'abandon, échec scolaire monstrueux, déscolarisation, malgré des milliers de bourses payés, billets A/R à 70 000 xfp, pour des prunes, peu entreprennent des études universitaires, ou créer des entreprises.
Pendant les vacances, aucun camp, aucune prise en charge, pour les 3/ 16 ans, RIEN N'EST PREVU, aucun atelier, aucune activité…AUCUNE. Les seules qui ont été crées pour des périodes bien trop courtes, l'ont été par des étrangers de passage qui faisaient profiter de leurs savoirs, arts plastiques, dessins, peinture, arts littéraires, et la seule bibliothèque de Hiava Oa est ouverte depuis quelques semaines, et qui s'en charge…une popa'a…CQFD.
Prendre ne charge des enfants, ça coute que dalle, en tous les cas, pas de millions ,mais le plaisir de voir ces gamins concernés, respectés par les adultes, n'a pas de prix.
Pour le moment, la seule échappatoire ALCOOL + PAKA…..

7.Posté par raihautifrancine le 11/11/2012 22:39 | Alerter
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les marquises vous allez vous reveiller quand... je me rends compte que les nouveaux politiciens sont encore plus dangereux que ceux d'hier aucune connaissance politique que du bla bla bla mais les actions et les actes sont ou ... les marquises se doivent de sortir de Tahiti ... cela sera un probleme en moins ensuite traiter directement avec l'exterieur sans passer par les politiciens depraves de Tahiti avec des maitresses a gogo s'il vous plait un peu de serieux Tahiti la danseuse , du serieux... assez parler ... j'ai l'impression qu'on se fout pas mal des Iles Marquises et ceux qui pretendent aimer les Marquises sont les premiers a vendre les Marquises a un prix ... meme un fou n'acheterai pas... PAUVRE Marquises ... ne t'inquiete pas ma MARQUISES jolie... On arrive pour s'occuper de toi et verra qui t'aime V R A I M E N T jolie MARQUISES de mon coeur je t'aime ... On se prepare on arrive ...Tu ne couleras pas ma jolie MARQUISES il y a trop de poetes chez toi jolie MARQUISES ... Tu as besoins des B A T I S S E U RS qui donneront a manger a notre peuple jolie MARQUISES tes BATISSEURS arrivent Courage ma jolie MARQUISES ne pleure plus demain le Monde entier aura les yeux braques sur toi ma jolie MARQUISES ... JESUS est JESUS ...

8.Posté par toa enata le 14/11/2012 10:03 | Alerter
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Oui, le développement des Marquises est en cours, tous les maires sont à Paris pour le congrès des maires de France.
Mais pour comprendre la notion de développement aux marquises , je vous conseille le très bon article de Tahiti Pacifique Magazine de novembre 2012 page 29 intitulé "Dur, dur la démocratie dans les Iles lointaines" ou comment la mafia s'active sur l'île de Hiva oa au regard des élections très prochaines mais peu prometteuses pour nos iléens qui ont tiré un peu trop sur la corde depuis quelques années.
Des bâtisseurs oui, mais de quoi?
Pour l'aide de Jesus, on prend, au point où on en est, un d plus, un de moins.
@ raihauti Francine, quelle est cette association de défense des Marquisiens ??
Quelle action a t-elle eu sur le terrain?
Se séparer de Tahiti, pourquoi pas, mais êtes-vous certains que la France soit intéressée par autre chose que votre ZEE???
Pas sur…!