Paris, France | AFP | vendredi 31/05/2018 - C’est l’un des secrets les mieux gardés : où se déroulera dimanche le prochain Dîner en blanc de Paris, gigantesque pique-nique organisé chaque année sans autorisation dans l’un des plus beaux lieux de la capitale française, et qui fêtera sa 30e édition avec 17.000 participants annoncés ?
Même les convives, tous cooptés, ignorent le lieu des agapes. Selon la tradition, un jeu de pistes par SMS leur délivrera la réponse au dernier moment.
Concept français inventé en 1988 et basé sur le savoir-vivre, les Dîners en blanc qui célèbrent l’art de vivre de façon très codifiée, nés d’une première édition avec quelques dizaines de participants, sont devenus un véritable phénomène qui concerne plus de 80 villes à travers le monde.
Le dernier record en date remonte à 2009 avec 10.000 "dîneurs en blanc" qui avaient investi les différents parterres de la place de la Concorde. L’an dernier, 8.000 convives venus avec tables, chaises pliantes, vaisselle, victuailles et parfois bougeoirs grand siècle, ont investi le parvis de l’Hôtel de ville de Paris pour cet événement placé à chaque fois "sous le signe de l’amitié, de l’élégance et de la gastronomie".
A la différence des "apéritifs Facebook", nettement plus libertaires, ces "dîners en blanc" bénéficient d'une totale tolérance des autorités : avec une organisation militaire et une charte de comportement qui exclut la bière et les alcools forts, exigeant des participants qu’ils repartent avec les reliefs de leurs repas, le lieu investi est laissé intact au bout des trois heures de ce banquet insolite.
"Nous n’avons aucun soucis avec les autorités qui nous accordent une tolérance absolue. Depuis l'état d'urgence, on signale juste la date à l’avance à la Préfecture de Police, et le lieu seulement quelques dizaines de minutes avant", assure à l’AFP le créateur des Dîners en blanc, François Pasquier.
Pour ce 30e anniversaire, seule la date du dimanche 3 juin a été divulguée. En 2014, 12.000 "dîneurs en blanc" s’étaient installés sur plusieurs ponts de Paris. D’autres éditions ont eu lieu place des Vosges, au Trocadéro, au pied de la Pyramide du Louvre, sur le parvis de Notre-Dame ou les contre-allées des Champs-Elysées.
Sur les 17.000 participants de cette édition anniversaire, 6.000 seront de nationalité étrangère, venus spécialement à Paris, selon l’organisateur. Les Dîners en blanc ont été inventés en 1988 par François Pasquier, un chef d’entreprise français aujourd’hui à la retraite qui rêvait de dîner en plein air dans les plus beaux endroits de Paris.
De retour d’un long séjour professionnel à Tahiti, il a souhaité réunir ses amis pour des retrouvailles mais le jardin de sa maison était manifestement trop petit. Sans autorisation, il a décidé de convoquer son carnet d’adresses au Bois de Boulogne pour un pique-nique. Le blanc a été choisi pour distinguer les participants des simples promeneurs.
"Le succès des Dîners en blanc est une grande satisfaction. L’objectif n’était vraiment pas de créer un phénomène. Même si nous étions de plus en plus nombreux les premières années, je n’ai pas eu l’impression de créer un phénomène", confie François Pasquier.
"Je pense que le côté French Touch et savoir-vivre à la française, explique l’engouement des dîners en blanc à l’étranger. La seule chose que nous demandons partout est d’être bien élevé pour soi-même, pour les autres et pour le lieu que nous investissons. On nous reproche parfois d’être snobs. C’est le contraire: nous sommes nous-mêmes engagés simplement dans le savoir-vivre qui ne coûte rien", ajoute M. Pasquier.
"Chacun doit rester simple et faire oublier son statut social. Pendant ce dîner, nous sommes tous égaux et il n’y a de traitement de faveur ni pour les personnes fortunées ni pour les célébrités", précise le fondateur des Dîners en blanc. Chaque année, des dîners sont organisés à New York, Bombay, Copenhague, Rio, Montréal, Panama, Buenos Aires, Zagreb, Kuala Lumpur et même Bangkok…
Près de 800 villes ont déjà posé leur candidature. Partout, les mêmes règles sont imposées aux participants : présence quelle que soit la météo, apporter sa table pliante - toutes de mêmes dimensions pour l’harmonie du dîner -, ses chaises et son pique-nique, boire avec modération, laisser le meilleur point de vue à la gente féminine et n'abandonner aucun déchet sur le site.
La charte est formelle : "En cas de non-respect de l’un de ces points, vous ne pourrez plus vous réinscrire à aucun autre dîner!".
Même les convives, tous cooptés, ignorent le lieu des agapes. Selon la tradition, un jeu de pistes par SMS leur délivrera la réponse au dernier moment.
Concept français inventé en 1988 et basé sur le savoir-vivre, les Dîners en blanc qui célèbrent l’art de vivre de façon très codifiée, nés d’une première édition avec quelques dizaines de participants, sont devenus un véritable phénomène qui concerne plus de 80 villes à travers le monde.
Le dernier record en date remonte à 2009 avec 10.000 "dîneurs en blanc" qui avaient investi les différents parterres de la place de la Concorde. L’an dernier, 8.000 convives venus avec tables, chaises pliantes, vaisselle, victuailles et parfois bougeoirs grand siècle, ont investi le parvis de l’Hôtel de ville de Paris pour cet événement placé à chaque fois "sous le signe de l’amitié, de l’élégance et de la gastronomie".
- Tolérance des autorités -
A la différence des "apéritifs Facebook", nettement plus libertaires, ces "dîners en blanc" bénéficient d'une totale tolérance des autorités : avec une organisation militaire et une charte de comportement qui exclut la bière et les alcools forts, exigeant des participants qu’ils repartent avec les reliefs de leurs repas, le lieu investi est laissé intact au bout des trois heures de ce banquet insolite.
"Nous n’avons aucun soucis avec les autorités qui nous accordent une tolérance absolue. Depuis l'état d'urgence, on signale juste la date à l’avance à la Préfecture de Police, et le lieu seulement quelques dizaines de minutes avant", assure à l’AFP le créateur des Dîners en blanc, François Pasquier.
Pour ce 30e anniversaire, seule la date du dimanche 3 juin a été divulguée. En 2014, 12.000 "dîneurs en blanc" s’étaient installés sur plusieurs ponts de Paris. D’autres éditions ont eu lieu place des Vosges, au Trocadéro, au pied de la Pyramide du Louvre, sur le parvis de Notre-Dame ou les contre-allées des Champs-Elysées.
Sur les 17.000 participants de cette édition anniversaire, 6.000 seront de nationalité étrangère, venus spécialement à Paris, selon l’organisateur. Les Dîners en blanc ont été inventés en 1988 par François Pasquier, un chef d’entreprise français aujourd’hui à la retraite qui rêvait de dîner en plein air dans les plus beaux endroits de Paris.
De retour d’un long séjour professionnel à Tahiti, il a souhaité réunir ses amis pour des retrouvailles mais le jardin de sa maison était manifestement trop petit. Sans autorisation, il a décidé de convoquer son carnet d’adresses au Bois de Boulogne pour un pique-nique. Le blanc a été choisi pour distinguer les participants des simples promeneurs.
- savoir-vivre à la française -
"Le succès des Dîners en blanc est une grande satisfaction. L’objectif n’était vraiment pas de créer un phénomène. Même si nous étions de plus en plus nombreux les premières années, je n’ai pas eu l’impression de créer un phénomène", confie François Pasquier.
"Je pense que le côté French Touch et savoir-vivre à la française, explique l’engouement des dîners en blanc à l’étranger. La seule chose que nous demandons partout est d’être bien élevé pour soi-même, pour les autres et pour le lieu que nous investissons. On nous reproche parfois d’être snobs. C’est le contraire: nous sommes nous-mêmes engagés simplement dans le savoir-vivre qui ne coûte rien", ajoute M. Pasquier.
"Chacun doit rester simple et faire oublier son statut social. Pendant ce dîner, nous sommes tous égaux et il n’y a de traitement de faveur ni pour les personnes fortunées ni pour les célébrités", précise le fondateur des Dîners en blanc. Chaque année, des dîners sont organisés à New York, Bombay, Copenhague, Rio, Montréal, Panama, Buenos Aires, Zagreb, Kuala Lumpur et même Bangkok…
Près de 800 villes ont déjà posé leur candidature. Partout, les mêmes règles sont imposées aux participants : présence quelle que soit la météo, apporter sa table pliante - toutes de mêmes dimensions pour l’harmonie du dîner -, ses chaises et son pique-nique, boire avec modération, laisser le meilleur point de vue à la gente féminine et n'abandonner aucun déchet sur le site.
La charte est formelle : "En cas de non-respect de l’un de ces points, vous ne pourrez plus vous réinscrire à aucun autre dîner!".