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Législatives en NZélande: le faiseur de roi se fait désirer


Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mercredi 10/10/2017 - Winston Peters, franc-tireur populiste placé par des législatives néo-zélandaises indécises en position d'arbitre entre le camp conservateur et le camp travailliste, se fait désirer, reportant l'annonce de son choix pour la formation d'un gouvernement de coalition.

C'est la troisième fois depuis 1996 que M. Peters, du parti New Zealand First, se retrouve en position de faiseur de roi faute de résultat clair aux élections.
Ni le Parti national de centre-droit du Premier ministre sortant Bill English ni les Travaillistes emmenés par Jacinda Ardern n'ont obtenu la majorité absolue de 61 sièges aux législatives du 23 septembre -- avec respectivement 56 et 46 sièges-- même avec le soutien de leurs alliés politiques respectifs.
Ils ont donc besoin du soutien de M. Peters, qui a obtenu neuf sièges. Les deux partis sont en négociations avec le franc-tireur qui a répété à maintes reprises qu'il ferait connaître son choix d'ici le 12 octobre.
Mais mardi soir, après une nouvelle séance de pourparlers avec le PN de M. English, il est revenu sur cette promesse. 
Comme on lui demandait quand une annonce serait faite, il a répondu: "pas jeudi soir, non". 
"La réponse est, dès que possible après jeudi soir", a-t-il ajouté, refusant de préciser si elle interviendrait avant ou après le weekend.
David Seymour, parlementaire du parti de droite ACT et opposant de longue date à M. Peters, a ironisé en expliquant que d'ordinaire, les politiques attendaient d'être au gouvernement avant de renier leurs promesses.
"Mais Winston Peters a innové, revenant sur sa promesse de décider demain avant même qu'un gouvernement ne soit formé", a-t-il lancé sur Radio New Zealand. 
M. Peters, 72 ans, d'origine maorie et écossaise, a multiplié les exigences durant la campagne. Il est connu pour ses prises de position contre l'immigration asiatique et son protectionnisme. Mais c'est un pragmatique qui a montré par le passé qu'il savait se ranger du côté du mieux disant.
Il avait en 1996 aidé les conservateurs à prendre le pouvoir contre un poste de vice-Premier ministre. En 2005, il avait rejoint une coalition travailliste en échange des Affaires étrangères.

le Mercredi 11 Octobre 2017 à 03:36 | Lu 554 fois