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Le voleur récidiviste retourne en prison


Tahiti, le 27 février 2025 - Il n’en est pas à son premier coup. L’homme de 32 ans jugé ce jeudi après-midi pour vol était en libération conditionnelle. Sorti de prison le 21 novembre, il a repris le chemin de la détention directement après le jugement. 
 
Jeudi après-midi, un voleur récidiviste de 32 ans était jugé en comparution immédiate pour deux faits : l’un commis le 25 février 2025 et l’autre le 12 mars 2023. Il a été retrouvé grâce à la police scientifique et aux empreintes qu’il avait laissées sur les lieux.
 
Il y a deux jours, passant devant un véhicule garé à Papeete, il a trouvé une fenêtre entrouverte, glissé sa main et réussi de cette manière à ouvrir la portière. “J’ai fumé le cannabis, c’est par là que la tentation est venue madame !”, a-t-il justifié. Il a emporté le sac à dos laissé à l’arrière. “Bonne pioche”, a commenté la juge, “car il y avait 227 000 francs en liquide !” L’arroseur, arrosé, a confirmé.
La somme, empochée, a été dépensée en partie et cachée chez un cousin ainsi que dans son scooter. “Scooter que tu t’es fait piquer”, a précisé la juge. En mars 2023, l’homme avait déjà forcé un véhicule avec une bougie de voiture attachée à un nylon. Il avait pris le sac et l’ordinateur qui se trouvaient à l’intérieur.
 
Ces deux affaires ne sont pas des faits isolés dans la carrière du prévenu. Depuis 2017, il a été condamné à plusieurs reprises pour vol mais aussi pour entrave à la circulation d’un aéronef. “J’avais pointé un laser”, a-t-il expliqué. “Ce qui change du reste”, a glissé la juge.
 
Sa dernière peine avait été assortie d’un sursis probatoire. Surtout, le prévenu avait bénéficié le 21 novembre dernier d’une libération conditionnelle parentale puisqu’il est père d’un enfant en bas-âge.
 
La procureure a interrogé : “Est-ce que cela valait vraiment la peine ? Est-ce la peine de risquer de ne plus voir son fils ?” Elle a ajouté : “Ces vols d’opportunité sont d’autant moins admissibles qu’il a déjà été condamné à plusieurs reprises”. Elle a requis une peine mixte de 12 mois d’emprisonnement dont six mois avec sursis ainsi que la révocation des quatre mois de sursis de la dernière condamnation qui remontait à 2022, soit dix mois d’emprisonnement. Elle a ajouté une obligation de soin pour en finir avec le cannabis.
 
L’avocate du prévenu a affirmé lorsque la parole lui a été donnée : “Une chose est sûre, je suis avec lui depuis ce matin et il ne cesse de répéter qu’il regrette”. Selon elle, le prévenu aurait pris conscience que “son enfant a besoin de lui”. Elle a rappelé qu’il vivait dans un foyer composé de douze personnes avec ses deux parents “encadrants”. Son père est policier, sa mère couturière. Le tribunal a suivi les réquisitions de la procureure. Il aura également à indemniser les victimes.
 

Rédigé par Delphine Barrais le Vendredi 28 Février 2025 à 06:01 | Lu 967 fois