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Le tribunal ordonne l'évacuation de sept navires de la SNC Degage et du Taporo 7


Dans les deux affaires, le juge des référés a donné raison au Port. Crédit photo : Archives TI.
Dans les deux affaires, le juge des référés a donné raison au Port. Crédit photo : Archives TI.
Tahiti, le 20 juin 2025 - Le tribunal administratif de Polynésie française a ordonné, ce vendredi, l'évacuation de sept navires de la SNC Degage et du Taporo VII, propriété de la CFMT, tous amarrés sans autorisation à Motu Uta. Le juge a retenu l’occupation illégale et l’urgence à libérer les quais, en raison de leur saturation.
 
La SNC Dégage et la Compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) devront évacuer leur navire des quais du Port Autonome. En effet, deux décisions de justice rendues ce vendredi viennent donner un coup d’accélérateur au grand ménage voulu sur les quais par l’établissement portuaire : le tribunal administratif de Polynésie française a ordonné l'évacuation de sept navires abandonnés appartenant à la SNC Degage et Cie, ainsi que du Taporo VII, appartenant à la CFMT qui est lui aussi stationné au Port depuis l'incendie qui s’était déclaré à son bord en 2022.
 
Depuis des mois, la direction du Port autonome tape du poing sur la table. Comme l’expliquait récemment ce jeudi Tahiti Infos, l’établissement public souhaite mettre fin à l’encombrement de ses quais de manière illégale par plusieurs épaves amarrées de longue date à Motu Uta. Un état de fait qui grèvent la capacité d’accueil du port de Papeete alors que le nouveau caboteur Hawaiki Nui 2 est attendu mardi prochain. Sans réponse satisfaisante des occupants, la direction a saisi la justice en urgence, réclamant des expulsions immédiates, assorties d’astreintes et, en cas d’inaction, la possibilité de faire procéder elle-même à l’évacuation.
 
5 jours pour débarrasser le plancher
 
Dans les deux affaires, le juge des référés a donné raison au Port. Dans la première, il a ordonné à la SNC Degage et Cie, propriétaire de sept embarcations, de libérer le quai de transit dans un délai de cinq jours, sous peine d’une astreinte de 100 000 francs par jour de retard. L’occupation du domaine public était manifestement illégale pour la justice. De plus, le juge a estimé que la saturation des quais et l’arrivée imminente d’un nouveau caboteur justifiaient l’urgence à libérer l’espace.
 
Même logique dans le dossier du Taporo VII, propriété de la CMGT. Là encore, la justice a considéré que l’occupation irrégulière nuisait gravement au fonctionnement du service public portuaire, d’autant plus dans un contexte de saturation généralisée. L'armateur dispose lui aussi de cinq jours pour dégager l’encombrante épave, sous peine d’une astreinte de 100 000 francs par jour de retard.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Vendredi 20 Juin 2025 à 17:12 | Lu 4913 fois