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Le syndicat "No Te Aru Tai Mareva" menace de bloquer la rivière de Taharuu


Le syndicat "No Te Aru Tai Mareva" ne veut plus discuter avec les ministres de l'équipement et de l'environnement. Ils veulent désormais, rencontrer le vice-président et le porte-parole du gouvernement.
Le syndicat "No Te Aru Tai Mareva" ne veut plus discuter avec les ministres de l'équipement et de l'environnement. Ils veulent désormais, rencontrer le vice-président et le porte-parole du gouvernement.
PAPEETE, le 04/09/2015 - Les membres du syndicat sont en colère. Ils demandent aussi la tête du ministre de l'équipement, Albert Solia. Le ton est monté d'un cran entre ces représentants et le Pays. Ils s'estiment lésés et non respectés. Refusant de discuter avec Albert Solia, ils en appellent à la bienveillance du vice-président Nuihau Laurey et du porte-parole du gouvernement, Jean-Christophe Bouissou.

"On ne veut plus discuter avec Albert Solia et on demande sa tête", le message du syndicat "No Te Aru Tai Mareva" est clair. Ils en appellent aujourd'hui à la bienveillance du vice-président, Nuihau Laurey et de Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement.

Le syndicat qui n'a d'ailleurs, pas répondu à l'invitation des ministres de l'équipement, Albert Solia et Heremoana Maamaatuaiahutapu, à l'environnement, hier (jeudi NDLR). Dans un communiqué de la Présidence, les ministres regrettent cette attitude et un tel manque de respect, "d'autant plus que l'objet de cette réunion était de convenir de la mise en place d'une réunion sur la Taharuu puisque le comité de suivi de Papara est dans l'impossibilité de se tenir en l'absence de maire en fonction". Le gouvernement avait également prévu de solliciter le médiateur de la Polynésie, Teiva Manutahi pour organiser cela.

De leur côté, les membres du syndicat ont assuré ne plus vouloir discuter avec ces deux ministres, "nous voulons parler avec le Président du Pays (…).Edouard Fritch s'est permis de prendre l'avion à 2 heures du matin, on lui a demandé cinq minutes et il n'a pas daigné nous recevoir, il s'assoit sur l'honneur de tous les propriétaires fonciers de la Polynésie Française. Je n'avais plus envie de me fatiguer, ça fait cinq jours que j'ai quitté mon foyer, arrêter mon travail et laisser toute ma famille pour représenter les propriétaires fonciers", s'indigne Denis Helme, président du syndicat "No Te Aru Tai Mareva".

Le syndicat déplore également les entêtes qui sont stipulés dans les courriers du gouvernement : "Sur le soi-disant protocole qu'on attendait, on reçoit un courrier avec l'entête de la FAPE, dont le président est Winiki Sage. La FAPE, c'est la Fédération des Associations de Protection de l'Environnement. No Te Aru Tai Mareva ne représente pas seulement des associations de protection de l'environnement, il représente aussi les propriétaires fonciers de la Polynésie Française. Le statut a été transmis au Président et au haut-commissaire. Nous sommes officiels, la FAPE ne représente que deux personnes. Il ne négocie et ne parle qu'avec la FAPE. Tous les courriers que je reçois c'est toujours avec l'entête de la FAPE, je ne suis pas FAPE. On ne nous respecte pas."

Et Denis Helme met le gouvernement, en garde, "toutes ces personnes vont aller bloquer la Taharuu parce maintenant on veut Nuihau Laurey et Jean-Christophe Bouissou".

L'intitulé de ce courrier du gouvernement est adressé à la FAPE, ce qui ne convient pas au syndicat "No Te Aru Tai Mareva".
L'intitulé de ce courrier du gouvernement est adressé à la FAPE, ce qui ne convient pas au syndicat "No Te Aru Tai Mareva".

"Nous demandons la démission d'Albert Solia", le message est clair. Le syndicat menace de bloquer la rivière de Taharuu.
"Nous demandons la démission d'Albert Solia", le message est clair. Le syndicat menace de bloquer la rivière de Taharuu.

le Vendredi 4 Septembre 2015 à 21:40 | Lu 1693 fois