Tahiti, le 27 août 2025 – Champion Paofai est entré dans la danse des entreprises dont les salariés ont décidé de partir en grève. Ils regrettent qu’il n’y ait pas eu de négociation avec la direction car un tel débrayage n’était pas souhaité. “Et c’est la première fois que Champion Paofai fait la grève.”
“Il n’y a pas du tout eu de négociation avec la direction. On ne comprend pas du tout”, déplorait mercredi la déléguée du personnel de la CSTP-FO, Mareva Tchong, alors que de source syndicale plus de la moitié du personnel de la moyenne surface Champion Paofai venait d’entrer en grève dans le cadre du vaste mouvement de revendications initié dans le secteur du commerce par l’intersyndicale CSTP-FO, Otahi, CSIP et O oe to oe rima. “Et la direction n’a pas du tout reçu les syndicats depuis le dépôt du préavis de grève.”
“On ne voulait pas faire la grève mais lorsqu’on voit tout cela on n’est pas d’accord”, s’indigne aussi Mareva Tchong. “C’est la première fois que Champion Paofai fait la grève, et notre clientèle nous soutient. C’est pour notre avenir et surtout pour les jeunes qui arrivent”, soutient-elle.
Hinano Rehia et Mareva Tchong expliquent que si elles s’engagent dans ce mouvement, c’est surtout pour leurs collègues nouvellement cédéisés et également “pour nos jeunes qui viendront par la suite prendre nos places”. Toutes deux affirment aussi qu’en tant que représentantes du personnel et en concertation avec les salariés, elles s’impliquent pour une revalorisation salariale.
La déléguée du personnel et déléguée syndicale de la CSTP-FO au sein de Champion Paofai, Hinano Rehia, assure que les salariés touchent une prime d’intéressement et regrette que la direction “ait la main dessus et maintenant ils veulent rajouter le délai de carence… On ne s’en sort plus là. Ils ont oublié que la vie est chère aujourd’hui. Ne pensez pas qu’à vous ! Et nous on fait comment ? On subit ?”
“Il n’y a pas du tout eu de négociation avec la direction. On ne comprend pas du tout”, déplorait mercredi la déléguée du personnel de la CSTP-FO, Mareva Tchong, alors que de source syndicale plus de la moitié du personnel de la moyenne surface Champion Paofai venait d’entrer en grève dans le cadre du vaste mouvement de revendications initié dans le secteur du commerce par l’intersyndicale CSTP-FO, Otahi, CSIP et O oe to oe rima. “Et la direction n’a pas du tout reçu les syndicats depuis le dépôt du préavis de grève.”
“On ne voulait pas faire la grève mais lorsqu’on voit tout cela on n’est pas d’accord”, s’indigne aussi Mareva Tchong. “C’est la première fois que Champion Paofai fait la grève, et notre clientèle nous soutient. C’est pour notre avenir et surtout pour les jeunes qui arrivent”, soutient-elle.
Hinano Rehia et Mareva Tchong expliquent que si elles s’engagent dans ce mouvement, c’est surtout pour leurs collègues nouvellement cédéisés et également “pour nos jeunes qui viendront par la suite prendre nos places”. Toutes deux affirment aussi qu’en tant que représentantes du personnel et en concertation avec les salariés, elles s’impliquent pour une revalorisation salariale.
La déléguée du personnel et déléguée syndicale de la CSTP-FO au sein de Champion Paofai, Hinano Rehia, assure que les salariés touchent une prime d’intéressement et regrette que la direction “ait la main dessus et maintenant ils veulent rajouter le délai de carence… On ne s’en sort plus là. Ils ont oublié que la vie est chère aujourd’hui. Ne pensez pas qu’à vous ! Et nous on fait comment ? On subit ?”
“Nous n’allons pas chez le médecin par plaisir »
Le message de la déléguée du personnel et déléguée syndicale de CSTP-FO est clair : “Nous n’acceptons pas la suppression du délai de carence.” Elle explique que cela fait plus d’une vingtaine d’année qu’elle travaille dans la société. “Porter des cartons, des charges lourdes, pour l’instant cela passe tout va bien. Mais attendez de voir dans 10 ou 15 ans et on en reparle. Et tu vas me dire que tu as mal au dos, et que tu as de l’arthrose cervicale, ça c’est sûr. Est-ce que tu tiendras le coup ? Moi je ne vois pas seulement pour aujourd’hui mais je vois plus loin, pour eux.”
Hinano Rehia se souvient qu’il y a 20 ans, les femmes au sein de l’entreprise faisaient le même travail que les hommes : “On tirait nous-mêmes les palettes. Et ne parlons pas des charges lourdes comme les cartons : on en a porté aussi. Bon, aujourd’hui cela a changé mais il y a 20 ans ce n’était pas comme ça.”
Certains salariés dont l’emploi les conduit à œuvrer quotidiennement en chambre froide touchent également “une prime pour le froid” : “C’est sûr que si tu as une arthrose cervicale le froid ne va rien arranger du tout. Les douleurs peuvent revenir dans un, trois ou cinq ans. Les jeunes n’ont pas cela et je ne veux pas qu’ils l’aient après car c’est eux l’avenir”, plaide aussi Hinano Rehia. Cette dernière raconte qu’il y a 20 ans elle travaillait dans le laboratoire de préparation alimentaire de 5 heures du matin à midi, à moins six degrés. “Est-ce que tout le monde peut supporter ça ? Mais on le fait car on pense à nos enfants et on le fait pour eux. Aujourd’hui c’est terminé il ne faut pas que nos jeunes subissent ce qu’on a subi.” Les salariées qui travaillent dans le laboratoire préparent notamment les salades ou encore les casse-croûtes. “On ne nous voit pas mais quand je vois tous les commentaires se demandant à quoi ça sert de faire la grève ? Moi je leur dis c’est pour tout cela que nous nous levons aujourd’hui. Vous aimeriez que vos enfants vivent cela ? Moi pour mes enfants, je ne le veux pas.”
Quant à la suppression du délai de carence pour les arrêts maladie, c’est un point clé du mouvement initié par l’intersyndicale CSTP-FO, Otahi, CSIP et O oe to oe rima qui considère que la mesure aurait été appliquée de manière irrégulière depuis la dernière revalorisation de la grille salariale dans le secteur du commerce. Pour rappel, lors d'un arrêt maladie, le salarié continue d'être payé les trois premiers jours par son employeur et le reste de l’arrêt par la CPS. Or, le délai de carence permet aux employeurs de ne plus payer leur salarié lors des trois premiers jours d'arrêt, lorsque ce dernier a déjà cumulé deux arrêts maladie dans la même année. “C’est nous qui payons et c’est 36.000 francs. Ce n’est pas rien”, s’indigne Hinano Rehia. “Quand on va en arrêt il y a une raison, surtout quand on a l’arthrose ou le mal de dos. Il faut arrêter de pointer du doigt et de généraliser, nous n’allons pas chez le médecin par plaisir. En plus 3.800 francs la consultation ce n’est pas non plus donné : tu préfèrerais les mettre ailleurs.”
Hinano Rehia fait aussi part de l’injustice existante au sein de l’entreprise Champion Paofai par rapport notamment à la différence de salaire entre les anciens et les nouveaux salariés qui sont mieux lotis. “Est-ce qu’on peut parler de discrimination ? Et là l’ancienneté n’est même pas prise en compte.”
Selon les responsables syndicaux, le taux de grévistes est de 60 % sur la quarantaine d’employés que compte le supermarché Champion Paofai.
Hinano Rehia se souvient qu’il y a 20 ans, les femmes au sein de l’entreprise faisaient le même travail que les hommes : “On tirait nous-mêmes les palettes. Et ne parlons pas des charges lourdes comme les cartons : on en a porté aussi. Bon, aujourd’hui cela a changé mais il y a 20 ans ce n’était pas comme ça.”
Certains salariés dont l’emploi les conduit à œuvrer quotidiennement en chambre froide touchent également “une prime pour le froid” : “C’est sûr que si tu as une arthrose cervicale le froid ne va rien arranger du tout. Les douleurs peuvent revenir dans un, trois ou cinq ans. Les jeunes n’ont pas cela et je ne veux pas qu’ils l’aient après car c’est eux l’avenir”, plaide aussi Hinano Rehia. Cette dernière raconte qu’il y a 20 ans elle travaillait dans le laboratoire de préparation alimentaire de 5 heures du matin à midi, à moins six degrés. “Est-ce que tout le monde peut supporter ça ? Mais on le fait car on pense à nos enfants et on le fait pour eux. Aujourd’hui c’est terminé il ne faut pas que nos jeunes subissent ce qu’on a subi.” Les salariées qui travaillent dans le laboratoire préparent notamment les salades ou encore les casse-croûtes. “On ne nous voit pas mais quand je vois tous les commentaires se demandant à quoi ça sert de faire la grève ? Moi je leur dis c’est pour tout cela que nous nous levons aujourd’hui. Vous aimeriez que vos enfants vivent cela ? Moi pour mes enfants, je ne le veux pas.”
Quant à la suppression du délai de carence pour les arrêts maladie, c’est un point clé du mouvement initié par l’intersyndicale CSTP-FO, Otahi, CSIP et O oe to oe rima qui considère que la mesure aurait été appliquée de manière irrégulière depuis la dernière revalorisation de la grille salariale dans le secteur du commerce. Pour rappel, lors d'un arrêt maladie, le salarié continue d'être payé les trois premiers jours par son employeur et le reste de l’arrêt par la CPS. Or, le délai de carence permet aux employeurs de ne plus payer leur salarié lors des trois premiers jours d'arrêt, lorsque ce dernier a déjà cumulé deux arrêts maladie dans la même année. “C’est nous qui payons et c’est 36.000 francs. Ce n’est pas rien”, s’indigne Hinano Rehia. “Quand on va en arrêt il y a une raison, surtout quand on a l’arthrose ou le mal de dos. Il faut arrêter de pointer du doigt et de généraliser, nous n’allons pas chez le médecin par plaisir. En plus 3.800 francs la consultation ce n’est pas non plus donné : tu préfèrerais les mettre ailleurs.”
Hinano Rehia fait aussi part de l’injustice existante au sein de l’entreprise Champion Paofai par rapport notamment à la différence de salaire entre les anciens et les nouveaux salariés qui sont mieux lotis. “Est-ce qu’on peut parler de discrimination ? Et là l’ancienneté n’est même pas prise en compte.”
Selon les responsables syndicaux, le taux de grévistes est de 60 % sur la quarantaine d’employés que compte le supermarché Champion Paofai.





































