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"Le ras-le-bol des dirigeants associatifs bénévoles" suite aux propos de Tea Frogier


Lâcher de ballons lors de la récente Journée Frères & Sœurs au Village d'enfants SOS de Papara.
Lâcher de ballons lors de la récente Journée Frères & Sœurs au Village d'enfants SOS de Papara.
PAPEETE, 10 juin 2016 - Le collectif des associations gestionnaires des établissements sociaux et médico-sociaux dresse un dur état des lieux du secteur social et médico-social polynésien, et suggère quelques préconisations, pour faire suite à la critique de la gestion du Village enfants SOS faite par la ministre de la Solidarité, Tea Frogier, jeudi devant les élus de l’assemblée territoriale.

> Lire aussi : Tea Frogier dénonce une "politique de sur-rémunération" au village d’enfants SOS

Ce collectif interpellait déjà Edouard Fritch par courrier le 7 avril dernier, pour faire part à l'exécutif des difficultés financières croissantes rencontrées par les associations et attirer l'attention sur le besoin criant "d'un plan de formations continues et initiales" pour professionnaliser la filière, dans un contexte où ces établissements de droit privé prennent en charge une mission normalement dévolue à la puissance publique. Un courrier resté sans réponse.

"C’est sous la pression des besoins sociaux non pris en compte et souvent sur demande ou à l’initiative des pouvoirs publics (Président du gouvernement, ministres et chefs de services) que plusieurs associations du secteur social et médico-social ont été créées et ont connu un développement au cours des 25 / 30 dernières années pour mettre en œuvre les politiques publiques dans le domaine social", rappelle ce collectif dans un communiqué adressé vendredi. "En dehors des structures qui fonctionnent à la journée, cette prise en charge est en partie assurée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et 365 jours par an par les établissements accueillant avec hébergement les publics vulnérables ou les plus en difficulté. C’est ainsi qu’il y a eu un déplacement de la prise en charge qui a basculé de la puissance publique vers les associations et un désengagement des champs qui relèvent des missions de services publics. Les administrations intervenant dans le secteur social et médico-social ne disposant pas des moyens humains nécessaires, ont ainsi été contraintes à fermer les rares centres gérés par les services publics.

A l’époque, les établissements sont nés de l’énergie, de l’initiative et de l’investissement financier de quelques hommes et femmes engagés qui ont été sensibles aux situations dramatiques vécues par les personnes en situation d’exclusion, de leur envie d’apporter des solutions que ni l’Etat ni le Pays n’ont voulu ou pas pu traiter. Ces actions résultent souvent d’actes de dépassement de soi ou de courage.

Le communiqué du Conseil des ministres du 30/03/2016 fait état des subventions versées en faveur des établissements du secteur socio-éducatif et médico-social. Le pays finance le fonctionnement de 28 structures (gérées sous forme associative) dont la capacité d’accueil représente 1.300 places :
- 463 places pour 10 centres du secteur « enfants, adolescents, placements, assistances éducatives »,
- 328 places pour 6 centres du secteur « familles, femmes et hommes en difficultés sociales »,
- 296 places pour 10 centres du secteur « enfants, adolescents handicapés »,
- 196 places pour 6 centres du secteur « adultes handicapés ».

Ces 28 structures sont gérées par 25 associations, ce qui représente au minimum 125 (soit 5 bénévoles par association) à plus de 300 bénévoles membres des bureaux de ces associations gestionnaires, dont le travail permanent ne coûte rien au Pays (bénévolat dont la valeur pourrait être estimée à plus de 300.000.000F, l’équivalent de 125 emplois à temps plein au SMIG).

La subvention globale s’élève pour 2016 à 1,46 milliard Fcfp, dont l’essentiel finance les salaires des personnels de ces 25 associations pour 1.370.916.294 Fcfp. Si l’administration devait faire assurer une prise en charge directe de ces 28 structures par son propre personnel, le seul coût des salaires serait à multiplier par 2, 3 ou 4 fois plus, selon la catégorie professionnelle. Nous n’avons pas encore commencé à comptabiliser les frais de fonctionnement de ces structures.

Est-il nécessaire de rappeler que la politique de prise en charge des publics vulnérables relevant de l’action sociale et médico-sociale devant être assurée par les services sociaux (Pays, Etat, CPS et communes) repose sur les associations et les établissements sociaux et médico-sociaux gérés par ces associations dont l’existence est fragilisée de façon alarmante ? Qu’adviendrait-il si les bénévoles des associations n’assurent plus la gestion de ces établissements ? Les établissements gérés par des associations qui ne fonctionneront plus par manque de bénévoles qui désertent le secteur social seraient contraints à fermer à court, moyen ou long terme. Le Pays est-il en capacité de reprendre la totalité de ces missions qui incombent en premier lieu à la puissance publique ?

Tel est l’objet du présent état des lieux des difficultés et vulnérabilités du secteur associatif polynésien œuvrant dans le secteur social et médico-social. Les associations espèrent que cette liste de difficultés et vulnérabilités rencontrées sera comprise comme un appel au secours et comme des alertes préventives qui nécessiteront la mise en place de plans d’actions, de recherche de moyens techniques, humains et financiers nouveaux, de mise en place d’outils donnant une visibilité sur le long terme et permettant des mutualisations de coûts, des regroupements, la mise en place de formations pour maintenir ou développer les compétences des bénévoles et des salariés… Elles attendent des pouvoirs publics la mise en place d’un cadre permettant de concevoir de façon adaptée et précise les mesures d’aide et d’accompagnement à la vie associative
".


Principales tendances

1- Montée de la précarité subie, de la complexité des situations et des prises en charge et de la paupérisation pour une partie croissante de la population : la demande sociale augmente alors que la capacité de réponse des associations est inversement proportionnelle.
2- Raréfaction des ressources et des richesses humaines au sein des associations : les associations sont confrontées de plus en plus à des difficultés pour trouver des bénévoles et des personnels qualifiés disposant des compétences requises. L’arrêt et la fermeture des écoles de formations sociales, l’insuffisance des moyens attribués aux formations actuellement en cours (une seule promotion d’étudiants par période de 3 ans) ont accéléré les phénomènes d’aspiration des travailleurs sociaux diplômés des associations vers les administrations de l’Etat et du Pays. Les associations se retrouvent avec du personnel non formé et sans expérience du travail social alors que les populations accueillies présentent de plus en plus des problématiques sociales lourdes et complexes accentuées par des troubles du comportement et des troubles psychiatriques, des phénomènes de rejet et de violence et des conduites addictives…
3- Emergence des logiques d’alliance, de mutualisation, de regroupement ou d’échanges entre associations et établissements pour favoriser une meilleure prise en charge des publics accueillis.
4- Evolution de la nature des financements : baisse des subventions et hausse des appels à projets, entrainant une recherche de nouveaux outils et moyens de financement.
5- Développement des processus de privatisation des ressources avec un développement des actions de recherche de fonds et de la participation des usagers (souvent insolvables) aux services rendus (paiement d’un prix ou de cotisations), à défaut de pouvoir rechercher des dons suffisants auprès des entreprises elles-mêmes confrontées à la crise économique et à la perte d’emplois.
6- Forte professionnalisation : les interventions devenant de plus en plus techniques et complexes, nécessitent un travail bénévole ou salarié de plus en plus qualifié.


Facteurs de fragilité et domaines de vulnérabilité du secteur associatif

En Polynésie, aucune étude sur les difficultés rencontrées n’a encore été effectuée ni pour l’ensemble du secteur associatif ni pour le secteur social et médico-social de manière spécifique. Pourtant les services du Pays disposent de tous les rapports d’activités et des bilans financiers des associations et de tous les établissements socio-éducatifs et médico-éducatifs leur permettant d’extraire les éléments nécessaires à une première approche de ces difficultés, avec une possibilité d’analyser les évolutions sur plus de 10 années.

Les responsables de nos associations en parlent de plus en plus lors de nos différentes réunions pour exprimer leur « ras-le-bol », de sorte qu’il est déjà possible de commencer à restituer un premier aperçu des difficultés et vulnérabilités actuellement ressenties par les uns et les autres. Devant toutes les contraintes auxquelles elles doivent faire face, les associations gestionnaires ne vont pas attendre la limite du dépôt de bilan, pour envisager de fusionner avec d’autres associations plus solides, de se tourner vers des groupements d’économie sociale et solidaire, une reprise d’activités par une collectivité territoriale ou simplement de mettre la clé sous la porte.

Aggravation des problématiques sociales : augmentation préoccupante des cas de souffrance psychique, complexité ou complexification des situations qui présentent un caractère multidimensionnel, multiplication des souffrances sociales et des vies brisées, augmentation de la pauvreté, de la précarité, des comportements de violence et des conduites addictives… De plus en plus de personnes ayant des pathologies psychiatriques sont rejetées par leur entourage et se retrouvent à la rue ou dans les foyers. Dans la prise en charge au quotidien, cela nécessite de modifier les interventions car les capacités de mobilisation sont fluctuantes. L’augmentation des situations de dépendance nécessitent un accompagnement particulier. Les responsables des associations sont confrontés à un manque de cohérence et de coordination entre le secteur sanitaire, social et médico-social qui se renvoient la balle. Les différents professionnels n’ont pas le même regard sur la personne alors que le cœur de l’accompagnement est l’usager.
Les personnels sont souvent désarmés face aux situations en lien avec la souffrance psychique, les pathologies mentales et les comportements violents et addictifs… Il devient nécessaire d’aborder en formation et en analyse des pratiques professionnelles, les questions de santé mentale, de violence, de non-recours à l’aide sociale, de comportements de rejet et de conduites addictives...

Difficultés liées à la gouvernance, disponibilité des dirigeants bénévoles : les associations sont confrontées à une grave crise de renouvellement et de désertification de leurs dirigeants. Elles souffrent d’une difficulté croissante à renouveler leurs dirigeants administrateurs, et encore plus à trouver des bénévoles qualifiés. Certaines sont fragilisées par le départ ou le retrait d’un membre dynamique ou important. Beaucoup craignent de ne pas être capables d’assumer leurs fonctions ou envisagent de passer le relais. Etre dirigeant d’une association gestionnaire d’un ou plusieurs établissements sociaux et médico-éducatifs implique une contrainte de disponibilité et de durée d’engagement, une technicité de plus en plus omniprésente, des compétences de plus en plus grandes et variées (domaines juridique, administrative, financière, pédagogique, gestion du personnel et des ressources humaines…). Seuls les retraités (risque de gérontocratie) ou les bénévoles qui ne travaillent pas peuvent assurer ces tâches au détriment des actifs peu disponibles. L’engagement bénévole a changé de nature. De longue durée, il devient de plus en plus ponctuel et changeant.

Contraintes de gestion : la gestion d’une association n’a plus rien à envier à la gestion d’une entreprise. Nous ne sommes plus au temps d’une gestion associative amateur, il devient indispensable de trouver des professionnels aguerris aux méthodes de gestion modernes. Malheureusement, les travailleurs sociaux ne sont pas formés aux responsabilités de gestion. Il est nécessaire de revoir les critères et les profils de recrutement des gestionnaires des associations et établissements, rechercher comment les modes et méthodes de gestion du monde économique peuvent venir soutenir et développer l’intérêt général et l’utilité sociale.


Difficultés pour trouver des salariés compétents et qualifiés

La fermeture des écoles de formation sociale, la remise en place de ces formations par la Croix-Rouge au rythme d’une promotion tous les 3 ans, a développé un phénomène d’aspiration des professionnels qualifiés ou diplômés vers les administrations de l’Etat et du Pays, laissant les moins ou les non qualifiés dans les établissements avec un encadrement lui aussi fortement décimé. Les associations et établissements sont confrontés aux difficultés pour trouver ou conserver les salariés ayant les qualifications qui leur sont nécessaires. La principale cause est l‘impossibilité pour toutes les associations d’assurer un niveau de rémunération correcte et des conditions de travail moins problématiques et contraignantes.


Un environnement institutionnel plus contraignant

Le poids des contraintes et des contrôles exercés par les administrations sont une source de difficultés croissantes pour les dirigeants associatifs, confrontés à un manque flagrant de personnel compétent sur le plan juridique, administratif et financier. Les travailleurs sociaux ne sont pas formés aux méthodes de gestion performantes en vigueur dans le monde de l’entreprise et mettent du temps à réagir face aux difficultés de gestion, toutes leurs préoccupations étant centrées sur la prise en charge éducative et l’accompagnement des personnes accueillies, par les urgences et les obligations de remplacement des personnels en sous-effectifs. Les directeurs en viennent à devoir s’inscrire dans les plannings des roulements des équipes éducatives en raison de l’augmentation des arrêts de travail et des absences. Les personnels doivent reprendre leurs services durant leurs temps de repos ou de congés, effectuant des heures supplémentaires compensées par des « récupérations » sans possibilité de rémunérations des heures supplémentaires ou majorées, telles que stipulées par le code du travail.

Les conditions d’exercice de l’activité, les contraintes législatives ou règlementaires posent des problèmes aux associations désormais confrontées à la judiciarisation croissante de la société et à la présence croissante des syndicats au sein des établissements.

PRECONISATIONS :
- Instauration d’un véritable partenariat entre le Pays, les administrations de tutelle d’une part et les associations gestionnaires des établissements d’autre part. Les dirigeants associatifs entendent assurer pleinement leur rôle d’acteur économique et social, dans le respect de leurs valeurs fondatrices et de leur fonction «employeur », sans interventions directes de donneurs d’ordre à des sous-traitants et sans instrumentalisation des associations gestionnaires.
- Mise en place tous les 3 ou 5 ans, d’une étude ou d’un état des lieux sur les difficultés et les fragilités des associations du secteur social et médico-social (observation de la situation sociale du pays), avec préconisations de mesures concrètes pour permettre la mise en œuvre des politiques sociales élaborées par les pouvoirs publics.
- Feuille de route du gouvernement dans le domaine social et médico-social : définition des politiques d’action sociale et de solidarité et élaboration de plans d’actions, conception, élaboration, accompagnement et évaluation de la mise en place des politiques sociales et médico-sociales…
- Mise en place par l’Etat d’une mission d’aide et d’assistance technique MAAT comme pour le secteur de la jeunesse et des sports avec des IASS inspecteurs de l’action sanitaire et sociale et des techniciens de haut-niveau
- Remise en place d’une convention santé-solidarité comme il y en a eu dans le passé entre le Pays et l’Etat pour le secteur social – et comme pour le secteur jeunesse et sports
- Création d’un centre-ressources pour le soutien pédagogique et technique et l’accompagnement des associations et des établissements sociaux et médico-sociaux, différente de l’équipe chargée du contrôle (à l’exemple de la Chambre de commerce et des structures d’accompagnement du monde économique et des entreprises)
- Mise en place d’une convention collective ou d’accords collectifs pour les établissements sociaux et médico-sociaux
- Mise en place des mesures prévues par la délibération N°2003-15 APF du 09/01/2003 portant réglementation des établissements et services médico-sociaux : Schéma territorial relatif aux établissements ou services médico-sociaux ; Schéma territorial ou plan des formations sociales pour permettre aux associations et établissements de disposer d’un personnel salarié formé et diplômé, conformément aux obligations de qualification fixées par cette délibération.
- Formation des bénévoles et responsables d’associations avec intervention des agents de l’administration pour les formations avec mise en place des conditions matérielles et logistiques.

Rédigé par JPV avec communiqué le Vendredi 10 Juin 2016 à 14:00 | Lu 5725 fois
           



Commentaires

1.Posté par Henri le 11/06/2016 08:02 | Alerter
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Je partage les inquiétudes et le ras le bol des dirigeants associatifs qui se démènent pour améliorer la vie de ces enfants.

Par contre en voyant la photo , je crois que c'est une mauvaise idée que le lâcher de ballons ! Ces ballons une fois retombés en mer vont être mangés par les tortues (ou autres mammifères et poissons) qui les confondent avec de la viande, et vont finir étouffées....
Même chose pour le lâcher des ballons à l'intérieur d'un pays.. ils vont être mangés par des mammifères ou des oiseaux puis s'étouffer...

2.Posté par Piripirifaufau le 11/06/2016 10:51 | Alerter
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Bof, vos gesticulations ne serviront à rien hélas, le social n'as jamais été une quelconque priorité ici.. On a toujours préféré favoriser ceux qui vendent des voitures, qui font des routes, qui font du commerce, normal de la part de politiques et de fonctionnaires surpayés qui restent dans leur monde et qui n'ont jamais foutus les pieds dans nos favelas (ou de loin en passant, à travers les vitres à la clim de leurs grosses bagnoles), un jour tout ça va leur exploser à la tête..

3.Posté par bob le 11/06/2016 11:16 | Alerter
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pour lever le doute publier les salaires

4.Posté par tutua le 11/06/2016 11:40 | Alerter
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plutôt indigeste et lourdingue le sujet !

5.Posté par coyote le 11/06/2016 12:45 | Alerter
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@Piripirifaufau,

tout à fait exact, pour avoir travaillé dans le milieu, je peux vous dire que la protection de l'enfance est loin d'être une priorité....si vous saviez, le nombre de gamins battus, violés, négligés pour un micro "peï" de 270.000 personnes....alors oui ça coûte et on voit pas un résultat immédiatement ( c'est ça travailler avec l'humain) donc on s'en tamponne un peu mais après faut pas se demander pourquoi on voit autant de violences et de sauvagerie dans les faits divers, préparez vous à payer l'addition, vous n'avez encore rien vu de ce qui va arriver......

6.Posté par ******* le 11/06/2016 15:18 | Alerter
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@Tutua: Tout comme tes divers commentaires !

7.Posté par simone grand le 11/06/2016 17:32 | Alerter
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Eh oui, aux bénévoles que les autorités vont chercher dans leur tranquillité, il est reproché ensuite de ne pas faire les prouesses attendues par ces mêmes autorités inertes qui les snobent et les traitent plus mal que les casseurs syndicaux et les tortionnaires surpayés de structures d'accueil douteuses.
C'est pour ça, il y a quelques années, j'ai démissionné car j'en ai eu marre de recevoir le mépris et la maltraitance psychique en retour de mon dévouement. Je ne demandais ni médaille, ni flonflons, juste un peu de respect.
Aussi, j'ai la plus grande admiration et le plus grand respect pour celles et ceux qui ont continué alors que j'ai abandonné le combat.

8.Posté par sage le 11/06/2016 17:39 | Alerter
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d'accord pour la publication des salaires ont aura des surprises pas de nom juste leurs fonctions au sein de l'association et le salaire

9.Posté par TUTERAI58 le 11/06/2016 20:31 | Alerter
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A partir du moment qu'on touche un salaire on est plus bénévole mais salarié

10.Posté par citoyendumonde le 12/06/2016 01:18 | Alerter
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10 ans d'ancienneté, tous les diplômes demandés pour diriger une association gérant plus de 500 personnes en souffrance mentale (sans compter les familles qui ne comprennent pas les mesures mises en place) avec une malheureuse équipe de 8 salariés diplômés à bac +3 mais pas forcément au métier exercé (ceux qui y étaient se sont vite barrés dans la fonction publique) ; le salaire moyen du personnel à qui on demande un investissement allant bien au-delà des heures légales : 180 000 xfp. Mon salaire de direction : 250 000 xfp.
Un collègue avec 5 ans d'ancienneté, mêmes diplômes que les miens et dans un poste d'adjoint de direction en structure publique gagne, lui : 370 000xfp.
Pour des raisons identiques à celles de Simone Grand (mépris des pouvoirs publiques et risques accrus de maltraitance liés aux insuffisances de moyens et de formation) j'ai jeté l'éponge.

11.Posté par emere cunning le 12/06/2016 10:19 | Alerter
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C'est dire si beaucoup reste à faire, ici comme en France.
Un boulot pas facile de nos jours avec l'alcool et la drogue qui gagnent chaque jour du terrain, s'occuper des enfants des autres et leur donner en plus d'une attention soutenue, tout l'amour qu'ils méritent. Un grand BRAVO à nos mamans SOS. Heureusement, le site excentré est magnifique et le village a été bien conçu et adapté à ce qu'on en attend pour nos enfants déracinés de leur famille. Beaucoup n'ont pas cette chance.
Juste curieuse de savoir exactement pourquoi est ce que SOS France a coupé les ponts ?

12.Posté par SOS le 13/06/2016 09:43 | Alerter
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Emere
Il était convenu que SOS France, après avoir financé la construction du village (sur terrain mis à disposition par la commune et le pays), accompagne sur le plan éducatif et contribue sur le plan financier, en réduisant progressivement son financement dans une Polynésie autonome.
20 ans que SOS France contribue.

13.Posté par emere cunning le 13/06/2016 21:12 | Alerter
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@ SOS FRANCE,
Suis-je bête, « la Polynésie autonome » !!! En voilà une bonne raison, comment ai-je pu l’oublier ?
Et puis vingt ans, c’est bien assez, je dirais même, vous êtes trop généreux. Si seulement vous aviez pu remballer aussi vos déchets nucléaires, que nous n’ayons pas à nous les farcir… A VIE… EN PLUS DE VOS ESSAIS.
Nevermind, les petits polynésiens vous remercient, et du fond du cœur (tels que je les connais).