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Le créateur d'un sex shop jugé pour démarchage de millions de clients SFR


Le créateur d'un sex shop jugé pour démarchage de millions de clients SFR
NANTERRE, 17 jan 2013 (AFP) - Le créateur d'un sex shop en ligne a comparu jeudi devant le tribunal de Nanterre pour le démarchage illégal de millions de clients de SFR, dont il se serait procuré les adresses électroniques en détournant une base de données de l'opérateur de téléphonie mobile.

La décision a été mise en délibéré au 21 février.

Cet informaticien de 43 ans est notamment poursuivi pour la collecte et l'utilisation frauduleuses de 18 millions d'adresses électroniques chez SFR entre 2011 et 2012, lorsqu'il travaillait en tant que prestataire au sein de l'entreprise à Puteaux (Hauts-de-Seine).

L'enquête avait été ouverte à la suite d'une plainte de SFR le 29 juin dernier, qui avait été alerté par des clients se plaignant d'avoir reçu des messages publicitaires les invitant à acheter des produits érotiques sur le site internet créé en février 2012 par l'informaticien.

Le site web était édité par une société de conseil en systèmes et logiciels informatiques gérée par le compagnon de sa belle-fille et dans laquelle travaillait également cette dernière.

Le couple est poursuivi uniquement pour recel de données à caractère personnel.

Sur l'ordinateur du gérant de cette société, les enquêteurs de la Befti (Brigades d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information) avaient retrouvé 13 millions d'adresses électroniques de clients de SFR.

Devant la présidente de la 15e chambre correctionnelle, Isabelle Prevost-Desprez, le principal prévenu a expliqué avoir agi "non pas par intérêt personnel", mais pour aider sa belle fille et son compagnon à "redresser" leur société.

"C'est la première fois pour SFR qu'un aussi grand nombre de données personnelles sont pillées", a souligné l'avocate de SFR, Me Céline Astolfe, qualifiant cette affaire d'"aventure frauduleuse et familiale".

Selon elle, le préjudice de l'opérateur de téléphonie mobile s'élève au total à près de 600.000 euros.

Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a réclamé une peine de 4 mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende à l'encontre du principal prévenu et laissé le soin au tribunal de décider pour les deux autres.

Rédigé par AFP le Jeudi 17 Janvier 2013 à 10:16 | Lu 808 fois