Tahiti, le 8 juillet 2025 – Dans le cadre de la visite du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, la semaine prochaine en Polynésie, le Tavini organise une manifestation pacifique le mercredi 16 juillet. Deux sit-in se tiendront simultanément devant le temple protestant de Paofai et devant la cathédrale de Papeete puisque ce sont les confessions religieuses qui ont été les premières à soutenir la démarche de décolonisation. "Si 100 000 personnes descendent dans la rue, ça veut dire qu'il faut préparer sa valise", a lâché Oscar Temaru, soulignant que ce n'était toutefois "pas un ultimatum".
Manuel Valls doit arriver lundi prochain pour une visite d'une semaine en Polynésie au cours de laquelle il se rendra à Rurutu, à Hiva Oa et à Rangiroa. Un "déplacement politique et institutionnel" qui "revêt une portée symbolique forte dans le contexte toujours non résolu de la décolonisation de la Polynésie française", explique le Tavini qui tenait une conférence de presse ce mardi à sa permanence. "Manuel Valls a été Premier ministre ce qui fait de lui l'interlocuteur tout à fait approprié" pour aborder ce sujet "en sa qualité de représentant de la puissance administrante", a souligné d'emblée Antony Géros qui recevra par ailleurs le ministre des Outre-mer à Tarahoi en tant que président de l'assemblée. Et il ne sera pas seul, mais accompagné d'Oscar Temaru, ce "qui laisse présager des discussions qu'on aura", a-t-il glissé dans un sourire.
Et le Tavini annoncera la couleur dès le lendemain de l'arrivée du ministre en organisant deux sit-in, à partir de 8h30, devant le portail du temple protestant de Paofai ainsi que devant la cathédrale. "On va dérouler des banderoles suffisamment explicites pour interpeller les badauds. On souhaite qu'ils s'interrogent : pourquoi devant les églises plutôt que devant les institutions", a développé Tony Géros. Tout simplement parce que ce sont elles "qui se sont levées en premier" pour soutenir la démarche de réinscription sur la liste des pays non autonomes à décoloniser en 2013. Localement, l'Eglise protestante maohi évidemment, mais aussi le Conseil Œcuménique des Eglises basé à Genève et qui regroupe 350 églises chrétiennes dans le monde, la Conférence des Eglises du Pacifique basée à Fiji, ainsi que le World Council Reformed Churches dont le siège est en Allemagne.
"Demander pardon, c'est de la fioriture"
Les cadres du Tavini restent sur leur ligne politique en s'appuyant sur la résolution de l'ONU (L24) qui doit être présentée en octobre prochain à New York, et souhaitent ainsi que Manuel Valls puisse intercéder auprès du gouvernement central afin que la France, qui refuse toujours le dialogue sous la coupe onusienne, révise enfin sa position.
Car pour Oscar Temaru et Antony Géros, "demander pardon, c'est de la fioriture, de la rhétorique politique". L'important est de renouer le dialogue avec l'Etat, et surtout d'obtenir des "réponses à un certain nombre de questions qui touchent les Polynésiens", car sans elles, Antony Géros estime qu'"on ne peut pas faire de référendum d'autodétermination". Et Oscar Temaru d'aller plus loin : "Si la semaine prochaine, 100 000 personnes descendent dans la rue, on ne parle plus de référendum. Ça veut dire qu'il faut préparer sa valise. Ce n'est pas un ultimatum", a lâché le patron du Tavini.
Manuel Valls doit arriver lundi prochain pour une visite d'une semaine en Polynésie au cours de laquelle il se rendra à Rurutu, à Hiva Oa et à Rangiroa. Un "déplacement politique et institutionnel" qui "revêt une portée symbolique forte dans le contexte toujours non résolu de la décolonisation de la Polynésie française", explique le Tavini qui tenait une conférence de presse ce mardi à sa permanence. "Manuel Valls a été Premier ministre ce qui fait de lui l'interlocuteur tout à fait approprié" pour aborder ce sujet "en sa qualité de représentant de la puissance administrante", a souligné d'emblée Antony Géros qui recevra par ailleurs le ministre des Outre-mer à Tarahoi en tant que président de l'assemblée. Et il ne sera pas seul, mais accompagné d'Oscar Temaru, ce "qui laisse présager des discussions qu'on aura", a-t-il glissé dans un sourire.
Et le Tavini annoncera la couleur dès le lendemain de l'arrivée du ministre en organisant deux sit-in, à partir de 8h30, devant le portail du temple protestant de Paofai ainsi que devant la cathédrale. "On va dérouler des banderoles suffisamment explicites pour interpeller les badauds. On souhaite qu'ils s'interrogent : pourquoi devant les églises plutôt que devant les institutions", a développé Tony Géros. Tout simplement parce que ce sont elles "qui se sont levées en premier" pour soutenir la démarche de réinscription sur la liste des pays non autonomes à décoloniser en 2013. Localement, l'Eglise protestante maohi évidemment, mais aussi le Conseil Œcuménique des Eglises basé à Genève et qui regroupe 350 églises chrétiennes dans le monde, la Conférence des Eglises du Pacifique basée à Fiji, ainsi que le World Council Reformed Churches dont le siège est en Allemagne.
"Demander pardon, c'est de la fioriture"
Les cadres du Tavini restent sur leur ligne politique en s'appuyant sur la résolution de l'ONU (L24) qui doit être présentée en octobre prochain à New York, et souhaitent ainsi que Manuel Valls puisse intercéder auprès du gouvernement central afin que la France, qui refuse toujours le dialogue sous la coupe onusienne, révise enfin sa position.
Car pour Oscar Temaru et Antony Géros, "demander pardon, c'est de la fioriture, de la rhétorique politique". L'important est de renouer le dialogue avec l'Etat, et surtout d'obtenir des "réponses à un certain nombre de questions qui touchent les Polynésiens", car sans elles, Antony Géros estime qu'"on ne peut pas faire de référendum d'autodétermination". Et Oscar Temaru d'aller plus loin : "Si la semaine prochaine, 100 000 personnes descendent dans la rue, on ne parle plus de référendum. Ça veut dire qu'il faut préparer sa valise. Ce n'est pas un ultimatum", a lâché le patron du Tavini.
































