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Le Pays saisit la justice pour faire expulser le « Royaume » du marae Arahurahu


Le Pays saisit la justice pour faire expulser le « Royaume » du marae Arahurahu
Tahiti, le 5 août 2020 - Le Pays a déposé, le 30 juillet dernier, une requête en référé « mesures utiles » devant le tribunal administratif de la Polynésie française, visant à faire expulser les membres du royaume autoproclamé « The Polynesian Kingdom of Atooi » du marae Arahurahu qu’ils occupent depuis plus d’un mois. L’audience aura lieu le 19 août.
 
Alors que plusieurs de ses membres ont déjà été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Papeete pour avoir menacé et intimidé des agents de la Polynésienne des eaux à Bora Bora, le royaume autoproclamé « The Polynesian kingdom of Atoii » fait de nouveau parler de lui. Tel que l’ont révélé nos confrères de Radio 1 mercredi, le Pays a en effet saisi le tribunal administratif d’une requête dite « mesures utiles » le 30 juillet dernier, afin de faire expulser les membres du royaume autoproclamé. Cela fait plus d’un mois qu’ils occupent le marae Arahurahu, dont ils revendiquent la propriété.
 
Après avoir vainement saisi un huissier le 3 août dernier pour sommer les membres du royaume de quitter ce lieu, le Pays a donc saisi, le 30 juillet, le tribunal administratif de Polynésie française d’une requête en référé « mesures utiles » qui sera étudiée par la juridiction le 19 août prochain. Comme le rapportent nos confrères de Radio 1, qui ont eu accès à la requête en référé déposée par le Pays, ce dernier justifie sa demande par plusieurs arguments. Il invoque tout d’abord la « vulnérabilité des constructions qui ne permet en aucun cas de garantir la sécurité des occupants ». Il explique ensuite que le site occupé « accueille des groupes de danse traditionnelle pour des représentations lors des célébrations du Heiva (…) et que des répétitions sont prévues » jusqu’au 26 octobre ; et qu’au vu des « déclarations et de l’agressivité manifestée par les occupants, il est à craindre que les danseurs et les usagers ne pourront paisiblement jouir du marae et des représentations culturelles sans représailles ».
 
De leur côté, les membres du « Polynesian Kingdom of Atooi » réaffirment qu’ils sont les propriétaires terriens « légitimes » de ce lieu. Réponse le 19 août.
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 5 Août 2020 à 15:10 | Lu 2755 fois