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Le Parisien s'alarme des effets d'un traitement anti-calvitie, l'Afssaps relativise


Le Parisien s'alarme des effets d'un traitement anti-calvitie, l'Afssaps relativise
PARIS, 10 mars 2012 (AFP) - Le journal Le Parisien s'alarme samedi d'un risque d'impuissance lié à un médicament contre la calvitie, le Propecia, ce que relativise l'Agence française du médicament (Afssaps), selon laquelle ses effets sur la libido masculine sont "parfaitement connus" et "réversibles".

Selon Le Parisien-Aujourd'hui en France, qui consacre samedi une page à ce traitement prescrit à 32.000 Français en 2010, "certains patients disent aujourd'hui souffrir d'une impuissance quasi totale", même des mois après l'arrêt du Propetia.

"Les effets secondaires de ce traitement sont parfaitement connus", a réagi auprès de l'AFP le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), le Pr Dominique Maraninchi, qui renvoie à la notice d'utilisation du Propecia sur le site de l'agence.

L'expert assure que ces effets sont "réversibles" à l'arrêt du traitement et dément que le Propecia, des laboratoires Merck, compte parmi les médicaments sous "surveillance renforcée", contrairement à ce qu'affirme le quotidien.

La notice du médicament, disponible sur le site de l'Afssaps, indique comme possibles effets secondaires: "troubles de l'érection, diminution de la libido, diminution du volume de l'éjaculation".

En cause, le principe actif du Propecia, le finastéride, qui a pour effet de bloquer l'action de l'hormone mâle, la testostérone, qui encourage la calvitie chez les hommes qui y sont sujets.

"Quand c'est donné à petite dose ça ralentit - sans l'arrêter - la perte de cheveux", explique le Pr Maraninchi. Le médicament ne fonctionne pas chez les femmes.

"A haute dose, pour lutter contre l'hypertrophie prostatique, il entraîne une diminution de la libido de 10%; à petite dose prolongée, contre la calvitie, la perte de libido est de l'ordre de 3%", détaille-t-il en rappelant que la puissance sexuelle (libido) varie d'un individu à l'autre.

Pour le patron de l'Afssaps, cette affaire relève "typiquement de la relation bénéfice/risque" que chaque patient doit bien mesurer, sans sous-estimer les risques secondaires.

"Les cas d'impuissance sont rares, mais bien réels et on n'en parle pas volontiers", insiste-t-il: est-ce un risque à courir pour freiner - sans arrêter - la chute des cheveux ?

Aux Etats-Unis, des patients ont créé des forums pour échanger sur le sujet: un intervenant cité par Le Parisien affirme que "certains se retrouvent avec un taux de testostérone équivalent à celui d'un homme de 80 ans".

ach/bfa

Rédigé par AFP le Samedi 10 Mars 2012 à 06:58 | Lu 806 fois