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Le Gouvernement célèbre la Fête de l’Autonomie


Le Gouvernement célèbre la Fête de l’Autonomie
Le Président de la Polynésie française, Gaston Flosse, les ministres du Gouvernement, le Président de l’Assemblée de Polynésie française et député, Edouard Fritch, la représentante de la Polynésie française à Paris, Brigitte Girardin, ainsi que le député Jean Paul Tuaiva et plusieurs élus autonomistes étaient présents, samedi matin, à la Stèle du Pont de l’Est pour célébrer la Fête de l’Autonomie.

Après l’hymne national, l’hymne territorial, le Président de la Polynésie française, le Président de l’Assemblée de la Polynésie française et le représentant à l’Assemblée, maire de Papeete, Michel Buillard, ont tous trois déposé une gerbe à la Stèle.
Gaston Flosse a ensuite prononcé un discours dans lequel il a rappelé les avancées obtenues lors des différents statuts d’autonomie dont a bénéficié la Polynésie française depuis 1984, avec notamment les évolutions datant de 1996 et 2004. « Nous avons demandé à la République qu’elle nous donne en son sein la place qui nous revient, et nous avons voulu être français tout en affirmant notre personnalité et notre Culture », a souligné le Président de la Polynésie française.

« Quelle tristesse de voir que ceux qui nous ont succédé en 2004 n’étaient, eux, manifestement pas prêts à disposer d’un pouvoir autonome. Nous devons mériter l’autonomie. Si nous ne savons qu’en faire, alors à quoi bon demander plus ? A quoi bon demander l’indépendance, si on n’est pas capable d’exercer les compétences qu’on a déjà? » a encore ajouté Gaston Flosse.
Gaston Flosse a de nouveau fustigé ceux qui essaient d’imposer aux Polynésiens, par le biais de l’ONU, une indépendance qu’ils n’ont pas souhaité, comme le prouvent les résultats des récentes élections, Législatives en 2012 et Territoriales en avril et mai derniers.

« Pour en finir avec le débat institutionnel incessant, qui use notre temps et notre énergie j’ai proposé au Président de la République d’organiser un référendum, conformément à la possibilité que nous offre la Constitution de la République. Or qu’apprenons-nous quelque temps après cette demande ? Que de New York, un groupement de pays qui ne connaissent rien à la Polynésie, voudrait organiser de son côté un autre scrutin d’autodétermination. J’ai déjà dit que je n’accepterai pas cette ingérence étrangère dans nos affaires. Je dis à nouveau que le Tahoera’a boycottera cette initiative, si elle venait à persister et j’espère que l’ensemble des autonomistes le feront autant. Nous ne voulons pas être colonisés par l’ONU ! » a précisé sur ce sujet le Président de la Polynésie française.

Il a expliqué également que des réformes fiscales nécessaires pour redresser l’économie du Pays allaient être prises sous peu. « Je n’ai pas caché, pendant la campagne électorale, que la situation ne se redresserait pas par un coup de baguette magique. Et non seulement nous avons eu, en prenant les commandes, la confirmation que notre pays souffrait, mais encore que son état était pire que nous ne le pensions. Les mesures que nous sommes en train de prendre seront dures, mais elles sont nécessaires pour sauver la Polynésie. Elles porteront leurs fruits », a déclaré le Président de la Polynésie française.

Répondant ensuite aux question de la presse, le président est revenu sur les mesures fiscales, expliquant quelles seraient transitoires, sur trois ans, mais nécessaires pour faire face à la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays. Il en a expliqué l’esprit, soulignant qu’il y aura une augmentation des prélèvements, mais pas de prélèvements nouveaux, rappelant aussi que ces recettes nouvelles ne vont pas se perdre dans le budget général, mais qu’elles seront traçables et lisibles. Il a rappelé son souhait de sauver le régime de solidarité sans lequel les plus pauvres seraient totalement abandonnés. Il a indiqué que deux fonds vont être créés, qui illustrent l’urgence et la priorité de l’action gouvernementale : un fond de solidarité pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté ; et un fond d’investissement et de garantie de la dette.

A l’issue des cérémonies, le Gouvernement s’est rendu à la présidence pour tenir dès 9h un conseil des ministres extraordinaire prévu sur la journée et consacré au collectif budgétaire qui sera débattu à l’Assemblée de la Polynésie française le 10 juillet prochain.

Lire le discours de Gaston Flosse

Le Gouvernement célèbre la Fête de l’Autonomie

Rédigé par Communiqué de la Présidence le Dimanche 30 Juin 2013 à 17:56 | Lu 1291 fois