Le Bourget, France | AFP | lundi 15/12/2025 - Il avait grandi en Seine-Saint-Denis et s'était expatrié en Australie: Dan Elkayam, ingénieur informatique de 27 ans, passionné de foot et globe-trotter, est la victime française de l'attaque contre des Juifs perpétrée à Sydney, qui a tué au moins 15 personnes pendant la fête de Hanouka.
Au nom de sa famille "dévastée", son frère Jérémie l'a présenté lundi matin sur franceinfo comme "une personne en or". "On est quatre frères et sur les quatre, pour moi, c'était le plus gentil de tous", a dit Jérémie Elkayam, qui n'aurait "jamais pu croire que quelque chose comme ça puisse arriver" en Australie.
Il a décrit son jeune frère comme "quelqu'un qui profitait de la vie, pas du tout matérialiste, qui avait la valeur des choses et qui aimait voyager". Ses comptes sur les réseaux sociaux témoignent qu'il s'était rendu ces trois dernières années au Mexique, en Indonésie, en Thaïlande et en Australie, où il travaillait depuis décembre 2024 comme analyste informatique.
Casquette à l'envers sur son front bronzé, grand sourire encadré d'une moustache et d'une barbe courte, il apparaît en chemisette sur une plage sur une photo postée sur X par le Conseil représentatif des institutions juives de France. Le président du Crif, Yonathan Arfi, a indiqué s'être entretenu dès dimanche soir avec ses parents pour leur exprimer "notre solidarité et notre émotion", au nom des institutions juives de France.
L'annonce de son décès avait été faite dimanche par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, évoquant sur X "l'attaque terroriste abjecte qui a frappé les familles juives rassemblées sur la plage de Bondi" et "un déferlement révoltant de haine antisémite auquel nous devons faire échec".
- "Très bonne image" -
Dan Elkayam avait grandi au Bourget (Seine-Saint-Denis), à 19 km au nord de Paris.
"Ses parents, qui vivent toujours dans une résidence au Bourget, étaient des commerçants de la ville bien connus, qui ont tenu un magasin d'ameublement", a détaillé auprès de l'AFP le maire de la commune de 16.000 habitants, Jean-Baptiste Borsali, pour qui l'annonce de sa mort "a créé l'émoi au sein de la ville parce que ce sont des gens très sociables, très gentils et bien connus de la population".
Après avoir étudié à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Créteil (Val-de-Marne), le jeune homme avait travaillé à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) avant de s'expatrier.
Sur les réseaux sociaux, il posait souvent en maillot de foot.
"Il a toujours dégagé quelque chose de très positif au club" du FC Bourget, où il a été licencié pendant une dizaine d'années, témoigne son président, Matthieu Robert. "Il avait une très bonne image" et "parlait avec tout le monde", dans un club marqué par un "beau métissage", selon ce responsable.
L'aide-soignant Alain Dahan, qui fut son entraîneur quand il avait 14-15 ans avant de devenir dirigeant bénévole du club, se dit "effondré", lui qui se souvient d'un joueur de foot "calme", "pas agressif": "Il fallait quelqu'un comme lui (comme capitaine), il motivait les gars" et était "toujours correct avec les adversaires".
Depuis sept ans, il était aussi l'un des footballeurs français amateurs sélectionnés pour le tournoi international des Maccabiades réunissant, tous les quatre ans, 10.000 sportifs de la communauté juive.
"On était censés le voir un peu avant l'été, pour le prochain tournoi, en Israël", a expliqué à l'AFP l'entraîneur de cette équipe, Pascal Elbaz, qui vante "un garçon d'une gentillesse hors norme".
La famille de Dan Elkayam est en contact avec le Quai d'Orsay pour organiser le rapatriement de sa dépouille, a précisé son frère sur franceinfo.
"Hier (dimanche) soir, en allumant la première bougie de Hanouka, j'ai prié pour Dan et sa famille", a confié en Seine-Saint-Denis le grand rabbin Moché Lewin, qui évoque une communauté "saisie d'effroi". Il prévoit que "dimanche, au Raincy (la synagogue du grand rabbin Lewin, NDLR), l'office rappellera sa mémoire et celle de toutes les victimes".
Le parquet national antiterroriste a annoncé l'ouverture d'une enquête en France, parallèle à celle des autorités australiennes, pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, un autre Français ayant été blessé pendant l'attaque.
Au nom de sa famille "dévastée", son frère Jérémie l'a présenté lundi matin sur franceinfo comme "une personne en or". "On est quatre frères et sur les quatre, pour moi, c'était le plus gentil de tous", a dit Jérémie Elkayam, qui n'aurait "jamais pu croire que quelque chose comme ça puisse arriver" en Australie.
Il a décrit son jeune frère comme "quelqu'un qui profitait de la vie, pas du tout matérialiste, qui avait la valeur des choses et qui aimait voyager". Ses comptes sur les réseaux sociaux témoignent qu'il s'était rendu ces trois dernières années au Mexique, en Indonésie, en Thaïlande et en Australie, où il travaillait depuis décembre 2024 comme analyste informatique.
Casquette à l'envers sur son front bronzé, grand sourire encadré d'une moustache et d'une barbe courte, il apparaît en chemisette sur une plage sur une photo postée sur X par le Conseil représentatif des institutions juives de France. Le président du Crif, Yonathan Arfi, a indiqué s'être entretenu dès dimanche soir avec ses parents pour leur exprimer "notre solidarité et notre émotion", au nom des institutions juives de France.
L'annonce de son décès avait été faite dimanche par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, évoquant sur X "l'attaque terroriste abjecte qui a frappé les familles juives rassemblées sur la plage de Bondi" et "un déferlement révoltant de haine antisémite auquel nous devons faire échec".
- "Très bonne image" -
Dan Elkayam avait grandi au Bourget (Seine-Saint-Denis), à 19 km au nord de Paris.
"Ses parents, qui vivent toujours dans une résidence au Bourget, étaient des commerçants de la ville bien connus, qui ont tenu un magasin d'ameublement", a détaillé auprès de l'AFP le maire de la commune de 16.000 habitants, Jean-Baptiste Borsali, pour qui l'annonce de sa mort "a créé l'émoi au sein de la ville parce que ce sont des gens très sociables, très gentils et bien connus de la population".
Après avoir étudié à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Créteil (Val-de-Marne), le jeune homme avait travaillé à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) avant de s'expatrier.
Sur les réseaux sociaux, il posait souvent en maillot de foot.
"Il a toujours dégagé quelque chose de très positif au club" du FC Bourget, où il a été licencié pendant une dizaine d'années, témoigne son président, Matthieu Robert. "Il avait une très bonne image" et "parlait avec tout le monde", dans un club marqué par un "beau métissage", selon ce responsable.
L'aide-soignant Alain Dahan, qui fut son entraîneur quand il avait 14-15 ans avant de devenir dirigeant bénévole du club, se dit "effondré", lui qui se souvient d'un joueur de foot "calme", "pas agressif": "Il fallait quelqu'un comme lui (comme capitaine), il motivait les gars" et était "toujours correct avec les adversaires".
Depuis sept ans, il était aussi l'un des footballeurs français amateurs sélectionnés pour le tournoi international des Maccabiades réunissant, tous les quatre ans, 10.000 sportifs de la communauté juive.
"On était censés le voir un peu avant l'été, pour le prochain tournoi, en Israël", a expliqué à l'AFP l'entraîneur de cette équipe, Pascal Elbaz, qui vante "un garçon d'une gentillesse hors norme".
La famille de Dan Elkayam est en contact avec le Quai d'Orsay pour organiser le rapatriement de sa dépouille, a précisé son frère sur franceinfo.
"Hier (dimanche) soir, en allumant la première bougie de Hanouka, j'ai prié pour Dan et sa famille", a confié en Seine-Saint-Denis le grand rabbin Moché Lewin, qui évoque une communauté "saisie d'effroi". Il prévoit que "dimanche, au Raincy (la synagogue du grand rabbin Lewin, NDLR), l'office rappellera sa mémoire et celle de toutes les victimes".
Le parquet national antiterroriste a annoncé l'ouverture d'une enquête en France, parallèle à celle des autorités australiennes, pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, un autre Français ayant été blessé pendant l'attaque.



































