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Lancement du Concours de l'exportateur 2017


Les organisateurs du Concours de l'exportateur : la CCISM, la Sofidep, ATN, Web Sights  et la DGAE (absente de la photo)
Les organisateurs du Concours de l'exportateur : la CCISM, la Sofidep, ATN, Web Sights et la DGAE (absente de la photo)
PAPEETE, le 8 juin 2017 - Vous avez créé votre petite entreprise et vous rêvez maintenant de conquérir le monde ? Le Concours de l'exportateur 2017 est fait pour vous. Les gagnants repartiront avec tout ce qu'il faut pour l'international : billets d'avions, presque 2 tonnes de fret offerts par ATN, 200 000 Fcfp de prix, des sites internet, un accompagnement réglementaire…

Après le succès du Concours du nouvel exportateur organisé en 2014, la Chambre de commerce, de l'industrie et des métiers (CCISM) renouvelle l'initiative avec son Concours de l'exportateur 2017. Les entreprises qui ont une petite activité internationale ou qui envisagent de se lancer à l'export ont deux mois pour envoyer leur dossier, avec une chance de remporter des billets d'avions, du fret gratuit et des financements.

"Le but est surtout de recruter de nouveaux exportateurs" assure Clet Wong, le premier vice-président de la CCISM. "Il faut élargir nos produits exportés au-delà du poisson, de la vanille et de la perle. Par exemple il y a une entreprise qui exporte des va'a jusqu'en Europe, ou un exportateur de rames à Raiatea. J'imagine bien également que des produits à forte valeur ajoutée comme les arômes de fleurs pourront s'exporter, nous sommes ouverts à tous les projets."

Une analyse rejointe par Nikolaz Fourreau, président du conseil d'administration de la Sofidep : "Il est important de promouvoir et faire émerger de nouveaux acteurs, au-delà des acteurs classiques. Et pour les aider, la Sofidep peut prêter jusqu'à 5 millions de francs pour lancer les projets à l'export. Il y a un vrai vivier d'entrepreneurs à soutenir et je pense que nous aurons très certainement de beaux projets qui se présenteront au concours."

Pour que les lauréats aient toutes les chances de leur côté, les prix sont conçus pour englober toutes les nécessités de l'export : des conseils juridiques et techniques sur les normes et règles à respecter pour chaque marché, près de deux tonnes de fret gratuit offert par ATN Cargo, un site internet pour la communication, du financement… Avec une condition : tous les lots devront être utilisés dans l'année.

En parallèle de cette initiative, la CCISM a pris contact avec la CCI de Paris pour lui demander l'aide de ses experts juridiques. Si un accord est conclu, ces juristes viendront l'année prochaine à Tahiti pour aider la chambre à créer un vrai label Made in Tahiti, accolé au label Made in France, afin de garantir la qualité des produits exportés.

>>> Pour participer
iIl faut déposer sa candidature avant le 11 aout. Le dossier se récupère au pôle entreprise de la CCISM, sur [ccism.pf ou sur la page Facebook "Concours de l'exportateur 2017". Les critères qui seront retenus par le jury seront la qualité du dossier, la viabilité du projet et les démarches faites pour identifier les barrières réglementaires ou phytosanitaires à l'exportation de ses produits.]i


Les prix
1er prix : Un billet classe éco sur ATN, le transport de 1 000 kg de fret par Air Tahiti Nui Cargo, un site internet "clé en main" offert par Web Sights, une dotation de 100 000 fcfp de la Sofidep, un accompagnement technique sur un an par la CCISM, Air Tahiti Nui Cargo et la DGAE.

2ème prix : Le transport de 500 kg de fret, une étude de marché d’une valeur de 100 000 fcfp offerte par la CCISM, une dotation de 50 000 fcfp de la SOFIDEP, un accompagnement technique d'un an.

3ème prix : Le transport de 250 kg de fret, une étude réglementaire et juridique d’une valeur de 50 000 fcfp, une dotation de 50 000 fcfp et un accompagnement technique d'un an.

Yann Masingue, responsable fret pour Air Tahiti Nui Cargo
"La distance est un frein à l'export car il y a des coûts associés qui peuvent être importants "


Pourquoi ATN, qui est connu pour le transport de nos touristes, se joint à cette initiative ?


Tout simplement parce que ATN ce n'est pas que le transport des passagers, c'est aussi le transport de fret même si c'est une activité qui est assez méconnue, mais qui est très importante et dynamique. Donc au sein de ce service nous souhaitons être aux côtés des exportateurs pour les accompagner dans leurs projets.

Les avions et les bateaux arrivent pleins et repartent vides, alors pourquoi est-ce si chez d'exporter depuis Tahiti ?
Ce qui est déterminant c'est la distance par rapport aux grands continents. Cette distance est un frein à l'export car il y a des coûts associés qui peuvent être importants, c'est pourquoi nous souhaitons accompagner les nouveaux projets pour pallier à ce coût, qui peut être important au lancement.

ATN est un succès à l'international, quels conseils donneriez-vous à des entrepreneurs qui se lancent sur ces marchés ?
C'est vrai que ce n'est pas toujours facile de réussir à l'international, nous avons eu une expérience enrichissante et c'est pour ça que nous souhaitons accompagner les exportateurs dans la durée. Nous avons développé des réseaux dans les marchés européens, américains et asiatiques dont nous pourrons les faire profiter.


Florian Leclercq, chargé de projet à la CCISM
"Bâtir une stratégie dédiée à l'export avec un plan d'action "

"Le concours de l'exportateur est organisé par la CCISM et ATN Cargo. Le but est vraiment d'aider les entreprises à se structurer à l'export et à présenter leurs projets d'exportation devant un jury de personnes spécialisées dans le développement international. Nous voulons les inciter à venir nous voir, pour que nous puissions leur donner des conseils et les diriger vers les aides qu'ils peuvent toucher.

Tous les projets sont bons et peuvent se présenter. Les conseils que l'on peut donner aux candidats est de bâtir une stratégie dédiée à l'export avec un plan d'action : quels pays on vise, pourquoi ces pays, comment on y va, réfléchir à toutes les données exports que ce soit le prix de vente, la logistique, les problèmes juridiques et réglementaires que cela implique… Le fait que nous soyons en Polynésie provoque des contraintes et il faut les prendre en compte dans sa stratégie internationale. Mais ça peut être des produits, des services (ou des biens numériques)… Après il y aura des produits plus adaptés, en particulier tout ce qui est produit à forte valeur ajoutée, parce que le fret coûte très cher."


Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 8 Juin 2017 à 14:06 | Lu 2245 fois