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La tension remonte autour de la Caisse nationale de Prévoyance de Vanuatu


La tension remonte autour de la Caisse nationale de Prévoyance de Vanuatu
PORT-VILA, mardi 14 août 2012 (Flash d’Océanie) – La tension est montée d’un cran mardi autour du dossier épineux de la Caisse Nationale de Prévoyance de Vanuatu, où la police a dû disperser, dans la matinée, un groupe de quelque deux cent personnes venues pour exiger la démission de la direction actuelle.
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À la suite de ce début de manifestation, le Conseil des chefs coutumiers de l’île principale (Vaté), ainsi que le Conseil national des églises chrétiennes, ont lancé un double appel au calme et à la mise à pied de la directrice générale actuelle, Mme Anniva Tarilongi, sur fonds d’accusations de malversations et de détournement de fonds au sein de cette caisse chargée de récolter les cotisations salariales et patronales (quatre pour cent de art et d’autre).
Les protestataires reprochent aussi à la directrice générale de percevoir un salaire qu’ils jugent démesuré, de l’ordre de 7.500 dollars US par mois.
Auparavant, un collectif avait exigé la démission de Mme Tarilongi, agitant la menace d’une nouvelle émeute si cette demande n’était pas prise en compte.
Moana Carcasses, le ministre des finances de Vanuatu, a ordonné à la hâte une enquête de la part du bureau du Commissaire aux Comptes afin de faire la lumière sur ces accusations.
Il aurait aussi demandé en début de semaine au Conseil d’Administration de la Caisse de mettre à pied la directrice générale.


En janvier 1998, sur fonds d’accusations de détournements de fonds au sein de cette même Caisse, son siège avait été la cible d’une émeute dans la capitale, qui avait ensuite dégénéré en scènes de pillages qui avaient duré plusieurs jours, face à une police impuissante.
L’ordre n’avait pu être rétabli que grâce aux appels répétés et successifs de toutes les chefferies représentant les communautés mélanésiennes résidant à Port-Vila.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Premier ministre Peter O’Neill, tout juste réélu à ce poste, a assuré lundi 13 août 2012 qu’il était disposé à rouvrir le dossier de la Caisse Nationale de Prévoyance de et État mélanésien, si des preuves suffisantes le justifiaient.
Lors de précédentes enquêtes, M. O’Neill avait été personnellement impliqué dans cette affaire, en 1998, puis blanchi, faute de preuves.
« Les chefs d’accusation portés à mon encontre ont été rejetés par la justice (…) Bien sûr, je ne suis pas au-dessus de la loi. Je suis prêt à rouvrir l’enquête de la Caisse de Prévoyance (…) s’il existe de nouvelles preuves le justifiant », a lancé le Premier ministre lundi aux deux députés qui demandaient la réouverture de l’enquête.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 14 Août 2012 à 05:51 | Lu 681 fois