Los Angeles, Etats-Unis | AFP | mercredi 12/07/2023 - La série "Succession", chronique noire et grinçante d'une puissante famille qui se déchire pour prendre le contrôle d'un empire médiatique, est arrivée mercredi en tête des nominations aux Emmy Awards, annoncées la veille d'une probable grève des acteurs qui pourrait paralyser Hollywood.
Très appréciée par la critique, la dernière saison du drame a été nominée dans 27 catégories pour cet équivalent télévisuel des Oscars. Une moisson de bon augure pour le programme phare de HBO, qui a déjà été élu deux fois meilleure série dramatique.
Elle affrontera notamment le road-movie post-apocalyptique "The Last of Us" et "The White Lotus", dont la seconde saison suit les névroses de luxueux vacanciers en Sicile. Egalement produites par HBO, ces deux séries ont respectivement récolté 24 et 23 nominations.
Côté comédies, "Ted Lasso", qui suit les aventures d'un entraîneur de football américain parachuté dans une équipe de foot anglaise, part en pole position avec 21 nominations.
Pour les mini-séries, deux productions Netflix sortent du lot avec 13 nominations chacune: "Acharnés", jeu de massacre à Los Angeles entre deux automobilistes d'origine asiatique passablement énervés, et "Dahmer: Monstre - L'histoire de Jeffrey Dahmer", basée sur l'histoire d'un célèbre tueur en série américain.
Annoncées en direct à la télévision, les nominations de cette année se déroulent dans un contexte très incertain: les scénaristes sont en grève depuis plus de deux mois à Hollywood et les acteurs pourraient rejoindre ce mouvement social dès mercredi soir à minuit, heure de Los Angeles.
Une grève des comédiens serait synonyme de boycott par toutes les vedettes d'Hollywood de la 75e cérémonie des Emmy Awards, initialement prévue le 18 septembre.
Les stars de "Succession" Brian Cox, Kieran Culkin et Jeremy Strong, tous trois nominés pour le titre de meilleur acteur dans une série dramatique et membres du syndicat des acteurs, la SAG-AFTRA, ne monteraient pas sur le tapis rouge, en solidarité avec les 160.000 membres de la guilde.
Tout comme leur homologue Sarah Snook, pressentie comme favorite pour remporter le prix de meilleure actrice.
Report probable de la cérémonie
Face à cette perspective, la production envisage déjà de reporter l'événement au mois de novembre, voire à l'année prochaine, selon la presse américaine.
"Nous espérons que les négociations en cours (...) aboutiront rapidement à une solution équitable", a déclaré Frank Scherma, le président de l'Académie des votants aux Emmy Awards. Il s'est dit favorable à "une industrie de la télévision qui soit solidement ancrée dans l'équité".
Les pourparlers semblent pourtant mal partis, malgré une médiation de dernière minute menée par des médiateurs du gouvernement fédéral, appelés à la rescousse par certains patrons des studios et plateformes de streaming.
Si la SAG-AFTRA, a consenti à cette médiation, le syndicat des acteurs semble rester sur le pied de guerre.
L'organisation a dénoncé un "stratagème cynique" du patronat dans un communiqué mardi soir, "visant à obtenir une prolongation" alors que studios et plateformes "ont eu plus que le temps nécessaire pour parvenir à un accord équitable".
"Nous ne sommes pas convaincus que les employeurs aient l'intention de négocier", a ajouté le syndicat.
Comme les scénaristes, les acteurs réclament de meilleures rémunérations pour lutter contre l'inflation et des garanties face aux bouleversements potentiels liés à l'intelligence artificielle, comme le clonage vocal.
Ils protestent notamment contre la baisse, liée au streaming, de leurs rémunérations dites "résiduelles", découlant de chaque rediffusion d'un film ou d'une série.
Conséquents lors d'un passage télévisé car basés sur le modèle publicitaire, ces émoluments sont bien moindres pour les plateformes de streaming, qui ne communiquent pas leurs chiffres d'audience et paient de manière forfaitaire, indépendamment de la popularité du programme.
Parmi les autres nominations notables aux Emmys mercredi, la série "La Fabuleuse Mme Maisel" a fait bonne figure avec 14 nominations.
Avec 13 nominations, "The Bear: sur place ou à emporter", a confirmé son statut de surprise du chef: plongée épuisante et exaltante dans les cuisines d'une sandwicherie délabrée de Chicago, cette série de Netflix s'était imposée comme la révélation de l'été dernier.
Les votants ont également apprécié les séries de Disney+ basées sur l'univers Star Wars: "The Mandalorian", "Andor" et "Obi-Wan Kenobi: le retour d'un Jedi" ont cumulé 22 nominations à elles trois.
Côté séries fantastiques, le préquel de "Game of Thrones", "House of the Dragon", a devancé celui du "Seigneur des Anneaux: les anneaux de pouvoir", avec 8 nominations contre 6.
Très appréciée par la critique, la dernière saison du drame a été nominée dans 27 catégories pour cet équivalent télévisuel des Oscars. Une moisson de bon augure pour le programme phare de HBO, qui a déjà été élu deux fois meilleure série dramatique.
Elle affrontera notamment le road-movie post-apocalyptique "The Last of Us" et "The White Lotus", dont la seconde saison suit les névroses de luxueux vacanciers en Sicile. Egalement produites par HBO, ces deux séries ont respectivement récolté 24 et 23 nominations.
Côté comédies, "Ted Lasso", qui suit les aventures d'un entraîneur de football américain parachuté dans une équipe de foot anglaise, part en pole position avec 21 nominations.
Pour les mini-séries, deux productions Netflix sortent du lot avec 13 nominations chacune: "Acharnés", jeu de massacre à Los Angeles entre deux automobilistes d'origine asiatique passablement énervés, et "Dahmer: Monstre - L'histoire de Jeffrey Dahmer", basée sur l'histoire d'un célèbre tueur en série américain.
Annoncées en direct à la télévision, les nominations de cette année se déroulent dans un contexte très incertain: les scénaristes sont en grève depuis plus de deux mois à Hollywood et les acteurs pourraient rejoindre ce mouvement social dès mercredi soir à minuit, heure de Los Angeles.
Une grève des comédiens serait synonyme de boycott par toutes les vedettes d'Hollywood de la 75e cérémonie des Emmy Awards, initialement prévue le 18 septembre.
Les stars de "Succession" Brian Cox, Kieran Culkin et Jeremy Strong, tous trois nominés pour le titre de meilleur acteur dans une série dramatique et membres du syndicat des acteurs, la SAG-AFTRA, ne monteraient pas sur le tapis rouge, en solidarité avec les 160.000 membres de la guilde.
Tout comme leur homologue Sarah Snook, pressentie comme favorite pour remporter le prix de meilleure actrice.
Report probable de la cérémonie
Face à cette perspective, la production envisage déjà de reporter l'événement au mois de novembre, voire à l'année prochaine, selon la presse américaine.
"Nous espérons que les négociations en cours (...) aboutiront rapidement à une solution équitable", a déclaré Frank Scherma, le président de l'Académie des votants aux Emmy Awards. Il s'est dit favorable à "une industrie de la télévision qui soit solidement ancrée dans l'équité".
Les pourparlers semblent pourtant mal partis, malgré une médiation de dernière minute menée par des médiateurs du gouvernement fédéral, appelés à la rescousse par certains patrons des studios et plateformes de streaming.
Si la SAG-AFTRA, a consenti à cette médiation, le syndicat des acteurs semble rester sur le pied de guerre.
L'organisation a dénoncé un "stratagème cynique" du patronat dans un communiqué mardi soir, "visant à obtenir une prolongation" alors que studios et plateformes "ont eu plus que le temps nécessaire pour parvenir à un accord équitable".
"Nous ne sommes pas convaincus que les employeurs aient l'intention de négocier", a ajouté le syndicat.
Comme les scénaristes, les acteurs réclament de meilleures rémunérations pour lutter contre l'inflation et des garanties face aux bouleversements potentiels liés à l'intelligence artificielle, comme le clonage vocal.
Ils protestent notamment contre la baisse, liée au streaming, de leurs rémunérations dites "résiduelles", découlant de chaque rediffusion d'un film ou d'une série.
Conséquents lors d'un passage télévisé car basés sur le modèle publicitaire, ces émoluments sont bien moindres pour les plateformes de streaming, qui ne communiquent pas leurs chiffres d'audience et paient de manière forfaitaire, indépendamment de la popularité du programme.
Parmi les autres nominations notables aux Emmys mercredi, la série "La Fabuleuse Mme Maisel" a fait bonne figure avec 14 nominations.
Avec 13 nominations, "The Bear: sur place ou à emporter", a confirmé son statut de surprise du chef: plongée épuisante et exaltante dans les cuisines d'une sandwicherie délabrée de Chicago, cette série de Netflix s'était imposée comme la révélation de l'été dernier.
Les votants ont également apprécié les séries de Disney+ basées sur l'univers Star Wars: "The Mandalorian", "Andor" et "Obi-Wan Kenobi: le retour d'un Jedi" ont cumulé 22 nominations à elles trois.
Côté séries fantastiques, le préquel de "Game of Thrones", "House of the Dragon", a devancé celui du "Seigneur des Anneaux: les anneaux de pouvoir", avec 8 nominations contre 6.