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La reconstruction de Saint-Martin, occasion d'une meilleure coopération avec les Pays-Bas


M. Gustin (à gauche).
M. Gustin (à gauche).
Paris, France | AFP | mardi 16/10/2017 - La reconstruction de Saint-Martin, ravagé par l'ouragan Irma il y a plus d'un mois, "peut être l'occasion d'une meilleure coopération" entre les parties française et néerlandaise de l'île, a expliqué mardi à l'AFP le délégué interministériel à la reconstruction, Philippe Gustin.

M. Gustin a rencontré lundi à Paris son homologue néerlandais Hans Leijtens, récemment nommé directeur général pour la reconstruction des Iles du Vent des Antilles néerlandaises.
"La situation est à peu près la même en terme d'impact, en nombre de bâtiments, d'économie, d'infrastructures touchés dans les deux parties de l'île. On est aussi au même niveau sur les moyens déployés par les pays respectifs", a-t-il expliqué. 
L'île de Saint-Martin est partagée entre les Pays-Bas et la France depuis le traité de Concordia en 1648.
Si la coopération après l'ouragan a démarré "bien avant notre rencontre", notamment avec "d'importants échanges d’information" par exemple dans le domaine de la sécurité en organisant des couvre-feux communs, cette réunion a permis de faire "le même constat d'une nécessité d'un rééquilibrage entre les deux parties de l'île", a précisé M. Gustin à l'AFP.
Il souligne en effet que "certaines personnes travaillent en partie néerlandaise, mais viennent du côté français pour se soigner, voire toucher le RSA. Ca existe".
Selon lui, "on aurait tout intérêt à travailler ensemble", pour "faire des économies d'échelle" et lancer "des projets d’infrastructures communs", en matière "d'eau, d'électricité, de réseaux de télécommunication, d’aéroport ou de gestion des déchets". 
"C'est plus facile également d'aller chercher des fonds européens ensemble que chacun de son côté", a insisté M. Gustin, qui appelle à "unir nos forces", pour faire face aux événements climatiques.
Mais "la situation doit être traitée dans le respect des collectivités locales", dit-il, insistant sur la nécessité de relancer la plateforme quadripartite qui rassemble les représentants des gouvernements français et néerlandais, de la collectivité de Saint-Martin et du gouvernement de Sint Maarten.
Cette plateforme "avait travaillé à un projet de station d'épuration commune, qui avait finalement échoué suite à un contentieux sur le tracé de la frontière" séparant les deux parties.
Le différend avait éclaté au grand jour en novembre 2016 après un contrôle des services de l'Etat français sur un chantier que les Néerlandais considèrent sur leur territoire. 
"Il y a une nouvelle donne aujourd'hui. Il faut profiter pour faire d'un mal un  bien", estime M. Gustin.

le Mardi 17 Octobre 2017 à 03:51 | Lu 552 fois