Tahiti Infos

La procédure de l’affaire Haddad-Flosse renvoyée sine die


PAPEETE, le 24 avril 2019 - L’audience de la chambre de l’instruction chargée de statuer sur la clôture de l’instruction de l’affaire Haddad-Flosse a été renvoyée sine die mardi, à la demande du parquet général de Papeete.

La formation de jugement de la cour d’appel, saisie en mars 2018 à la demande du procureur de la République de Papeete doit statuer sur la clôture de l’instruction de l’affaire Haddad-Flosse. Une audience était programmée mardi matin, après deux renvois depuis juin 2018. Celle-ci a été renvoyée sine die cette fois-ci, sur décision du parquet général, en attendant que soit purgée une procédure de cassation initiée à la demande de Vincent Dubois, l’avocat de la compagne de Gaston Flosse, Pascale Haiti, ont révélé mardi nos confrères de Radio 1. Le parquet de Papeete a saisi la chambre de l’instruction, en mars 2018, d’une demande visant à constater la clôture de l’instruction dans l’affaire dite Haddad-Flosse, avec éventuellement à la clé le prononcé d’une nouvelle ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel (ORTC).

Dans ce dossier, la cour d'appel de Papeete avait annulé la procédure judiciaire sur ses fondements, le 16 avril 2015, en confirmant la nullité d'une précédente ORTC rendue à la fin des années 2000. L’instruction s’était intéressé à Gaston Flosse et sept autres prévenus dans cette affaire dite des annuaires de l’Office des Postes et télécommunications (OPT), autrement dénommée Haddad-Flosse. Egalement annulé en conséquence par cet arrêt, le jugement correctionnel de janvier 2013 par lequel Gaston Flosse avait été condamné à 5 ans de prison, 10 millions de francs d'amende et 5 ans d'inéligibilité pour corruption et trafic d'influence. L'instruction conduite à la fin des années 2000 permettait de soupçonner le vieux lion d'avoir perçu près de 190 millions de Fcfp de l'homme d'affaires Hubert Haddad sous forme d'enveloppes d'argent liquide, entre 1993 et 2006, et d’avoir favorisé en contrepartie l'activité des entreprises de ce dernier, également condamné en 2013. Geffry Salmon, Michel Yonker, Emile Vernaudon, Alphonse Teriierooiterai, Simon Bénichou, Melba Ortas et Noa Tetuanui avaient de même bénéficié de cet arrêt. 

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 24 Avril 2019 à 17:15 | Lu 1892 fois