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La petite hôtellerie réclame plus d'écoute, Teva Janicaud répond


Une date qui fait débat

La petite hôtellerie réclame plus d'écoute, Teva Janicaud répond
Mélinda Bodin , présidente du HFTI (syndicat des hôtels de famille de Tahiti et des îles ) et Pierre Tessier, président de l'association Iaorana Moorea et membre du bureau du HFTI réunissaient la pesse ce matin dans les locaux de la CGPME pour exprimer leur mécontentement face aux relations qu'ils entretiennent avec la direction du Gie Tahiti-tourisme. Teva Janicaud, que nous avons joint au téléphone, a de son coté précisé que la porte n'a jamais été fermée, mais qu'effectivement, dans le but de respecter les contraintes budgétaires issues du rapport d'audit, il a fallut prendre des décisions qui ont peut-être bousculé certaines "mauvaises habitudes" et put provoquer quelques grognes chez certains habitués du genre.

Mise au point:

Avant toute chose, Melinda Bodin a tenu à préciser que, malgré ce que "la presse" a annoncé, le syndicat "ne veut la tête de personne", "Nous ne sommes pas en train de demander la démission de Teva Janicaud, a t-elle déclamé, nous souhaitons simplement être entendus par lui et que l'on respecte notre point-de vue"."Nous avons l'impression que les décisions se prennent de façon unilatérale, sans que nous soyons concertés, alors même que nous représentons 278 professionnels de la petite hôtellerie!"
Suite au salon qui s'est tenu en septembre 2010, le syndicat estime n'avoir reçu aucun bilan, aucun retour et aucune visibilité capable de leur permettre de statuer sur les salons de 2011. Un de leur courrier serait resté lettre morte et les professionnels déplorent que la date du salon ait été arrêtée au 11 février, sans concertation "Nous sortons des fêtes de fin d'année et des vacances, les gens n'ont plus de sous début février ! C'est à la fin du mois qu'il aurait fallu faire ce salon, pas maintenant !" estime Melinda Bodin.

Selon Teva Janicaud, un formulaire de satisfaction a été envoyé à l'ensemble des exposants qui ont largement répondu. Sur ce formulaire, à la question, "quelles sont les dates que vous souhaiteriez retenir pour 2011? " la grande majorité avait répondu Février et Septembre. C'est sur cette base que le GIE tahiti-tourisme s'est rapproché de son partenaire principal, Air Tahiti qui a souhaité que le salon se tienne à la date du 11 février pour des raisons de stratégie commerciale et de planning de réservation.
Le succès de ces salons résidant dans la présence des pensions de famille certes, mais surtout dans les efforts consentis pas la compagnie sur cette période, le Gie, dans l'intérêt de l'ensemble des participants, a répondu favorablement à cette demande de Air Tahiti.
Sur la visibilité du dernier salon, une conférence de presse a été organisée la semaine dernière et un bilan complet et précis a été communiqué.

2 sièges au conseil d'administration

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Evoquant leur malaise, les représentants de l'association HFTI ont estimé qu'ils se sentaient pris en otage, ils ont l'impression qu'on leur force la main et surtout demandent à faire partie du conseil d'administration. Sur ce volet, il faut faire un rapide retour en arrière. La petite hôtellerie dispose historiquement de deux sièges au conseil d'administration du Gie Tahiti Tourisme. En avril dernier, les deux personnes qui siégeaient au conseil ont démissionné. Les responsables de l'association déplorent le fait que depuis lors, le Gie n'ait pas renouvelé son bureau et que de ce fait ils ne disposent plus d'aucune visibilité sur les budgets, l'organisation.

Sur ce point Teva Janicaud explique qu'il y a un problème d'ordre juridique, les démissionnaires n'ayant pas déposé leur destitution de façon officielle en raison de problèmes qui se drainent au sein même des associations elles-mêmes; (A noter que la déclaration de destitution validée par la DLC est arrivée au moment même ou nous évoquions le sujet par téléphone, ce qui devrait permettre de dénouer la situation rapidement); quoi qu'il en soit, Monsieur Janicaud a formulé à plusieurs reprises des invitations à l'attention de Madame Melinda Bodin à participer aux conseils d'administration voire même aux comités de direction du Gie Tahiti tourisme. "les portes n'ont jamais été fermées", explique-t'il.

Au sujet des salons à l'International: Halte aux abus, comme partout la rigueur s'impose.

La petite hôtellerie réclame plus d'écoute, Teva Janicaud répond
Melinda Bodin et Pierre Tessier déplorent enfin le fait que cette année, pour la première fois, aucun représentant de la petite hôtellerie ne sera invité à se rendre sur les salons extérieurs.
Rappelons que depuis de nombreuses années, le Gie Tahiti tourisme avait pour habitude d'inviter certains professionnels de la petite hôtellerie familiale à l'occasion de salons à l'International. Ces personnes n'étaient pas tenues de faire de la commercialisation pour leurs enseignes mais de la promotion pour la Polynésie en général.

Teva Janicaud a rappelé que, outre le fait que ces pratiques, qu'il qualifie comme "mauvaises habitudes" avaient pour effet de provoquer systématiquement des querelles au sein même des membres de l'association, la plupart du temps ces mesures s'avéraient coûteuses et inefficaces. En effet, il arrivait que les bénéficiaires profitent de cette opportunité "tous frais payés" pour aller voir la famille, profiter du voyage, et mener parfois, au final, des actions commerciales pour leur propre compte. Si le Gie Tahiti Tourisme refuse de prendre en charge les frais d'avion et de logement, il n'est pas opposé à prendre en charges la location des stands pour ces petites structures. (qui peuvent parfois atteindre 1500 euros)
"C'est au Gie de faire la promotion de la destination, et ce sont les résultats de ces démarches de promotion qui profitent à l'hôtellerie sous toutes ses formes" a tenu a rappeler le directeur du Gie Tahiti Tourisme, il n'y a aucune raison pour que certaines personnes bénéficient de privilèges qui ne profitent qu'à elles." D'autre part il faut rappeler que la gestion du Gie tahiti Tourisme est soumise, à l'instar d'un certain nombre de satellites du Pays et conformément aux recommandations du rapport Bolliet, à des mesures d'économie drastiques, ces largesses ne pouvaient donc plus être tolérées dans la rationalisation du mode de fonctionnement budgétaire.

Pour conclure, M. Teva Janicaud s'est dit surpris par l'organisation de cette conférence de presse, compte tenu du fait qu'il a été convenu depuis la semaine dernière d'un rendez-vous mercredi prochain avec Madame Melinda Bodin pour discuter de ces différents points, précisément.

Rédigé par Na M le Lundi 7 Février 2011 à 17:25 | Lu 1451 fois
           



Commentaires

1.Posté par Vanaa Vanaa Vanaa le 08/02/2011 05:28 | Alerter
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Il aurait été intéressant de savoir, sur les 5 dernières années , les noms des profesionnels de la petite hotellerie familiale qui bénéficiaient des invitations du GIE TAHITI TOURISME (sans doute, toujours les mêmes ???).

Merci Teva pour ton équité, continue, continue à faire le ménage....

Nous sommes de tout coeur avec Toi.

2.Posté par Ahonu le 08/02/2011 07:24 | Alerter
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Quand on voit que le GIE choisit, avec raison, "l'Art de Vivre polynésien" comme grande thématique de communication 2011, on se demande comment les associations de la petite hôtellerie peuvent avoir envie de grogner. Ces nouvelles directives représentent un bond en avant pour les pensions et les hôtels de famille ! L'axe de communication utilisé depuis des années, "le honey moon", privilégiaient surtout les grands hôtels internationaux, choisis par les jeunes mariés pour leurs prestations romantiques. Aujourd'hui, le GIE décide de valoriser la culture de notre pays, l'accueil authentique, la rencontre avec les habitants... autant de valeurs que le touriste trouve avant tout dans les pensions. Jamais autant de budgets n'auront été consacré à la valorisation des atouts de la petite hôtellerie... Espérons qu'après avoir crier "on veut aller sur les salons", ces associations penseront à dire "au fait, merci..."

3.Posté par Vahine le 08/02/2011 12:29 | Alerter
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Les petites pensions, avant de dire "on ne s'occupe pas de nous !" vous ferez mieux de vous occuper de votre pension, votre accueil, votre service. La plupart est très vieillotte, mal équipée, la bouffe c'est "ma'a cantine" et le prix qu'il fixe, whaou, c'est pareil que les hôtels. Après vous vous étonnez pourquoi on choisit les hôtels. Avec le même prix (si ce n'est pas plus pour les pensions, la chambre est clean, des prestations à l'intérieur, la chambre est faite tous les jours, on change tes serviettes quand il faut, ... Voilà le service des hôtels que les pensions n'ont pas encore amélioré. Et en plus, les pensions sont carrément chères. Sur internet, c'est beau les images, mais lorsque tu arrives sur place, c'est la déception.
Et puis vous dites que les hôtels s'alignent sur les vôtres. C'est plutôt vous qui alignez sur eux. Quoi, vous voulez qu'on paye un hôtel à 30 000 F minimum lorsqu'on sait qu'ailleurs pour le même standing, c'est beaucoup moins cher ?? c'est le monde à l'envers. Faut arrêter de crier que les autres vous bouffent votre pain. C'est vous qui n'assurez pas.
Pension pas joli service déplorable = 2 000 F
Pension clean service impec = 10 000 F pas plus
et là vous aurez des touristes à vos portes
Non, faut arrêter d'attendre tout du GIE mais faut bosser. Ah oui, des pensions fare OPH pas très beau pour accueil des touristes. A bon entendeur !