Tahiti Infos

La marine française montre pavillon dans le Pacifique


La marine française montre pavillon dans le Pacifique
PORT-MORESBY, mercredi 23 octobre 2013 (Flash d’Océanie) – Plusieurs bâtiments de la marine française effectuent dans les jours à venir des escales de routines afin de montrer pavillon dans la région Pacifique, notamment en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Nouvelle-Zélande, ont annoncé les ambassades de la zone.
À partir du 24 et jusqu’au 26 octobre 2013, c’est la frégate Vendémiaire, basée en Nouvelle-Calédonie, qui devrait ainsi faire escale à Port-Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée), a annoncé mercredi l’ambassade de France à Port-Moresby.
Son commandant, le Capitaine de frégate Jean-René Degans, rencontrera les autorités civiles et militaires.
Des visites seront organisées à bord à l’attention notamment des élèves de français des écoles de la capitale.
À cette occasion, le Général de brigade (deux étoiles) Luc du Perron de Revel, qui a pris ses fonctions de commandant des forces armées françaises en Nouvelle-Calédonie (FANC) début août 2013 à Nouméa, effectuera lui aussi un déplacement dans ce pays, selon les mêmes sources.
Le Vendémiaire se trouvait début octobre 2013 à Sydney, où cette frégate française portait les couleurs dans le cadre d’un rassemblement sous forme de grand défilé de flottes internationales alliées à l’occasion des célébrations du centenaire de la marine australienne, ainsi que de parades à terre, toujours dans les cadre des mêmes cérémonies.
Quant à la frégate Prairial de la marine nationale française, basée à Papeete (Polynésie française), elle est annoncée pour une série d’escales en Nouvelle-Zélande à partir de mi-novembre 2013, pendant une quinzaine de jours.
Les ports visités seront successivement ceux de Timaru (samedi 16 novembre), de Dunedin (mardi 26 novembre), de Wellington (samedi 30 novembre) et d’Auckland (samedi 7 décembre), a précisé l’ambassade de France en Nouvelle-Zélande.

Interopérabilité régionale

Au cours des dernières années, les forces françaises en Nouvelle-Calédonie se sont positionnées dans une perspective régionale de coopération et d’interopérabilité, en particulier avec les deux autres plus grands partenaires privilégiés que sont les armées australienne et néo-zélandais.
Ces trois armées (qui forment un trio appelé « FRANZ ») participent régulièrement à des manœuvres conjointes ou des interventions régionales à caractère humanitaire dans les îles de la région, censées affiner cette capacité d’action de conserve.
Dans le cadre de l’accord FRANZ (qui a fêté, en novembre 2012, son vingtième anniversaire), les trois puissances partenaires s’engagent à coordonner et harmoniser leurs moyens dans le cadre d’actions humanitaires dans des pays riverains frappés par des catastrophes naturelles (cyclones, séismes, tsunamis, inondations, entre autres).

D’autres puissances régionales, comme les États-Unis, envoient des observateurs afin de se rendre compte sur place du développement des capacités interarmées régionales à parvenir au principe d’ « interopérabilité », objectif ultime de ce genre d’opérations.
Cette dynamique d’intensification des échanges et de la coopération régionale s’est aussi traduite par des contacts réguliers avec les États insulaires océaniens, comme Vanuatu, Tonga ou encore la Papouasie-Nouvelle-Guinée).

FRANZ et FRANZUS

Ces derniers mois, la multiplication de déclarations concordantes de la part de responsables politiques ou militaires des gouvernements français, australien, néo-zélandais et américains a clairement esquissé ce qui pourrait très rapidement devenir une alliance élargie entre ces quatre pays, notamment en matière d’interopérabilité et d’actions concertées dans la grande région de l’Océan Pacifique.
La France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont partenaires dans le cadre de l’accord dit « FRANZ » (acronyme des trois pays) qui, depuis fin 1992, se concentre surtout sur une meilleure coordination de l’aide aux petits pays insulaires riverains frappés par des catastrophes naturelles.
Des approches initiales avaient eu lieu, dès 2006, afin de proposer ce dispositif en mode de surveillance des activités de pêche de la région, au bénéfice des États riverains, dont les moyens maritimes sont extrêmement limités.
Par ailleurs, chacune des marines de ces trois pays effectue régulièrement des opérations de surveillance, en mode coopération avec les autorités locales.
Il y a quelques jours, une opération d’envergure régionale, « Kurukuru », sous l’égide de l’agence des pêcheries du Forum des Îles du Pacifique, a réuni tous les acteurs régionaux (dont la France, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis) afin de mettre en pratique une volonté commune de lutter contre les activités de pêche illicite et non signalée dans le grand Océan Pacifique.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 23 Octobre 2013 à 05:59 | Lu 914 fois