Tahiti, le 10 juin 2025 – Ce mardi à l'Assemblée nationale, la députée Mereana Reid-Arbelot a interpellé le ministre des Outre-mer Manuel Valls sur le refus persistant de la France à ouvrir le dialogue sur la décolonisation. "La position de la France reste inchangée", lui a répondu le ministre, soulignant qu'il serait en Polynésie en juillet prochain pour "poursuivre le dialogue" mais que les multiples recours déposés récemment par le Tavini contre l'Etat rendaient "plus difficile le chemin à prendre".
De New York à Paris, le Tavini saisit toutes les tribunes qui lui sont offertes pour parler décolonisation et pousser l'Etat dans ses retranchements. Du côté de la grosse pomme, c'est Mareva Kitalong-Lechat, déléguée aux affaires internationales et représentant le gouvernement Brotherson, qui a défendu le sujet devant le comité spécial pour la décolonisation, le C24, au siège des Nations Unies. Elle s'est notamment fait le porte-voix de la commission de décolonisation version Géros à Tarahoi et des "éléments de langage" que celle-ci souhaite voir intégrés dans la prochaine résolution qui sera examinée en assemblée générale de l'Onu en fin d'année. De son côté, le représentant de la France n'a pas bougé d'un iota, martelant qu'il n'existait "aucun processus entre l'Etat français et le territoire qui donne un rôle aux Nations Unies".
A plusieurs kilomètres de là, le lendemain, c'est la députée Mereana Reid-Arbelot qui prenait le relais en interpellant le ministre en charge des Outre-mer, Manuel Valls lors des questions orales au gouvernement : "Hier à New York, le refus de la France de porter ce sujet devant la communauté internationale est réaffirmée par son représentant. Soit. Commençons alors à Paris et à Papeete. Monsieur le ministre, pourrions nous rompre ce procédé malheureux et engager une première approche axée sur les modalités et le calendrier de discussion sur ce sujet ?", a-t-elle demandé, estimant que ce refus "d'entamer les discussions avec les forces polynésiennes à la tête du Pays (...) demandées depuis 12 ans dans la sérénité, renforce le sentiment que l'Etat ne s'intéresse aux réclamations que lorsqu'elles s'expriment dans la crise", en référence au dossier calédonien.
Des démarches juridiques qui plombent un éventuel dialogue
Le ministre lui a d'abord rappelé, comme le représentant de la France à New York, que la Polynésie française disposait d'un statut unique dans les Outre-mer avec "la plus grande étendue de compétences au sein de la République". Même discours aussi sur la position de la France qui "reste inchangée". "Elle conteste, et vous le savez aussi, la réinscription en 2013 de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU alors qu'elle a accepté, je l'ai souvent rappelé ici, pour la Nouvelle-Calédonie qui n'a pas la même histoire", lui a-t-il répondu.
Le ministre qui doit venir à Tahiti en juillet prochain a joué la carte de la diplomatie en promettant de "poursuivre ce dialogue (...) dans le respect, dans la considération, en l'innovant et en trouvant à chaque fois le bon chemin". Mais il a aussi souligné que "le choix juridique qui vient d'être fait en déposant des recours contre l'Etat rend évidemment plus difficile le chemin à prendre". Rappelons en effet que le Tavini a déposé pas moins de sept recours contre l'Etat parmi lesquels la fameuse "délibération Géros" autorisant le président de l'assemblée à ester l'Etat en justice pour le contraindre au dialogue. Une prérogative dévolue au président du Pays normalement, et Moetai Brotherson ne s'est d'ailleurs pas engagé dans cette procédure. Et sans surprise, le tribunal administratif qui a rendu sa décision ce mardi, est allé dans le sens des recommandations du Conseil d'Etat en annulant cette délibération.
De New York à Paris, le Tavini saisit toutes les tribunes qui lui sont offertes pour parler décolonisation et pousser l'Etat dans ses retranchements. Du côté de la grosse pomme, c'est Mareva Kitalong-Lechat, déléguée aux affaires internationales et représentant le gouvernement Brotherson, qui a défendu le sujet devant le comité spécial pour la décolonisation, le C24, au siège des Nations Unies. Elle s'est notamment fait le porte-voix de la commission de décolonisation version Géros à Tarahoi et des "éléments de langage" que celle-ci souhaite voir intégrés dans la prochaine résolution qui sera examinée en assemblée générale de l'Onu en fin d'année. De son côté, le représentant de la France n'a pas bougé d'un iota, martelant qu'il n'existait "aucun processus entre l'Etat français et le territoire qui donne un rôle aux Nations Unies".
A plusieurs kilomètres de là, le lendemain, c'est la députée Mereana Reid-Arbelot qui prenait le relais en interpellant le ministre en charge des Outre-mer, Manuel Valls lors des questions orales au gouvernement : "Hier à New York, le refus de la France de porter ce sujet devant la communauté internationale est réaffirmée par son représentant. Soit. Commençons alors à Paris et à Papeete. Monsieur le ministre, pourrions nous rompre ce procédé malheureux et engager une première approche axée sur les modalités et le calendrier de discussion sur ce sujet ?", a-t-elle demandé, estimant que ce refus "d'entamer les discussions avec les forces polynésiennes à la tête du Pays (...) demandées depuis 12 ans dans la sérénité, renforce le sentiment que l'Etat ne s'intéresse aux réclamations que lorsqu'elles s'expriment dans la crise", en référence au dossier calédonien.
Des démarches juridiques qui plombent un éventuel dialogue
Le ministre lui a d'abord rappelé, comme le représentant de la France à New York, que la Polynésie française disposait d'un statut unique dans les Outre-mer avec "la plus grande étendue de compétences au sein de la République". Même discours aussi sur la position de la France qui "reste inchangée". "Elle conteste, et vous le savez aussi, la réinscription en 2013 de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU alors qu'elle a accepté, je l'ai souvent rappelé ici, pour la Nouvelle-Calédonie qui n'a pas la même histoire", lui a-t-il répondu.
Le ministre qui doit venir à Tahiti en juillet prochain a joué la carte de la diplomatie en promettant de "poursuivre ce dialogue (...) dans le respect, dans la considération, en l'innovant et en trouvant à chaque fois le bon chemin". Mais il a aussi souligné que "le choix juridique qui vient d'être fait en déposant des recours contre l'Etat rend évidemment plus difficile le chemin à prendre". Rappelons en effet que le Tavini a déposé pas moins de sept recours contre l'Etat parmi lesquels la fameuse "délibération Géros" autorisant le président de l'assemblée à ester l'Etat en justice pour le contraindre au dialogue. Une prérogative dévolue au président du Pays normalement, et Moetai Brotherson ne s'est d'ailleurs pas engagé dans cette procédure. Et sans surprise, le tribunal administratif qui a rendu sa décision ce mardi, est allé dans le sens des recommandations du Conseil d'Etat en annulant cette délibération.