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La Polynésie se fait belle pour accueillir les plaisanciers


PAPEETE, le 25 avril 2014 – Le tourisme nautique est un vrai atout pour la Polynésie française, destination de rêve pour tous les plaisanciers du monde. Chaque année, les 60 yachts de passage injectent 900 millions de francs cfp dans notre économie (sans compter les dépenses des équipages), et les 600 plaisanciers en voiliers dépensent pour 210 millions de francs cfp.

Le gouvernement consacre la mesure 17 de son plan de relance à la facilitation des procédures imposées à ces visiteurs de passage. Stéphanie Betz, co-gérante de la société Archipelagoes, co-organisatrice de la Tahiti Pearl Regatta et principale porte-parole du nautisme polynésien dans le monde, a réagi à ces annonces :

Etes-vous satisfaite de ces annonces ?
« Ces mesures vont dans le bon sens, ce sont des choses que nous attendions et ça va montrer que Tahiti est « Sailor Friendly ». L’initiative la plus importante est de passer l’importation temporaire de 18 mois à 36 mois. Souvent nos visiteurs ne font pas un tour du monde d’un seul trait, ils laissent leurs bateaux en carénage, rentrent aux Etats-Unis ou en France et reviennent six mois plus tard continuer leur périple. Là avec 36 mois voire plus, ils peuvent laisser leurs bateaux. C’est bien pour les chantiers, c’est bien pour les Marquises qui sont une zone anti-cyclone. Je pense qu’on peut rapidement arriver à un millier de bateaux, qui vont rester plus longtemps. Et dans les îles où les touristes « classiques » ne vont pas comme Fatuhiva, Nahoata, Ua Pou… c’est une aubaine. »

Quelles autres actions sont en cour ?
« Il y a aussi des travaux avec le Port Autonome et les communes pour développer des infrastructures. Pareil, ça va dans le bon sens. J’aimerais qu’en plus des grandes marinas on développe des petites infrastructures, des pontons ou des corps morts dans les baies, les Marquises et les Tuamotu. Il y a un potentiel énorme pour ces petites îles. »

Quel est l’atout de la Polynésie à l’international ?
« Il y a un vrai intérêt pour la destination qui change du circuit classique Méditerranée-Antilles. Nous essayons d’inciter les gens à passer Panama, et nous sommes la porte d’entrée obligatoire dans l’océan Pacifique, avant de partir vers les Cook, la Nouvelle-Zélande, l’Australie… »

Que reste-t-il à faire ?
« Je trouve qu’il y a un travail à faire par rapport au super-yachting (les bateaux de milliardaires), il y a des problèmes de visa pour les équipages. Et dans mes rêves il y aurait une course trans-Pacifique, comme on parle de la Vendée-Globe ou de la Route du Rhum. Ce qu’il faudrait, ce sont des gros budgets et une volonté politique. »

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Vendredi 25 Avril 2014 à 17:29 | Lu 1597 fois