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La France passée à la TV numérique, le CSA entend préparer la TV connectée


La France passée à la TV numérique, le CSA entend préparer la TV connectée
PARIS, 5 décembre 2011 (AFP) - Satisfait de la réussite du passage du pays à la TV numérique qui s'est achevé le 29 novembre, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) entend désormais se préparer à l'arrivée de la TV connectée, nouveau bouleversement majeur à venir dans l'audiovisuel.

L'abandon de l'analogique a constitué "un grand bond en avant paisible", a assuré lundi lors d'une conférence de presse Alain Méar, conseiller du CSA et président du groupe de travail "gestion et emploi de la ressource de la télévision numérique".

En 22 mois, les régions métropolitaines et l'outre-mer ont progressivement basculé à la TV numérique -"une étape cruciale et réussie, plus importante encore que le passage à la couleur", selon Alain Méar- permettant ainsi aux téléspectateurs de passer de 6 à 19 chaînes gratuites avec, de surcroît, une meilleure qualité d'image et de son.

Aujourd'hui, 97,3% du territoire est couvert par le signal numérique, a également souligné Louis de Broissia, président de France Télé Numérique, l'organisme qui a été chargé d'accompagner le passage au numérique.

Selon Alain Méar, il reste cependant "149 scories", soit autant de petites zones géographiques où la réception est défectueuse. Le CSA entend que toutes celles-ci soient réglées d'ici au 29 février 2012.

"Le passage au tout numérique ne constitue pas un aboutissement, c'est un commencement", a souligné le conseiller, évoquant ainsi "la TV connectée qui va faire coexister la télévision et le net sur un même écran".

"Une TV connectée qu'il n'y a pas lieu de diaboliser", a-t-il insisté. "Mais on ne peut pas minimiser certains problèmes avec des contenus régulés (sur la TV) et non régulés (sur le web), des risques de piratage ou de parasitage avec des bandeaux publicitaires", a-t-il noté.

Pour Michel Boyon, président du CSA, s'il est "encore difficile de prévoir l'ampleur et les conséquences du phénomène", "internet est plus un complément qu'un concurrent de l'audiovisuel".

Celui-ci a toutefois tenu à rappeler plusieurs grands principes auxquels le CSA "est très attaché", notamment le "refus de tout recul dans la définition des domaines justifiant une régulation (protection de l'enfance, dignité de la personne...)" et "l'allègement de certaines réglementations pesant sur les chaînes (chronologie des médias, plafond de concentration...) sans porter atteinte aux intérêts des créateurs".

A ce titre, le CSA mettra en place en janvier une "commission de suivi de l'usage de la télévision connectée" associant des représentants des pouvoirs publics, des professionnels de l'audiovisuel et de la société civile.

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Rédigé par () le Lundi 5 Décembre 2011 à 06:23 | Lu 576 fois