Tahiti, le 12 avril 2025 - Après s'être entretenu avec la nouvelle administration américaine en place à Washington, l'ambassadeur de la France dans la région Indopacifique, Marc Abensour, en a profité pour rendre visite au président du Pays, Moetai Brotherson, et au président de l'assemblée de la Polynésie française, Antony Géros. L'occasion pour l'État de faire un point quant à sa position et celle de la Polynésie française dans cette région aux enjeux économiques, diplomatiques et sécuritaires.
Réunissant près de la moitié de la population et du PIB mondial, l'Indopacifique s'affirme petit à petit comme le nouveau “centre du monde” , tant sur le plan économique que diplomatique. Une vaste zone géopolitique largement conditionnée par les relations sino-américaines, à l'intérieur de laquelle la France tente de se présenter comme une troisième voix. Une position ambiguë que l'ambassadeur de la France dans la région Indopacifique, Marc Abensour, est d'ailleurs parti clarifier auprès de la nouvelle administration américaine présidée par Donald Trump. “Je reviens tout juste de Washington et San Francisco, (...) où j'ai dû rappeler qu'il n'y a pas d'équidistance pour nous entre Pékin et Washington. Nous sommes un allié des Américains et le dialogue que nous entretenons avec la Chine est exigeant, même si nous tenons à éviter toutes confrontations. Nous sommes un allié non-aligné, c'est-à-dire que nous ne sommes pas dans une logique d'alignement stratégique avec Washington.” Une singularité dans le positionnement diplomatique qui permet, selon l'État, de peser dans le dialogue et la gestion de crises internationales, à l'exemple de l'invasion russe en Ukraine ou encore des enjeux liés à Taïwan.
Pour autant, l'ambassadeur de la France dans la région Indopacifique insiste sur les complémentarités évidentes qui la lient aux États-Unis, notamment sur le plan militaire : “Notre complémentarité se vérifie de façon très forte à travers tout ce que nous avons développé au titre de la coopération militaire. Avec comme exemple, récemment, la mission Clémenceau 25 qui a permis d'engager des exercices avec bon nombre de nos partenaires de la région, dont celui en mer de Chine concernant la sécurité maritime. Ce sont des actions importantes sur notre contribution à la fois au respect de la liberté de navigation et de survol, au droit de la mer ou encore à la sentence arbitrale de 2016. Ce sont des choses importantes, très attendues par nos partenaires de l'espace Indopacifique sur comment est-ce que la France est un pourvoyeur de sécurité avec ce soucis constant de contribuer au maintien de la stabilité.” Un domaine pour lequel l'État s'est généreusement doté grâce à la nouvelle loi de programmation militaire de 2023, où 413 milliards d'euros seront destinés, entre 2024 et 2030, à redynamiser et rééquiper l'armée française.
Réunissant près de la moitié de la population et du PIB mondial, l'Indopacifique s'affirme petit à petit comme le nouveau “centre du monde” , tant sur le plan économique que diplomatique. Une vaste zone géopolitique largement conditionnée par les relations sino-américaines, à l'intérieur de laquelle la France tente de se présenter comme une troisième voix. Une position ambiguë que l'ambassadeur de la France dans la région Indopacifique, Marc Abensour, est d'ailleurs parti clarifier auprès de la nouvelle administration américaine présidée par Donald Trump. “Je reviens tout juste de Washington et San Francisco, (...) où j'ai dû rappeler qu'il n'y a pas d'équidistance pour nous entre Pékin et Washington. Nous sommes un allié des Américains et le dialogue que nous entretenons avec la Chine est exigeant, même si nous tenons à éviter toutes confrontations. Nous sommes un allié non-aligné, c'est-à-dire que nous ne sommes pas dans une logique d'alignement stratégique avec Washington.” Une singularité dans le positionnement diplomatique qui permet, selon l'État, de peser dans le dialogue et la gestion de crises internationales, à l'exemple de l'invasion russe en Ukraine ou encore des enjeux liés à Taïwan.
Pour autant, l'ambassadeur de la France dans la région Indopacifique insiste sur les complémentarités évidentes qui la lient aux États-Unis, notamment sur le plan militaire : “Notre complémentarité se vérifie de façon très forte à travers tout ce que nous avons développé au titre de la coopération militaire. Avec comme exemple, récemment, la mission Clémenceau 25 qui a permis d'engager des exercices avec bon nombre de nos partenaires de la région, dont celui en mer de Chine concernant la sécurité maritime. Ce sont des actions importantes sur notre contribution à la fois au respect de la liberté de navigation et de survol, au droit de la mer ou encore à la sentence arbitrale de 2016. Ce sont des choses importantes, très attendues par nos partenaires de l'espace Indopacifique sur comment est-ce que la France est un pourvoyeur de sécurité avec ce soucis constant de contribuer au maintien de la stabilité.” Un domaine pour lequel l'État s'est généreusement doté grâce à la nouvelle loi de programmation militaire de 2023, où 413 milliards d'euros seront destinés, entre 2024 et 2030, à redynamiser et rééquiper l'armée française.
L'intérêt de la Polynésie
Marc Abensour l'a rappelé, “la stratégie indopacifique a cet objectif de, à la fois faire ressortir comment nos territoires peuvent être des acteurs de la mise en œuvre de cette stratégie, mais aussi comment cette stratégie sert également les intérêts de ces territoires dans leur intégration régionale et leur diversification économique.”
À ce titre, l'ambassadeur de France dans la région Indopacifique s'est entretenu avec le président du Pays, Moetai Brotherson, et le président de l'assemblée de la Polynésie française. Des échanges “très intéressants et constructifs” selon l'émissaire, qui ont notamment eu pour point d'orgue le numérique : “La Polynésie française a pour vocation de devenir un hub numérique régional, avec notamment les projets menés par la compagnie Google et qui doit nous permettre d'avoir une approche coordonnée pour justement définir une stratégie du numérique.”
À ce titre, l'ambassadeur de France dans la région Indopacifique s'est entretenu avec le président du Pays, Moetai Brotherson, et le président de l'assemblée de la Polynésie française. Des échanges “très intéressants et constructifs” selon l'émissaire, qui ont notamment eu pour point d'orgue le numérique : “La Polynésie française a pour vocation de devenir un hub numérique régional, avec notamment les projets menés par la compagnie Google et qui doit nous permettre d'avoir une approche coordonnée pour justement définir une stratégie du numérique.”