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L'industrie mondiale du nickel réunie à Nouméa du 1er au 5 juillet


L'industrie mondiale du nickel réunie à Nouméa du 1er au 5 juillet
NOUMÉA, 28 juin 2013 (AFP) - Analystes et acteurs économiques de l'industrie mondiale du nickel se réuniront du 1er au 5 juillet en Nouvelle-Calédonie, où deux usines viennent d'entrer en production sur fond de marché déprimé, ont annoncé ses organisateurs.

Tous les acteurs majeurs de cette industrie seront représentés, à l'instar du Français Eramet, opérateur historique du nickel calédonien, du Brésilien Valé, du Suisse Xstrata-Glencore, du mastodonte minier anglo-australien BHP Billiton mais aussi de groupes chinois ou russes.

Cette réunion intervient alors qu'au cours du premier semestre 2013, deux gigantesques usines métallurgiques de nickel sont entrées en service en Nouvelle-Calédonie, qui abrite 25% des ressources planétaires de ce minerai, indispensable à la fabrication d'acier inoxydable.

Au nord de l'archipel, l'usine Koniambo, du géant Xstrata-Glencore associé au mineur calédonien SMSP, détenu par les indépendantistes kanaks de la province nord, a révisé à la baisse son objectif de produire 17.000 tonnes de nickel dès cette année.

Dans le sud, le Brésilien Vale, qui a accumulé les ennuis techniques, devrait lui sortir quelque 25.000 tonnes de son unité pyrométallurgique en 2013.

Vu la morosité de la conjoncture, il n'y a pas urgence à produire. Victime de la crise en Europe et du ralentissement de la croissance chinoise, le cours du nickel est à son plus bas niveau depuis quatre ans, aux alentours de 13.700 dollars la tonne et les stocks atteignent plus de 170.000 tonnes.

La Société Le Nickel (SLN-groupe Eramet) a enregistré 33,6 millions d'euros de pertes en 2012 et 2013 s'annonce plus difficile encore, selon ses responsables.

"La Chine, gros consommateur, est devenue aussi un gros producteur. En quelques années, elle est passée de quasiment rien à 400.000 tonnes de nickel l'an dernier produites avec du minerai importé d'Indonésie ou des Philippines", a déclaré à l'AFP Olivier Beligon, directeur de la communication de la SLN.

Surnommé "le métal du diable" à cause de sa volatilité, le nickel ne devrait pas rebondir avant 2014, selon les analystes.

Rédigé par () le Samedi 29 Juin 2013 à 05:35 | Lu 661 fois