
Tahiti, le 10 février 2025 – C'est fait. Le gouvernement a transmis jeudi dernier à l'assemblée son texte actant la revalorisation de la grille indiciaire des 1 856 fonctionnaires territoriaux de catégorie D. Une augmentation de 12 points pour les plus bas salaires, avec une dégressivité allant jusqu'à un “minimum de 5 points” pour les plus hauts. Des “clopinettes” pour le leader de la Fraap Jean-Paul Urima qui poursuit son lobbying dans les services administratifs.
La ministre de la Fonction publique Vannina Crolas a transmis son projet de délibération aux élus de l'assemblée jeudi dernier. Un texte qui vient modifier les statuts particuliers des agents de catégorie D de la fonction publique territoriale afin de réviser la grille indiciaire des agents de bureau (filière administrative), des aides techniques (filière technique) et des aides médico-techniques (filière santé), mais aussi abroger certaines dispositions “devenues obsolètes”.
C'est ainsi que conformément à ce qui avait été acté en conseil des ministres le 29 janvier dernier, le texte soumis aux représentants de Tarahoi propose “d'ajouter 12 points au premier échelon des deux premiers grades, 11 points au premier échelon du troisième grade, et 10 points supplémentaires au premier échelon du dernier grade, avec un minimum de 5 points par échelon”. Concrètement par exemple, une hausse de 12 points du point d'indice représente une augmentation de 12 720 francs par mois, à laquelle il faut retirer les cotisations sociales salariales qui sont d'environ 3 000 francs.
Une revalorisation opérée pour pallier le coût de la vie “qui affecte l'ensemble des Polynésiens mais de manière encore plus marquée pour le personnel de catégorie D” dont les traitements “restent insuffisants” à cet égard, précise l'exposé des motifs. “Ça ne rattrapera jamais l'inflation”, a réagi ce lundi Jean-Paul Urima, joint par Tahiti Infos. Le leader de la Fraap n'en démord pas : “Notre proposition, c'est de 20 à 10 points. Il y a eu des augmentations, mais c'était à la marge. On est très loin quand on sait que pour les 66 agents des neuf cabinets ministériels, ça coûte 960 millions, ça fait plus de 14,5 millions par agent.”
Un surcoût estimé à près de 252 millions de francs
Invités par le gouvernement à une réunion mercredi dernier pour discuter de cette revalorisation actée en conseil des ministres, les représentants de la Fraap avaient refusé de s'y rendre.
“Pour reprendre le dialogue ? Quel dialogue ? Un dialogue de sourds”, s'est agacé Jean-Paul Urima ce lundi, expliquant poursuivre son lobbying auprès des agents du Pays. “Nous n'avons pas arrêté d'organiser des réunions dans tous les services pour informer les fonctionnaires de ce qui se passe. Et le fait de comparer les catégories D aux smigards du privé, c'est un faux débat. Rien n'est prévu dans les textes.” Jean-Paul Urima n'exclut pas de se “lancer dans un mouvement de grande ampleur”, encore faut-il qu'il trouve “un écho” favorable auprès des agents concernés.
Rappelons que les 1 856 agents de catégorie D, toutes filières confondues, représentent un coût annuel total de 6,5 milliards de francs, et que cette revalorisation équivaut à un surcoût estimé à près de 252 millions de francs. La balle est maintenant dans le camp de Tarahoi.
La ministre de la Fonction publique Vannina Crolas a transmis son projet de délibération aux élus de l'assemblée jeudi dernier. Un texte qui vient modifier les statuts particuliers des agents de catégorie D de la fonction publique territoriale afin de réviser la grille indiciaire des agents de bureau (filière administrative), des aides techniques (filière technique) et des aides médico-techniques (filière santé), mais aussi abroger certaines dispositions “devenues obsolètes”.
C'est ainsi que conformément à ce qui avait été acté en conseil des ministres le 29 janvier dernier, le texte soumis aux représentants de Tarahoi propose “d'ajouter 12 points au premier échelon des deux premiers grades, 11 points au premier échelon du troisième grade, et 10 points supplémentaires au premier échelon du dernier grade, avec un minimum de 5 points par échelon”. Concrètement par exemple, une hausse de 12 points du point d'indice représente une augmentation de 12 720 francs par mois, à laquelle il faut retirer les cotisations sociales salariales qui sont d'environ 3 000 francs.
Une revalorisation opérée pour pallier le coût de la vie “qui affecte l'ensemble des Polynésiens mais de manière encore plus marquée pour le personnel de catégorie D” dont les traitements “restent insuffisants” à cet égard, précise l'exposé des motifs. “Ça ne rattrapera jamais l'inflation”, a réagi ce lundi Jean-Paul Urima, joint par Tahiti Infos. Le leader de la Fraap n'en démord pas : “Notre proposition, c'est de 20 à 10 points. Il y a eu des augmentations, mais c'était à la marge. On est très loin quand on sait que pour les 66 agents des neuf cabinets ministériels, ça coûte 960 millions, ça fait plus de 14,5 millions par agent.”
Un surcoût estimé à près de 252 millions de francs
Invités par le gouvernement à une réunion mercredi dernier pour discuter de cette revalorisation actée en conseil des ministres, les représentants de la Fraap avaient refusé de s'y rendre.
“Pour reprendre le dialogue ? Quel dialogue ? Un dialogue de sourds”, s'est agacé Jean-Paul Urima ce lundi, expliquant poursuivre son lobbying auprès des agents du Pays. “Nous n'avons pas arrêté d'organiser des réunions dans tous les services pour informer les fonctionnaires de ce qui se passe. Et le fait de comparer les catégories D aux smigards du privé, c'est un faux débat. Rien n'est prévu dans les textes.” Jean-Paul Urima n'exclut pas de se “lancer dans un mouvement de grande ampleur”, encore faut-il qu'il trouve “un écho” favorable auprès des agents concernés.
Rappelons que les 1 856 agents de catégorie D, toutes filières confondues, représentent un coût annuel total de 6,5 milliards de francs, et que cette revalorisation équivaut à un surcoût estimé à près de 252 millions de francs. La balle est maintenant dans le camp de Tarahoi.