Tahiti, le 16 mai 2025 - Ce vendredi, au centre hospitalier de la Polynésie française, avait lieu la conférence sur la nécessité de l'émergence d'un Centre ressources autisme sur le territoire. Organisé par l'association Tatou Pauroa, l'événement a permis aux familles et proches aidants concernés par les troubles du spectre autistique et du neuro-développement d'entrevoir une amélioration de la prise en charge de ces pathologies.
Tout juste créée, l'association Tatou Pauroa ne compte pas perdre de temps et souhaite d'ores et déjà faire bouger les choses quant à la prise en charge des troubles autistiques et du neuro-développement. Des pathologies encore incomprises et méconnues qui ne disposent d'aucune prise en charge officielle de la part des services de santé locaux. En cause, un manque de structure flagrant. Une situation inacceptable pour l'association : “Ici, en Polynésie, nous avons un réel déficit des structures d'accueil qui, hélas, aujourd'hui, reposent uniquement sur le milieu associatif, culturel ou familial”, dénonce Sébastien Rougé, président de l'association. “La première action que nous espérons mettre en place ici, à l'hopital, c'est l'ouverture d'un service ressources autisme afin que les familles puissent avoir un lieu, un service dédié. D'où la présence d'Ève Dujarric, directrice du Groupement national des centres ressources autisme (GNCRA) France, afin de voir comment monter ce dossier et son financement.”
Depuis plus de vingt ans, en métropole, les Centres ressources autisme (CRA) accompagnent les familles et les proches aidants dans la gestion des personnes atteintes de troubles autistiques et du neuro-développement. Un accompagnement dont ne bénéficient pas, jusqu'à présent, les familles polynésiennes, livrées à elles-mêmes dans cette épreuve. “Ici, en Polynésie, même les professionnels ne sont pas suffisamment formés, ne serait-ce que pour diagnostiquer ces pathologies”, a témoigné au micro une mère d'un enfant autiste. “Nous sommes allés voir un premier médecin et celui-ci nous a dit que notre enfant était tout simplement introverti. Le second se doutait de quelque chose mais n'était pas capable de nous dire clairement quel était le problème. Ce n'est que le troisième médecin qui, en quelques minutes, a réussi à mettre un mot sur la pathologie de mon fils.” Une réalité que regrette l'association Tatou Pauroa : “Nous avons des professionnels compétents ici sur le territoire, mais ils ne sont pas coordonnés. D'où la nécessité d'une structure !”
Un enfant sur six
Et si les diagnostics sont, pour le moment, difficiles à établir, l'association estime qu'un enfant sur six est atteint de troubles autistiques ou du neuro-développement. En Hexagone, ils seraient plus d'un million selon le Groupement national des centres ressources autisme. Une problématique à l'ampleur insoupçonnée, mais qui ne diminue en rien le moral de l'association Tatou Pauroa : “Notre objectif est de demander une place au sein du prochain pôle de santé mental qui devrait ouvrir l'année prochaine, nous aimerions avoir des bureaux dans cette structure. La création d'un centre ressources autisme, c'est un recrutement de douze personnes. La directrice du GNCRA nous propose 120 millions de francs pour recruter ces personnes via un fonds spécial. Donc aujourd'hui, je pense que ce n'est pas une question de budget ou de lieu, c'est une question de volonté.”
Un enthousiasme partagé par Ève Dujarric, directrice du GNCRA : “Nous allons essayer de piocher des initiatives ou des choses qui existent dans d'autres territoires et essayer de les mettre en place ici. C'est probablement possible, maintenant il faut voir le contexte spécifique juridique lié au statut de la Polynésie française. Mais on peut imaginer évidemment que c'est tout à fait possible sachant que l'une des missions principales des CRA, c'est construire un réseau de partenaires, qu'ils soient professionnels ou associatifs.”
Tout juste créée, l'association Tatou Pauroa ne compte pas perdre de temps et souhaite d'ores et déjà faire bouger les choses quant à la prise en charge des troubles autistiques et du neuro-développement. Des pathologies encore incomprises et méconnues qui ne disposent d'aucune prise en charge officielle de la part des services de santé locaux. En cause, un manque de structure flagrant. Une situation inacceptable pour l'association : “Ici, en Polynésie, nous avons un réel déficit des structures d'accueil qui, hélas, aujourd'hui, reposent uniquement sur le milieu associatif, culturel ou familial”, dénonce Sébastien Rougé, président de l'association. “La première action que nous espérons mettre en place ici, à l'hopital, c'est l'ouverture d'un service ressources autisme afin que les familles puissent avoir un lieu, un service dédié. D'où la présence d'Ève Dujarric, directrice du Groupement national des centres ressources autisme (GNCRA) France, afin de voir comment monter ce dossier et son financement.”
Depuis plus de vingt ans, en métropole, les Centres ressources autisme (CRA) accompagnent les familles et les proches aidants dans la gestion des personnes atteintes de troubles autistiques et du neuro-développement. Un accompagnement dont ne bénéficient pas, jusqu'à présent, les familles polynésiennes, livrées à elles-mêmes dans cette épreuve. “Ici, en Polynésie, même les professionnels ne sont pas suffisamment formés, ne serait-ce que pour diagnostiquer ces pathologies”, a témoigné au micro une mère d'un enfant autiste. “Nous sommes allés voir un premier médecin et celui-ci nous a dit que notre enfant était tout simplement introverti. Le second se doutait de quelque chose mais n'était pas capable de nous dire clairement quel était le problème. Ce n'est que le troisième médecin qui, en quelques minutes, a réussi à mettre un mot sur la pathologie de mon fils.” Une réalité que regrette l'association Tatou Pauroa : “Nous avons des professionnels compétents ici sur le territoire, mais ils ne sont pas coordonnés. D'où la nécessité d'une structure !”
Un enfant sur six
Et si les diagnostics sont, pour le moment, difficiles à établir, l'association estime qu'un enfant sur six est atteint de troubles autistiques ou du neuro-développement. En Hexagone, ils seraient plus d'un million selon le Groupement national des centres ressources autisme. Une problématique à l'ampleur insoupçonnée, mais qui ne diminue en rien le moral de l'association Tatou Pauroa : “Notre objectif est de demander une place au sein du prochain pôle de santé mental qui devrait ouvrir l'année prochaine, nous aimerions avoir des bureaux dans cette structure. La création d'un centre ressources autisme, c'est un recrutement de douze personnes. La directrice du GNCRA nous propose 120 millions de francs pour recruter ces personnes via un fonds spécial. Donc aujourd'hui, je pense que ce n'est pas une question de budget ou de lieu, c'est une question de volonté.”
Un enthousiasme partagé par Ève Dujarric, directrice du GNCRA : “Nous allons essayer de piocher des initiatives ou des choses qui existent dans d'autres territoires et essayer de les mettre en place ici. C'est probablement possible, maintenant il faut voir le contexte spécifique juridique lié au statut de la Polynésie française. Mais on peut imaginer évidemment que c'est tout à fait possible sachant que l'une des missions principales des CRA, c'est construire un réseau de partenaires, qu'ils soient professionnels ou associatifs.”