Paris, France | AFP | mardi 11/08/2020 - L'application chinoise de vidéos divertissantes TikTok, au cœur des tensions sino-américaines, fait l'objet d'investigations du gendarme des données personnelles, qui s'interroge sur plusieurs points, dont les modalités de son établissement dans l'Union européenne, a indiqué la Cnil à l'AFP, confirmant des informations de Bloomberg.
"La Cnil a entamé des investigations concernant le site tiktok.com et l'application TikTok dès le mois de mai 2020", a précisé mardi un porte-parole du régulateur à l'AFP. A cette époque, une plainte avait été déposée pourtant sur "une demande de suppression d'une vidéo" et "le plaignant a été invité à exercer ses droits" directement auprès de Tiktok.
Mais le régulateur a depuis poursuivi ses investigations et "examine notamment la question de l'établissement de TikTok dans l'Union européenne". Propriété de la start-up chinoise ByteDance, TikTok avait annoncé en début d'année l'installation d'un centre régional en Europe, localisé à Dublin, ce qui désignerait l'autorité irlandaise de régulation des données comme "l'autorité cheffe de file" pour les futures investigations européennes.
"Pour ne relever que de la seule compétence de l'autorité irlandaise et non de chacune des autorités, TikTok devra néanmoins prouver que son établissement en Irlande remplit les conditions d'un +établissement principal+ au sens du RGPD", le réglement général sur la protection des données européen, a signalé la Cnil.
Enfin, la Cnil a relevé d'autres "points d'attention", dont "les problématiques d'information des personnes, celles des modalités d'exercice des droits, les flux hors de l'UE, les mesures prises à l'égard des mineurs", a-t-elle ajouté.
TikTok a annoncé début août sa volonté d'installer également son premier centre informatique en Irlande, pour stocker les données des utilisateurs européens, représentant un investissement d'environ 420 millions d'euros.
Cette annonce survient à un moment où l'application, très populaire auprès des jeunes, est au cœur de tensions économiques et diplomatiques entre la Chine et les États-Unis.
Donald Trump a mis la pression au groupe chinois ByteDance pour qu'il vende avant la mi-septembre TikTok à Microsoft ou à une autre société américaine, sous peine de ne plus pouvoir exercer aux États-Unis.
Washington accuse depuis des mois TikTok d'être utilisée par les services de renseignement chinois à des fins de surveillance.
La plate-forme a toujours fermement nié tout partage de données avec les autorités chinoises et rappelle que ses centres de données sont situés hors de Chine.
"La Cnil a entamé des investigations concernant le site tiktok.com et l'application TikTok dès le mois de mai 2020", a précisé mardi un porte-parole du régulateur à l'AFP. A cette époque, une plainte avait été déposée pourtant sur "une demande de suppression d'une vidéo" et "le plaignant a été invité à exercer ses droits" directement auprès de Tiktok.
Mais le régulateur a depuis poursuivi ses investigations et "examine notamment la question de l'établissement de TikTok dans l'Union européenne". Propriété de la start-up chinoise ByteDance, TikTok avait annoncé en début d'année l'installation d'un centre régional en Europe, localisé à Dublin, ce qui désignerait l'autorité irlandaise de régulation des données comme "l'autorité cheffe de file" pour les futures investigations européennes.
"Pour ne relever que de la seule compétence de l'autorité irlandaise et non de chacune des autorités, TikTok devra néanmoins prouver que son établissement en Irlande remplit les conditions d'un +établissement principal+ au sens du RGPD", le réglement général sur la protection des données européen, a signalé la Cnil.
Enfin, la Cnil a relevé d'autres "points d'attention", dont "les problématiques d'information des personnes, celles des modalités d'exercice des droits, les flux hors de l'UE, les mesures prises à l'égard des mineurs", a-t-elle ajouté.
TikTok a annoncé début août sa volonté d'installer également son premier centre informatique en Irlande, pour stocker les données des utilisateurs européens, représentant un investissement d'environ 420 millions d'euros.
Cette annonce survient à un moment où l'application, très populaire auprès des jeunes, est au cœur de tensions économiques et diplomatiques entre la Chine et les États-Unis.
Donald Trump a mis la pression au groupe chinois ByteDance pour qu'il vende avant la mi-septembre TikTok à Microsoft ou à une autre société américaine, sous peine de ne plus pouvoir exercer aux États-Unis.
Washington accuse depuis des mois TikTok d'être utilisée par les services de renseignement chinois à des fins de surveillance.
La plate-forme a toujours fermement nié tout partage de données avec les autorités chinoises et rappelle que ses centres de données sont situés hors de Chine.