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L'UPLD quitte l'assemblée "les lois ne sont pas respectées"


Les élus UPLD à l'assemblée ont tenu une conférence de presse pour dénoncer le mode opératoire de la nouvelle majorité.
Les élus UPLD à l'assemblée ont tenu une conférence de presse pour dénoncer le mode opératoire de la nouvelle majorité.
PAPEETE, jeudi 16 mai 2013. Les élus du groupe UPLD ont quitté les bancs de l'hémicycle ce jeudi à la mi journée après qu'un nouvel incident a éclaté au sein de l'assemblée territoriale au sujet de la résolution polynésienne à l'ONU qui doit être examinée ce vendredi matin à New York. Le représentant Tahoeraa, Gaston Flosse demandait qu'une nouvelle résolution, un texte sous la forme d'un voeu pour reculer l'examen du texte L 56, soit présenté en urgence à l'ONU, par les nouveaux élus de l'assemblée polynésienne. Mais, dans les rangs de l'UPLD, la méthode utilisée a été dénoncée comme illégale par rapport au règlement intérieur qui régit le mode opératoire de l'assemblée de Polynésie. Faute d'obtenir satisfaction et de pouvoir s'expliquer dans l'hémicycle, les 10 élus de l'UPLD présents se sont retirés.

Lors d'une conférence de presse organisée dans une salle voisine de l'hémicycle territorial au sein de l'assemblée, les représentants UPLD ont précisé leur position qu'ils n'ont pas réussi à expliquer de vive voix auprès des autres élus. Jacqui Drollet, ex président de l'assemblée détaille "le réglement précise qu'il y a un délai minimum de 4 jours pour qu'un texte puisse être présenté au vote des élus. Ce texte aurait dû également être débattu au sein de la commission législative. Or, les commissions n'ont pas encore été mises en place. Les lois ne sont pas respectées... Si c'est ça la nouvelle démocratie..." De son côté Richard Tuheiava va plus loin encore "le président de l'assemblée de la Polynésie vient de commettre une voie de fait. En effet, les textes sous forme de voeu n'existent pas au sein de l'assemblée de la Polynésie française. Le texte présenté par le Tahoeraa n'est pas valable : ou bien c'est une résolution et il viole la loi en ne respectant pas les délais prévus, ou bien c'est un voeu et c'est un détournement de la loi, car cette forme de texte n'existe pas".

Selon les élus de l'UPLD à l'assemblée de Polynésie, le texte présenté par le Tahoeraa (et finalement adopté par 46 voix vers 12h45 ce jeudi) n'a aucune chance de modifier quoique ce soit au programme de l'assemblée générale de l'ONU demain matin 10 heures (heure de New York; 4 heures en Polynésie). Pour Richard Tuheiava, ce qui s'est passé en fin de matinée à l'assemblée justifie encore plus que la résolution polynésienne soit examinée demain à New York. "Ce Pays n'est pas autonome, et on vient de le voir. Le Haut-commissaire soutient un acte colonial, aussi il faut absolument que demain Maohi Nui puisse être réinscrit sur la liste des pays non autonomes des Nations Unies".

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 16 Mai 2013 à 12:33 | Lu 100832 fois