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Kim Dotcom veut que le directeur du FBI soit entendu par la police


Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mercredi 25/04/2017 - Le fondateur du site de téléchargement Megaupload Kim Dotcom a réclamé que le directeur du FBI James Comey soit entendu par la police néo-zélandaise à l'occasion d'une visite en Nouvelle-Zélande, une initiative qui a peu de chances de réussir.

D'après la presse néo-zélandaise, M. Comey assiste cette semaine à une conférence sur le renseignement de l'alliance dite des "Five Eyes" (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) organisée sur l'Ile du Sud. 
Le département d'Etat américain et le FBI accusent Kim Dotcom d'avoir orchestré un pillage en ligne à grande échelle grâce à Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct, qui a été fermée par la justice américaine.
En février, la justice néo-zélandaise a donné son feu vert à l'extradition vers les Etats-Unis de Kim Dotcom. Avec trois anciens associés, il est accusé d'avoir tiré de son activité 175 millions de dollars de profits illégaux et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit des oeuvres musicales, films et autres produits piratés.
Kim Dotcom a déclaré mardi soir sur Twitter avoir déposé plainte auprès de la police contre le FBI et lui avoir demandé d'entendre "de toute urgence" M. Comey pendant son séjour en Nouvelle-Zélande.
Kim Dotcom, un Allemand dont le vrai nom est Kim Schmitz, s'appuie sur un jugement de 2014 d'un tribunal d'Auckland qui avait estimé que le FBI avait copié et transféré illégalement vers les Etats-Unis des données sur l'empire Megaupload. Ces données avaient été saisies en 2012 durant une descente de la police néo-zélandaise dans sa luxueuse résidence d'Auckland.
"Le FBI a violé la loi. C'est ce qu'ont décidé les tribunaux de Nouvelle-Zélande. Le boulot de la police de NZ est de faire respecter la loi. Et on est tous égaux devant la loi, pas vrai?", a-t-il ajouté sur Twitter.
Les autorités néo-zélandaises se sont refusées à confirmer la participation de M. Comey à la conférence qui se déroule près de Queenstown. Mais les médias ont publié dimanche des photos d'un homme présentant une forte ressemblance avec le directeur du FBI sur le tarmac de l'aéroport de Queenstown.
Le Premier ministre Bill English a refusé d'identifier les participants. 
Même réticence de la police quand on l'interroge sur la demande de M. Dotcom. "La police a reçu une lettre et est en train de l'évaluer", a dit une porte-parole.
Le combat judiciaire de Kim Dotcom pourrait encore durer un moment car il a l'intention de former un recours contre le feu vert donné par la justice à son extradition.

le Mercredi 26 Avril 2017 à 05:51 | Lu 953 fois