Tahiti, le 5 mai 2025 - Ce lundi un homme était jugé en comparution immédiate pour deux faits de violence sur sa concubine. Le couple vit dans une île de l’archipel de la Société ; il souffre, comme l’a décrit la procureure, de “conjugopathie”.
Vendredi dernier, après le repas, “je suis rentré à l’intérieur de la maison pour parler un peu avec le pater”, a raconté un homme jugé lundi en comparution immédiate. “Il était fatigué, et il est parti. Je suis ressorti uriner dans le jardin.” Sa concubine, alors, serait arrivée “silencieusement” et “par derrière”. Elle aurait bousculé le prévenu qui aurait répondu par un revers de main. Tel fut le point de départ d’une énième dispute. Bilan : trois points de sutures et cinq jours d’interruption temporaire de travail pour madame.
Les revers de main, gifles et coups de poings ne sont pas exceptionnels, le couple est enferré dans une relation toxique teintée de jalousie et de violence. En janvier, madame a même blessé le prévenu avec un couteau alors que ce dernier la menaçait avec une batte de baseball.
“Mais qu’est-ce que je peux faire pour qu’elle sorte de chez moi ?” a demandé le prévenu, désemparé, à la présidente du tribunal. “Quand on se sépare, elle revient disant venir pour les enfants, mais c’est toujours dans la nuit, et juste pour des relations sexuelles.”
“Je veux juste qu’on le gronde”
À l’audience, le prévenu a dit vouloir mettre un terme à la relation depuis longtemps. “Oui, ça se passe pas bien”, a-t-il reconnu. “Mais elle revient toujours. Il faut qu’elle rentre chez elle” et “qu’elle fasse son travail de maman”. Selon le prévenu, sa compagne passe ses journées à jouer aux jeux vidéo. Absente à l’audience, cette dernière n’a pas porté plainte. “Je veux juste qu’on le gronde”, a-t-elle demandé pendant la procédure. Elle a dit aimer le prévenu et “vouloir que ça s’arrange, pour les enfants”.
La présidente a relevé : “Les disputes sont une chose, monsieur. La violence en est une autre !” La procureure, quant à elle, a décrit une “situation de couple souffrant de ‘conjugopathie’”. “On est arrivé à un excès où la vie de l’un et de l’autre sont engagées.” Le prévenu et la concubine sont en danger, la haine s’est immiscée et, au fil du temps, s’est installée, “y mettre un terme est devenu une nécessité absolue”. Une dangerosité croissante se fait jour, et “au milieu de tout cela, il y a les enfants”, a-t-elle insisté. Elle a requis 12 mois de détention avec 6 mois de sursis probatoire et maintien en détention, l’interdiction pour le prévenu d’entrer en contact avec sa concubine, une obligation de soin, travail, formation.
Mais pour l’avocate du prévenu, “on a brossé un tableau terrible puisqu’on ne l’a vu que sous un seul angle”. Elle a insisté sur l’oisiveté de la concubine et sur ses retours intéressés au domicile. Selon elle, une interdiction de contact aggraverait la situation, mettant en péril la bonne volonté de son client “puisqu’il ne sait pas comment s’en débarrasser ! Cette femme agit dans une perspective économique, j’espère que nous ne finirons pas aux assises”. Elle a plaidé pour une peine de sursis simple.
Le tribunal a condamné le prévenu à 12 mois de détention dont six mois de sursis probatoire et a prononcé le mandat de dépôt. Un suivi de 2 ans par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), une obligation de soins, de travail ou formation. Il a demandé à être incarcéré à Raiatea.
Vendredi dernier, après le repas, “je suis rentré à l’intérieur de la maison pour parler un peu avec le pater”, a raconté un homme jugé lundi en comparution immédiate. “Il était fatigué, et il est parti. Je suis ressorti uriner dans le jardin.” Sa concubine, alors, serait arrivée “silencieusement” et “par derrière”. Elle aurait bousculé le prévenu qui aurait répondu par un revers de main. Tel fut le point de départ d’une énième dispute. Bilan : trois points de sutures et cinq jours d’interruption temporaire de travail pour madame.
Les revers de main, gifles et coups de poings ne sont pas exceptionnels, le couple est enferré dans une relation toxique teintée de jalousie et de violence. En janvier, madame a même blessé le prévenu avec un couteau alors que ce dernier la menaçait avec une batte de baseball.
“Mais qu’est-ce que je peux faire pour qu’elle sorte de chez moi ?” a demandé le prévenu, désemparé, à la présidente du tribunal. “Quand on se sépare, elle revient disant venir pour les enfants, mais c’est toujours dans la nuit, et juste pour des relations sexuelles.”
“Je veux juste qu’on le gronde”
À l’audience, le prévenu a dit vouloir mettre un terme à la relation depuis longtemps. “Oui, ça se passe pas bien”, a-t-il reconnu. “Mais elle revient toujours. Il faut qu’elle rentre chez elle” et “qu’elle fasse son travail de maman”. Selon le prévenu, sa compagne passe ses journées à jouer aux jeux vidéo. Absente à l’audience, cette dernière n’a pas porté plainte. “Je veux juste qu’on le gronde”, a-t-elle demandé pendant la procédure. Elle a dit aimer le prévenu et “vouloir que ça s’arrange, pour les enfants”.
La présidente a relevé : “Les disputes sont une chose, monsieur. La violence en est une autre !” La procureure, quant à elle, a décrit une “situation de couple souffrant de ‘conjugopathie’”. “On est arrivé à un excès où la vie de l’un et de l’autre sont engagées.” Le prévenu et la concubine sont en danger, la haine s’est immiscée et, au fil du temps, s’est installée, “y mettre un terme est devenu une nécessité absolue”. Une dangerosité croissante se fait jour, et “au milieu de tout cela, il y a les enfants”, a-t-elle insisté. Elle a requis 12 mois de détention avec 6 mois de sursis probatoire et maintien en détention, l’interdiction pour le prévenu d’entrer en contact avec sa concubine, une obligation de soin, travail, formation.
Mais pour l’avocate du prévenu, “on a brossé un tableau terrible puisqu’on ne l’a vu que sous un seul angle”. Elle a insisté sur l’oisiveté de la concubine et sur ses retours intéressés au domicile. Selon elle, une interdiction de contact aggraverait la situation, mettant en péril la bonne volonté de son client “puisqu’il ne sait pas comment s’en débarrasser ! Cette femme agit dans une perspective économique, j’espère que nous ne finirons pas aux assises”. Elle a plaidé pour une peine de sursis simple.
Le tribunal a condamné le prévenu à 12 mois de détention dont six mois de sursis probatoire et a prononcé le mandat de dépôt. Un suivi de 2 ans par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), une obligation de soins, de travail ou formation. Il a demandé à être incarcéré à Raiatea.