Paris, France | AFP | mardi 05/04/2022 - Le cabinet d'Emmanuel Macron a appelé lundi à sa demande les parents du jeune homme de confession juive percuté par un tramway mi-février à la suite de violences, un drame qui a suscité des réactions de plusieurs candidats à la présidentielle.
Le cabinet du président a eu au téléphone la mère puis le père de la victime, Jeremy Cohen, "pour leur transmettre un message de compassion et leur faire savoir que dans le respect de l'indépendance de la justice, tous les moyens d'enquête seront mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette agression et faire toute la lumière sur cette affaire", a indiqué l’Élysée mardi, confirmant une information du Figaro.
Son cabinet "a demandé au garde des Sceaux de suivre de près et de tenir le président personnellement informé", a précisé l’Élysée.
Le mercredi 16 février, ce jeune homme, souffrant d'un handicap non visible comme l'a précisé sa famille à Radio Shalom, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis) après avoir été frappé par des jeunes. Il est décédé à l'hôpital.
Plusieurs autres candidats à l’Élysée ont réclamé toute la lumière sur ce drame.
Marine Le Pen (RN) a évoqué lundi dans un tweet ce qui "pourrait être un meurtre antisémite", puis a parlé mardi sur France Inter d'un "acte criminel".
"Donc pourquoi avoir caché ça en accident, c'est une vraie question" à une semaine du premier tour de la présidentielle, a-t-elle poursuivi, se demandant "s'il ne faut pas une enquête parlementaire".
Son rival à l'extrême droite Éric Zemmour a aussi tweeté: "Est-il mort parce que juif ?".
Cette hypothèse n'a pas été évoquée par le parquet de Bobigny dans un communiqué lundi.
La candidate d'extrême gauche Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) a elle dénoncé "une instrumentalisation qui est faite par Éric Zemmour de ce drame", l'accusant de vouloir mettre "toute la violence de la société" sur le dos de l'immigration".
Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), "la question qu'on doit se poser, c’est pourquoi les familles doivent faire les enquêtes, normalement c'est la police". "Toute la lumière doit être faite" sur une "motivation éventuelle antisémite" qui, "si c’est le cas, doit être établie en toute clarté" pour que les auteurs puissent être "poursuivis et condamnés", a-t-il dit sur Sud Radio.
Le candidat communiste Fabien Roussel a lui aussi souhaité que toute la lumière soit faite, soulignant que "l'antisémitisme est un véritable poison dans notre République".
Pour Yannick Jadot, une agression antisémite, "serait absolument abominable". "J'ai entendu le désespoir de cette famille, qui a elle-même essayé de savoir la vérité, et qui n'a pas été beaucoup aidée", a déclaré le candidat écologiste sur BFMTV et RMC.
Lundi soir, le père du jeune homme a expliqué sur BFMTV avoir "demandé à Éric Zemmour s'il pouvait (les) aider dans le cadre de l'enquête". "Il a essayé de nous aider pour ne pas que l'enquête soit fermée ou étouffée", a-t-il ajouté.
Une première enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances du décès. "L'hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte", a souligné le procureur de la République de Bobigny Éric Mathais dans son communiqué.
Le 29 mars, une information judiciaire a été ouverte du chef de "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a poursuivi le procureur.
Le cabinet du président a eu au téléphone la mère puis le père de la victime, Jeremy Cohen, "pour leur transmettre un message de compassion et leur faire savoir que dans le respect de l'indépendance de la justice, tous les moyens d'enquête seront mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette agression et faire toute la lumière sur cette affaire", a indiqué l’Élysée mardi, confirmant une information du Figaro.
Son cabinet "a demandé au garde des Sceaux de suivre de près et de tenir le président personnellement informé", a précisé l’Élysée.
Le mercredi 16 février, ce jeune homme, souffrant d'un handicap non visible comme l'a précisé sa famille à Radio Shalom, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis) après avoir été frappé par des jeunes. Il est décédé à l'hôpital.
Plusieurs autres candidats à l’Élysée ont réclamé toute la lumière sur ce drame.
Marine Le Pen (RN) a évoqué lundi dans un tweet ce qui "pourrait être un meurtre antisémite", puis a parlé mardi sur France Inter d'un "acte criminel".
"Donc pourquoi avoir caché ça en accident, c'est une vraie question" à une semaine du premier tour de la présidentielle, a-t-elle poursuivi, se demandant "s'il ne faut pas une enquête parlementaire".
Son rival à l'extrême droite Éric Zemmour a aussi tweeté: "Est-il mort parce que juif ?".
Cette hypothèse n'a pas été évoquée par le parquet de Bobigny dans un communiqué lundi.
La candidate d'extrême gauche Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) a elle dénoncé "une instrumentalisation qui est faite par Éric Zemmour de ce drame", l'accusant de vouloir mettre "toute la violence de la société" sur le dos de l'immigration".
Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), "la question qu'on doit se poser, c’est pourquoi les familles doivent faire les enquêtes, normalement c'est la police". "Toute la lumière doit être faite" sur une "motivation éventuelle antisémite" qui, "si c’est le cas, doit être établie en toute clarté" pour que les auteurs puissent être "poursuivis et condamnés", a-t-il dit sur Sud Radio.
Le candidat communiste Fabien Roussel a lui aussi souhaité que toute la lumière soit faite, soulignant que "l'antisémitisme est un véritable poison dans notre République".
Pour Yannick Jadot, une agression antisémite, "serait absolument abominable". "J'ai entendu le désespoir de cette famille, qui a elle-même essayé de savoir la vérité, et qui n'a pas été beaucoup aidée", a déclaré le candidat écologiste sur BFMTV et RMC.
Lundi soir, le père du jeune homme a expliqué sur BFMTV avoir "demandé à Éric Zemmour s'il pouvait (les) aider dans le cadre de l'enquête". "Il a essayé de nous aider pour ne pas que l'enquête soit fermée ou étouffée", a-t-il ajouté.
Une première enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances du décès. "L'hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte", a souligné le procureur de la République de Bobigny Éric Mathais dans son communiqué.
Le 29 mars, une information judiciaire a été ouverte du chef de "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a poursuivi le procureur.