Tokyo, Japon | AFP | vendredi 25/05/2023 - La police nippone a arrêté vendredi un jeune agriculteur suspecté d'avoir tué quatre personnes, dont deux policiers, à Nakano, dans le département de Nagano (centre du Japon), un "acte de haine extrême" qui a choqué tout le pays.
Masanori Aoki, 31 ans, est soupçonné d'avoir d'abord mortellement poignardé une femme avec un long couteau jeudi après-midi en pleine campagne.
Il aurait ensuite tué avec un fusil de chasse deux policiers arrivés sur les lieux, avant de se retrancher dans la maison toute proche où il vivait avec son père, conseiller municipal de Nakano, sa mère et sa tante, selon les médias locaux.
Les deux femmes ont réussi à s'échapper l'une après l'autre de la maison durant la nuit, alors que le bâtiment était cerné par les forces de l'ordre et que des tirs sporadiques ont été entendus.
Une autre femme qui avait été blessée à proximité sans que les secours puissent intervenir est décédée, portant ainsi le bilan à quatre morts.
Le mobile du meurtrier présumé reste pour l'heure inconnu. "Il cultivait du raisin, c'était quelqu'un de calme. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a fait une chose pareille", a confié un voisin à la chaîne de télévision publique japonaise NHK.
Il a été arrêté vendredi vers 04H30 du matin (jeudi 19H30 GMT), a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police locale. Il a ensuite été placé en garde à vue pour meurtre.
Masanori Aoki ne conteste pas les faits, a déclaré le chef de la police du département de Nagano, Iwao Koyama, lors d'une conférence de presse.
"C'était un acte de haine extrême qui a choqué non seulement les habitants du département mais l'ensemble de la société" japonaise, a souligné M. Koyama.
"Nous devons enquêter très soigneusement sur cette affaire, pour faire toute la lumière, comprendre le pourquoi du comment", a-t-il ajouté, précisant que 100 enquêteurs étaient mobilisés sur ce dossier.
"Parce que j'avais envie"
"Je travaillais dans une ferme quand juste après 16H00 (jeudi, NDLR), une femme est accourue en venant de la route en disant +aidez-moi+ et puis elle est tombée", a raconté un témoin de 72 ans à la chaîne NHK.
"Derrière elle se trouvait un homme en tenue de camouflage avec un long couteau, qui l'a poignardée dans le dos", a ajouté ce témoin, qui a expliqué avoir ensuite appelé les secours, tandis que des voisins ont tenté en vain de réanimer la victime à terre.
"Je l'ai tuée parce que j'avais envie", lui aurait déclaré le meurtrier présumé, selon ce témoin.
Peu après, le suspect aurait attaqué par surprise deux policiers qui venaient d'arriver sur les lieux, apparemment avec un fusil de chasse. Les policiers étaient à l'intérieur de leur véhicule, et le forcené aurait placé son arme contre une vitre et tiré à deux reprises, selon la NHK.
Les habitants des environs, une zone habituellement très paisible avec des rizières et des serres agricoles, avaient été appelés par les autorités locales à se confiner.
"Nous prions pour les âmes des personnes décédées et nous exprimons nos sincères condoléances aux familles endeuillées", a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno lors d'un point presse régulier.
Les meurtres sont rares au Japon, où le port d'armes à feu est ultra-réglementé. En 2022, seules quatre personnes avaient été tuées par balles dans ce pays de 125 millions d'habitants.
Mais le Japon a été ébranlé l'an dernier par l'assassinat de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, tué avec une arme à feu artisanale alors qu'il prononçait un discours électoral à Nara, dans l'ouest du pays.
Et le mois dernier, un jeune homme a été interpellé après avoir lancé un engin explosif artisanal en direction du Premier ministre en exercice Fumio Kishida, qui effectuait un déplacement dans un petit port de pêche du département de Wakayama (ouest). M. Kishida s'en est sorti indemne.
Masanori Aoki, 31 ans, est soupçonné d'avoir d'abord mortellement poignardé une femme avec un long couteau jeudi après-midi en pleine campagne.
Il aurait ensuite tué avec un fusil de chasse deux policiers arrivés sur les lieux, avant de se retrancher dans la maison toute proche où il vivait avec son père, conseiller municipal de Nakano, sa mère et sa tante, selon les médias locaux.
Les deux femmes ont réussi à s'échapper l'une après l'autre de la maison durant la nuit, alors que le bâtiment était cerné par les forces de l'ordre et que des tirs sporadiques ont été entendus.
Une autre femme qui avait été blessée à proximité sans que les secours puissent intervenir est décédée, portant ainsi le bilan à quatre morts.
Le mobile du meurtrier présumé reste pour l'heure inconnu. "Il cultivait du raisin, c'était quelqu'un de calme. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a fait une chose pareille", a confié un voisin à la chaîne de télévision publique japonaise NHK.
Il a été arrêté vendredi vers 04H30 du matin (jeudi 19H30 GMT), a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police locale. Il a ensuite été placé en garde à vue pour meurtre.
Masanori Aoki ne conteste pas les faits, a déclaré le chef de la police du département de Nagano, Iwao Koyama, lors d'une conférence de presse.
"C'était un acte de haine extrême qui a choqué non seulement les habitants du département mais l'ensemble de la société" japonaise, a souligné M. Koyama.
"Nous devons enquêter très soigneusement sur cette affaire, pour faire toute la lumière, comprendre le pourquoi du comment", a-t-il ajouté, précisant que 100 enquêteurs étaient mobilisés sur ce dossier.
"Parce que j'avais envie"
"Je travaillais dans une ferme quand juste après 16H00 (jeudi, NDLR), une femme est accourue en venant de la route en disant +aidez-moi+ et puis elle est tombée", a raconté un témoin de 72 ans à la chaîne NHK.
"Derrière elle se trouvait un homme en tenue de camouflage avec un long couteau, qui l'a poignardée dans le dos", a ajouté ce témoin, qui a expliqué avoir ensuite appelé les secours, tandis que des voisins ont tenté en vain de réanimer la victime à terre.
"Je l'ai tuée parce que j'avais envie", lui aurait déclaré le meurtrier présumé, selon ce témoin.
Peu après, le suspect aurait attaqué par surprise deux policiers qui venaient d'arriver sur les lieux, apparemment avec un fusil de chasse. Les policiers étaient à l'intérieur de leur véhicule, et le forcené aurait placé son arme contre une vitre et tiré à deux reprises, selon la NHK.
Les habitants des environs, une zone habituellement très paisible avec des rizières et des serres agricoles, avaient été appelés par les autorités locales à se confiner.
"Nous prions pour les âmes des personnes décédées et nous exprimons nos sincères condoléances aux familles endeuillées", a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno lors d'un point presse régulier.
Les meurtres sont rares au Japon, où le port d'armes à feu est ultra-réglementé. En 2022, seules quatre personnes avaient été tuées par balles dans ce pays de 125 millions d'habitants.
Mais le Japon a été ébranlé l'an dernier par l'assassinat de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, tué avec une arme à feu artisanale alors qu'il prononçait un discours électoral à Nara, dans l'ouest du pays.
Et le mois dernier, un jeune homme a été interpellé après avoir lancé un engin explosif artisanal en direction du Premier ministre en exercice Fumio Kishida, qui effectuait un déplacement dans un petit port de pêche du département de Wakayama (ouest). M. Kishida s'en est sorti indemne.