Inauguration du salon du livre: tous ensemble autour de la lecture.

C'est sous un soleil radieux et un ciel sans nuage que la 10ème édition du salon du livre LIRE EN POLYNESIE a "ouvert ses portes" ce matin. Dans le très bel espace qu'offrent les jardins de la maison de la culture à Papeete, sous l'impressionnant banian centenaire, Christian Robert, Président de l'association organisatrice du salon "les éditeurs de Tahiti & ses îles", a "déclaré ouvert le 10ème salon du livre Lire en Polynésie".
"la lecture est une ouverture sur le monde, elle se décline à tous les temps, dans toutes les cultures, tous les environnements, elle rapproche les peuples et les époques..."

C'est ensuite Michel Buillard, député-maire de la Ville de Papeete, partenaire du salon cette année, qui a salué le travail réalisé par les équipes pour donner à cet évènement la dimension qu'il mérite.
La Ville de Papeete s'inscrit de manière importante cette année dans le salon du livre. De nombreux ouvrages policiers ( rappelons que le thème du salon est le polar) font référence à des endroits situés à Papeete. Simenon, Frédéric Dard et bien d'autres ont situé quelques scènes intenses de leur littérature en des hauts-lieux de la capitale. La Ville de Papeete, nous invite à découvrir ces trésors de manière ludique, à l'occasion d'une manifestation qui démarrera samedi matin dans les jardins de la mairie...

Gaston Tong Sang a tenu pour sa part à rappeler que même si la culture polynésienne est avant tout basée sur l'oralité, la lecture est une voie d'accès à la liberté, une ouverture sur le monde; il rappelait la place primordiale de l'apprentissage de la lecture dans l'enseignement, dès le plus jeune âge. " S'il n'y a pas de mot, il n'y a pas de pensée" a-t'il cité. La lecture "réalise" nos pensées, elle permet de les concrétiser, de les véhiculer. Il a conclut son intervention sur une pointe d'humour rappelant qu'il avait pour sa part un rapport de 900 pages à lire!

Adolphe Colrat nous a emmené à "la recherche du temps perdu", sur les traces de Marcel Proust qui, s'endormant au terme de ses lectures, se trouvait transporté, le temps d'un rêve, au coeur même du roman. "Je me suis endormi dans la peau d'un porteur d'oranges", clame le haut-commissaire faisant référence au magnifique ouvrage de Cécile Flipo, "porteurs d'oranges" édité par l'association de la vallée de la Punaruu. Le livre est là pour alimenter notre imaginaire, même si d'autres formes d'écritures, moins ludiques, ont tendance quant à elles à nous confronter à des réalités, a-t'il exprimé, faisant référence également aux 956 pages du fameux rapport Bolliet qui occupe tous les esprits actuellement.

Une actualité rationnelle qui ne doit pas nous faire oublier le bonheur des rencontres que ce salon du livre va nous permettre de réaliser, et surtout l'occasion qui nous sera donnée d'acquérir les plus beaux et les plus enrichissants des ouvrages qui composent la richesse de la littérature polynésienne.

Ce matin a eu lieu l'ouverture du salon "Lire en Polynésie" dans les jardins de la Maison de la Culture en présence du Haut-Commissaire, de M. Gaston TONG SANG, président de la Polynésie française, de M. le sénateur Richard TUHEIAVA, du député maire de Papeete Michel BUILLARD, du député maire de Papara Bruno Sandras et les principales autorités du Pays.

Cette 10e édition, placée sous le thème du polar, accueille de nombreux invités internationaux, dont Alan Duff, auteur de "l'Âme des guerriers". En plus des exposants, de nombreuses conférences et activités sont proposées aux visiteurs jusqu'au 17 octobre