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Ils exploitaient des mineurs qui auraient commis 1.500 cambriolages: 7 personnes écrouées à Nîmes


Nîmes, France | AFP | jeudi 15/03/2018 - Sept personnes ont été mises en examen et écrouées mercredi et jeudi à Nîmes, soupçonnées d'avoir exploité des adolescents qui auraient commis dans tout l'arc méditerranéen quelque 1.500 cambriolages au cours des derniers mois, a annoncé jeudi la gendarmerie du Gard.

L'enquête a débuté "avec un phénomène énorme de cambriolages constatés au milieu de l'année 2017 dans le Gard, notamment autour des villages situés près du pont du Gard", a expliqué lors d'une conférence de presse à Nîmes le lieutenant-colonel Sébastien Baudoux, commandant adjoint du groupement de gendarmerie du Gard.
Après un flagrant délit le 21 septembre 2017 à Vergèze (Gard), la gendarmerie avait procédé à une première vague d'interpellations le 21 janvier dernier sur un terrain de gens du voyage aux Angles (Gard), une commune située aux portes d'Avignon. Des mineurs avaient alors été placés en garde à vue. 
Ils étaient contraints de "commettre 10 cambriolages par jour. Ils devaient effectuer un quota sinon ils ne rentraient pas dans le camp. Tous les matins ils étaient déposés dans un quartier, dans une ville ou un village différent et ils sonnaient aux portes. Si personne ne répondait, ils rentraient dans les maisons et dévalisaient l'or, l'argent, les bijoux", a assuré le commandant Laurent Rougès, patron de la compagnie de Vauvert en charge des investigations.
Selon les enquêteurs, ces jeunes cambrioleurs étaient vendus par leurs parents dans des campements de la région parisienne pour commettre des vols en bande organisée dans de belles villas et des quartiers résidentiels du sud de la France, autour de l'arc méditerranéen entre Perpignan et Cannes.
Lundi dernier, un homme et ses trois fils d'origine serbe --qui ont été mis en examen et écroués--, ont notamment été arrêtés en région parisienne et des perquisitions ont eu lieu au Blanc-Mesnil et Romainville (Seine-Saint-Denis) ainsi qu'à Champigny-sur-Marne, Boissy-Saint-Léger et Le Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne). Au total, une vingtaine d'interpellations ont eu lieu dans le dossier.
Quelque 1.100 bijoux, 40 montres de luxe d'une valeur marchande de 150.000 euros et 6,5 kilos d'or ont été retrouvés à ce stade de l'enquête.  
Selon les enquêteurs, ces produits étaient dérobés dans le Sud et expédiés tous les quinze jours auprès des chefs du réseau en région parisienne pour être écoulés en Belgique. 
Une information judiciaire pour "vol aggravé, association de malfaiteurs et traite des êtres humains" est ouverte auprès d'une juge d'instruction de Nîmes.

le Vendredi 16 Mars 2018 à 04:56 | Lu 346 fois