Tahiti, le 8 octobre 2025 - Pour la deuxième année consécutive, le chef marseillais doublement étoilé Michel Portos a rejoint les fourneaux du centre de détention de Tatutu pour distiller des conseils aux détenus de la cuisine centrale et donner des cours à certains autres détenus. Loin de “prétendre” faire de la “formation”, le grand cuisinier préfère évoquer la nécessité de s'“intéresser” à ce public carcéral et de partager des “moments” de vie.
Depuis une dizaine d'années, Michel Portos, le chef marseillais auréolé de deux étoiles au guide Michelin, est intervenu dans une trentaine de prisons françaises pour apporter des conseils, des astuces ainsi que pour donner des cours de cuisine aux personnes détenues. Pour la deuxième année consécutive, il a accepté de revenir au centre de détention de Tatutu durant toute cette semaine. Tous les matins, Michel Portos supervise ainsi la préparation des centaines de repas qui sont préparés par les détenus de la prison dans la cuisine centrale. L'après-midi, il donne des cours de cuisine à d'autres détenus qui sont issus du module “Respect”.
Afin de préparer cette visite et tel que l'explique Zerfa Leroi, la technicienne “spécialité restauration collective de l'administration pénitentiaire” qui supervise l'activité dans la cuisine centrale, Michel Portos a demandé de lui communiquer “nos souhaits et nos attentes”. “On lui a fait part de ces attentes et de nos besoins. On a émis toute une série de souhaits avec des thématiques bien précises. Il nous a quant à lui fait toute une série de propositions car nous sommes sur une île où l'on ne trouve pas tout et que nous sommes assez limités par rapport au marché dont on dispose.”
Depuis une dizaine d'années, Michel Portos, le chef marseillais auréolé de deux étoiles au guide Michelin, est intervenu dans une trentaine de prisons françaises pour apporter des conseils, des astuces ainsi que pour donner des cours de cuisine aux personnes détenues. Pour la deuxième année consécutive, il a accepté de revenir au centre de détention de Tatutu durant toute cette semaine. Tous les matins, Michel Portos supervise ainsi la préparation des centaines de repas qui sont préparés par les détenus de la prison dans la cuisine centrale. L'après-midi, il donne des cours de cuisine à d'autres détenus qui sont issus du module “Respect”.
Afin de préparer cette visite et tel que l'explique Zerfa Leroi, la technicienne “spécialité restauration collective de l'administration pénitentiaire” qui supervise l'activité dans la cuisine centrale, Michel Portos a demandé de lui communiquer “nos souhaits et nos attentes”. “On lui a fait part de ces attentes et de nos besoins. On a émis toute une série de souhaits avec des thématiques bien précises. Il nous a quant à lui fait toute une série de propositions car nous sommes sur une île où l'on ne trouve pas tout et que nous sommes assez limités par rapport au marché dont on dispose.”
Mise en valeur
Comme l'explique Virginie Tanquerel, la directrice de Taututu, le retour de Michel Portos était demandé par les détenus : “L'année dernière, son intervention a été un franc succès et les personnes détenues nous demandaient quand est-ce qu'il allait revenir. Il intervient le matin en cuisine centrale où les personnes détenues réalisent quotidiennement 800 repas, ce qui n'est pas rien. Il leur donne des astuces afin que les repas soient améliorés. Il a aussi renouvelé les cours en cuisine dans le centre de détention ouest, là où sont les détenus les plus calmes et les plus investis dans leur préparation à la sortie.” La directrice relève également que l'intervention de professionnels extérieurs revêt aussi une dimension d'ordre psychologique : “Les détenus sont heureux qu'on leur porte de l'intérêt. Quand le chef leur parle, il parle à des cuisiniers et non pas à des détenus. Ils sont vus autrement et ce qu'ils font est mis en valeur. Tout cela participe à l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes.”
Un constat partagé par le chef étoilé qui rejette humblement la “prétention de faire de la formation”, même “si j'arrive à faire qu'en sortant d'ici, un détenu me dise que j'ai été son élément déclencheur, tant mieux. Mais c'est le fait de m'intéresser à eux qui prévaut”. Ayant grandi dans les quartiers nord de Marseille, “pas dans une famille bourgeoise”, Michel Portos estime qu'il s'en “est tiré” dans la vie. “Si je peux faire quelque chose pour que des jeunes prêtent une oreille, cela est positif.” De ses longues années d'intervention en milieu pénitentiaire, ce passionné des Marquises a retenu que les personnes détenues veulent simplement “partager un moment”.
Un constat partagé par le chef étoilé qui rejette humblement la “prétention de faire de la formation”, même “si j'arrive à faire qu'en sortant d'ici, un détenu me dise que j'ai été son élément déclencheur, tant mieux. Mais c'est le fait de m'intéresser à eux qui prévaut”. Ayant grandi dans les quartiers nord de Marseille, “pas dans une famille bourgeoise”, Michel Portos estime qu'il s'en “est tiré” dans la vie. “Si je peux faire quelque chose pour que des jeunes prêtent une oreille, cela est positif.” De ses longues années d'intervention en milieu pénitentiaire, ce passionné des Marquises a retenu que les personnes détenues veulent simplement “partager un moment”.


































