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Il consultait des fichiers à caractère pédopornographique sur l’ordinateur de la mairie


PAPEETE, le 10 avril 2019 - Un individu âgé de 31 ans a été condamné à trois ans de prison ferme ce mardi suite à sa comparution devant le tribunal correctionnel pour des faits de détention et de diffusion d’images à caractère pédopornographique. En avril 2018, l’homme avait déjà écopé d’une peine de sept ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur deux mineurs de 15 ans.

Dans le cadre de cette affaire d’agressions sexuelles, les enquêteurs avaient effectué une « perquisition numérique » sur l’ordinateur du prévenu. Ils avaient alors trouvé une conversation sur les réseaux sociaux contenant un lien permettant d’accéder à des fichiers à caractère pédopornographique. Ce lien contenait pas moins de 50 Giga Octets (GO) d’images d’enfants et d’adolescents. Le mis en cause utilisait également l’ordinateur de la mairie de Taravao afin d’assouvir ses pulsions.


« Dangerosité sur le plan criminalistique »

A la barre du tribunal correctionnel ce mardi, le prévenu reconnaît intégralement les faits en expliquant qu’il préfère rester en prison afin de ne « pas faire de mal aux enfants ». L’homme indique qu’il se rendait à la mairie dans le but de chercher un emploi mais qu’il a été « tenté ». Face aux questions du président du tribunal, il confesse qu’il aime les « enfants et les ados » dans le « sens sexuel » du terme.

Condamné à sept ans de prison ferme en avril 2018 pour des agressions sexuelles commises sur deux mineurs, le prévenu a également été condamné par le passé pour des menaces de mort réitérées et des violences avec arme. Pour le psychiatre qui l’a examiné, le prévenu est un « pédophile » qui présente une « dangerosité » sur le plan criminalistique.

Avant de requérir quatre ans de prison ferme, le procureur de la République rappelle que le trentenaire n’est pas seulement un « consommateur », il est également un « diffuseur » et a parfois envoyé ces fichiers à des gens qui en ignoraient le contenu. Au regard de la quantité de fichiers retrouvés, le représentant du ministère public suspecte le prévenu d’avoir pu « alimenter » un autre « réseau de pédopornographes amateurs ».

Après en avoir délibéré, le tribunal condamne le prévenu à trois ans de prison ferme.



Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 10 Avril 2019 à 10:23 | Lu 5486 fois