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Guam: Deux policiers ripoux reconnus coupables de proxénétisme


Guam: Deux policiers ripoux reconnus coupables de proxénétisme
HAGÅTÑA, vendredi 20 septembre 2013 (Flash d’Océanie) – La justice américaine a requis cette semaine des peines de prison à vie pour deux agents de la police dans le territoire de Guam, reconnus coupables de proxénétisme.
Les deux agents, Anthony Quenga et David Manila, ont été reconnus coupables par un jury de proxénétisme aggravé, cette semaine, devant le tribunal supérieur de la capitale territoriale Hagåtña, rapporte le quotidien local Pacific Daily News.
Dans cette affaire, ils avaient été accusés d’avoir kidnappé, violé puis forcé deux femmes à se prostituer, dans un établissement, un bar karaoké connu sous le nom de « Maison Bleue ».
Les deux jeunes femmes étaient originaires de Micronésie et avaient été placées sous la garde d’une femme, surnommée « Mama San ».
Cette dernière les avait « recrutées » à distance en leur promettant des emplois « bien rémunérés » dans le secteur de la restauration.
Une fois sur place, elles avaient été en fait forcées de se prostituer.
Pour maintenir leur emprise sur les jeunes femmes, les deux policiers faisaient des apparitions régulières dans l’établissement en menaçant d’arrêter quiconque aurait l’intention de s’enfuir, a-t-on pu entendre au cours des audiences.
Au cours de ces passages, les deux ripoux ne répugnaient pas non plus à se payer en nature, ont déclaré des témoins à la barre.
Ces rapports avec les filles leur ont valu la qualification de chefs d’accusation viol devant la justice, un crime passible de la peine de réclusion à perpétuité.
Les deux policiers ont été arrêtés en novembre 2012, à la suite d’une enquête de police en interne, au sein des services territoriaux.
Après la lecture du verdict par la juge Anita Sukola, le Procureur Général a annoncé son intention de requérir la prison à vie pour les deux coupables.
La sentence a été programmée pour le 8 novembre 2013, lors de la reprise du procès dans sa phase finale.
Leurs avocats, toutefois, entendent faire appel de ce jugement, procédure qui rendrait la sentence à venir suspensive.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 20 Septembre 2013 à 07:47 | Lu 501 fois