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Grève des praticiens hospitaliers «nous serons donc encore là demain»


Grève des praticiens hospitaliers «nous serons donc encore là demain»
PIRAE, jeudi 21 mars 2013. Banderoles annonçant la grève placardées sur l’enceinte du Centre hospitalier de Polynésie française, distribution de tracts à l’entrée des visiteurs, les praticiens hospitaliers en grève depuis mardi ont rendu leur mouvement de protestation plus visible pour la population. Car avec le service minimum et les réquisitions des médecins, la grève est peu sensible au Centre hospitalier du Taaone : les soins urgents et importants restants assurés. «Cette grève c’est pour que les médecins de Polynésie, dont nous avons tous besoin, restent à l’hôpital, et en particulier la spécialiste des chimiothérapies pour les cancers, qui a été injustement rétrogradée au niveau de débutant alors qu’elle a plus de 15 ans de carrière» détaille le tract du Syndicat des praticiens hospitaliers de Polynésie française.

Motivés, les praticiens hospitaliers grévistes attendaient néanmoins une décision sur une partie de leurs revendications
quant à leurs acquis d’ancienneté avec un projet de délibération qui devait être examiné ce jeudi par les élus de l’Assemblée de Polynésie française. Malheureusement la séance plénière place Tarahoi a rapidement avorté ce jeudi matin faute de quorum. Il faut en effet au moins 29 élus (sur les 57 représentants) pour que l’assemblée fonctionne normalement. Ce matin 45’ après l’appel, ce nombre n’était pas atteint. La séance a été reportée à vendredi matin. «Nous serons donc encore là demain» expliquaient les praticiens hospitaliers. Les grévistes pointent du doigt «des règlements dépassés et mal interprétés (…) Nous avons demandé au gouvernement de revoir la loi polynésienne qui a vieilli et qui a besoin d’être mise à jour».

Le SPHPF met surtout en avant que la rétrogradation des médecins lors de leur titularisation dans la fonction publique territoriale polynésienne est un frein au recrutement à venir d’autres spécialistes. «Nous pensons qu’une grande partie des jeunes Polynésiens partis faire des études en métropole, ne reviendra pas exercer au Fenua pour les mêmes raisons». Demain, une fois plus, les praticiens hospitaliers sortiront leurs banderoles et leurs brassards de grévistes avec une oreille pointée vers Tarahoi…

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 21 Mars 2013 à 14:56 | Lu 1523 fois